Sahlan offre un deuxième Groupe 1 en trente minutes à l’entraîneur Francis Graffard

Une arrivée dans un mouchoir de poche
A 15h25, l’entraîneur français basé à Chantilly (Oise) Francis Graffard remportait en Allemagne le Grand Prix de Baden-Baden (Groupe 1) avec Goliath (Adlerflug)… et vingt-cinq minutes plus tard, il réalisait le doublé de Groupes 1 en gagnant le Qatar Prix du Moulin de Longchamp à Paris grâce à Sahlan (Wootton Bassett) ! Voilà une journée qui restera gravée longtemps dans sa mémoire, au sein d’une année où tout lui réussit…
Pourtant, la victoire dans le Moulin s’est jouée à très peu de choses puisqu’après avoir pris un avantage qui semblait décisif sur The Lion In Winter (Sea The Stars) – qui avait lui-même pris la mesure de l’animateur Alcantor (New Bay), Sahlan a vu revenir vers lui à toute vitesse l’anglais Rosallion (Blue Point) – qui échoue finalement à une courte tête ! Le favori irlandais Henri Matisse (Wootton Bassett) a pour sa part un peu déçu, peut-être dans un "jour sans", finissant cinquième seulement.
La victoire s’est en réalité jouée au moment de l’emballage final : d’un côté, Sahlan se mettait immédiatement bien en ligne, prêt à produire son accélération en s’équilibrant instantanément ; alors que de l’autre côté, Rosallion commettait un léger écart vers l’extérieur au moment de se lancer, ce qui le déporta sur sa gauche, avant qu’il ne trouve son action dans le bon axe. Ces quelques mètres perdus, il ne les rattrapera jamais…
Le résultat officiel
QATAR PRIX DU MOULIN DE LONGCHAMP
1er SAHLAN (M. Barzalona)
2e ROSALLION (S. Levey)
3e THE LION IN WINTER (W.M. Lordan)
Temps : 1’35’’39. Écarts : Courte tête - Encolure – 1/2.
Les réactions des entourages
Francis Graffard, entraîneur de Sahlan (1er), Chantilly (60)
« C’est génial. C’est un cheval que j’ai toujours bien aimé. Nous avons connu des moments un peu difficiles avec lui mais quand ça va moins bien, il faut savoir faire le dos rond. En le supplémentant aujourd’hui, je me suis exposé, d’autant que ses propriétaires ont refusé de grosses offres. Mais je leur ai dit que nous allions gagner un Groupe 1 avec lui, même si ce n’était peut-être pas cette année… J’ai insisté pour qu’ils le gardent et ne le vendent pas tout de suite. (…) Il faut parfois prendre des risques. Je suis trop content ; il accélère vraiment fort ! Il y a quelque temps, si j’avais dit que j’allais gagner le Moulin, on m’aurait pris pour un fou… mais la confiance des propriétaires m’a beaucoup aidé. Je voudrais féliciter mon équipe qui a fait un travail extraordinaire. A présent, je pense à la Breeders’ Cup Mile pour lui. Mais je dois en parler avec ses propriétaires. »
Rupert Pritchard-Gordon, manager d’Al Shaqab Racing, propriétaire de Sahlan (1er)
« C’est un vrai travail d’équipe ! D’abord avec l’équipe du haras de Bouquetot, puis avec celle de Francis-Henri Graffard. Il possède une véritable pointe de vitesse, qu’il a déjà su démontrer par le passé : il vient très vite et nous avons appris à le connaître. L’objectif était justement de le monter patiemment afin de pouvoir exploiter cette pointe. Il était vraiment superbe avant la course ! Il est tonique, dans la bonne énergie, et il a pris de la force. Il est sur la montante. En novembre, après ses débuts à Deauville, nous nous étions demandé jusqu’où il allait nous emmener… et il nous emmène très haut ! »
Mickaël Barzalona, jockey de Sahlan (1er)
« En partant, je n’étais pas certain qu’il allait pouvoir suivre le bon wagon à la corde. Mais finalement, il a pu prendre le dos du favori. Et quand je lui ai demandé d’accélérer, il a répondu présent tout en progression puis a bien repoussé l’attaque de Rosallion. Avant le coup, cet engagement pouvait ne pas sembler évident. Mais il a montré sa qualité. »
Richard Hannon, entraîneur de Rosallion (2e), Angleterre
« C’est extrêmement décevant et difficile à digérer. Vraiment, Rosallion est dur. C’est le meilleur cheval de la course. Personne n’a rien fait de mal. Il finira bien par en gagner une. Tout le monde est d’accord pour le dire. En fait, il n’a pas été battu, n’est-ce pas ? »
Wayne Lordan, jockey de The Lion In Winter (3e), Irlande
« Il a aimé être monté de façon offensive et ce parcours avec tournant. Il a très bien couru et je suis très content de lui. »
Edouard de Rothschild, propriétaire d’Alcantor (4e)
« Il s’est un peu tendu à cause du leader, qui n’a pas arrêté de le pousser dans la fausse ligne droite. Mais il réalise une très belle performance et affiche une très belle valeur, car au vu des ratings des chevaux du lot, c’est plus que correct ! Nous allons le revoir dans un mois, puisqu’il est engagé dans le Qatar Prix Daniel Wildenstein. »
Le QREC, partenaire officiel des Qatar Arc Trials
Le Qatar Racing and Equestrian Club (QREC) a été créé au début des années 1960 et a été officiellement rendu public en 1975. Il a pour mandat de représenter, promouvoir et faire progresser les initiatives équines et équestres localement et sur la scène internationale. Axé sur le sport équestre et le bien-être des chevaux, le QREC se consacre à la promotion du Qatar en tant que plaque tournante mondiale des courses de chevaux et leader de la race pur-sang arabe.
Le QREC travaille en collaboration avec les organismes locaux voués à l’excellence en matière de planification, de réglementation et de développement du secteur des courses au Qatar afin de promouvoir les meilleures pratiques mondiales. Le QREC est le partenaire du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe depuis 2008 et le partenaire titre du Qatar Prix du Jockey Club depuis 2021, l’une des principales courses de sélection.