Un samedi à Deauville entre tradition et révélations

Samedi à Deauville, l’élite des jeunes générations et des juments d’âge sera au rendez-vous pour une journée riche en enjeux. Le programme s’ouvrira avec le Critérium du Fonds Européen de l’Élevage, une Listed disputée sur le mile et réservée aux 2 ans. Cette course, véritable tremplin vers l’automne, rassemble des profils déjà confirmés comme Campacité, poulain régulier façonné par Jean-Claude Rouget, ou Focus, issu de l’élevage Wertheimer & Frère et présenté par André Fabre. La présence de Waybreaker, pensionnaire de Christopher Head qui vient de débuter brillamment il y a à peine plus de quinze jours, ajoute un peu de piment. À cet âge-là, les chevaux peuvent faire des progrès fulgurants. On se souvient par exemple de la championne Zarkava, qui avait couru – et gagné – à 2 ans au plus haut niveau (Groupe I) pour sa deuxième course seulement !
Le gros temps fort de l’après-midi sera le JRA Prix Alec Head (ex-Prix de Pomone) (Groupe II, 2 500 mètres), épreuve de tradition pour juments de 3 ans et plus. Plusieurs candidatures – toutes entraînées en France, mais parfois par des professionnels étrangers qui se sont installés sur notre sol, comme dans le Critérium du Fonds Européen de l’Élevage (avec des Donworth, Hernon, Baratti…) – s’y affrontent, avec des lignes solides et des pedigrees de prestige. Latakia, fille de Frankel sous l’entraînement de Francis-Henri Graffard, ou Saxon Girl, qui défend les couleurs de Team Valor, seront très en vue. Dare to Dream, associée à Mickaël Barzalona, qui a été supplémentée (inscrite au dernier moment), portera pour la première fois les couleurs de l’émir du Qatar (Wathnan Racing) qui vient de l’acquérir.
Cette épreuve est sponsorisée par la JRA (Japan Racing Association), partenaire de France Galop et du PMU. Ensemble, ils œuvrent à développer les échanges entre les deux scènes hippiques, qu’il s’agisse d’augmenter les enjeux mutuels sur les courses ou de favoriser les déplacements de chevaux d’un pays à l’autre. Le succès d’Alohi Alii, vainqueur samedi dernier du Prix Guillaume d’Ornano, l’une des grandes épreuves du meeting Barrière de Deauville, illustre ce rapprochement. À l’automne, c’est un représentant français, Calandagan, qui défendra ses chances dans la prestigieuse Japan Cup.
Deauville offrira ainsi une vitrine où s’entrecroisent jeunes promesses et juments aguerries, confirmant la vocation du meeting d’août : conjuguer tradition et révélations, dans un esprit d’ouverture renforcé par des partenariats majeurs en France et à l’international.