Qatar Prix du Jockey Club 2025 : Nemone Routh, Mikel Delzangles & Francis-Henri Graffard Manager et entraîneurs de l’écurie Aga Khan
Citations des entourages des partants attendus au départ du Qatar Prix du Jockey Club 2025
Nemone Routh, Mikel Delzangles & Francis-Henri Graffard, Manager et entraîneurs de l’écurie Aga Khan
Leurs partants : Ridari et Azimpour
Les Aga Khan Studs sont certainement l’écurie la plus connue au monde. Depuis plus d’un siècle, cette célèbre casaque a remporté tous les classiques européens, avec une réussite toute particulière en France où la plus grande partie de son effectif est actuellement entraîné par les Cantiliens Mikel Delzangles et Francis-Henri Graffard sous la supervision de Nemone Routh. Les “Aga” ont remportés huit Qatar Prix du Jockey Club avec Charlottesville (1960), Top Ville (1979), Darshaan (1984), Mouktar (1985), Natroun (1987), Dalakhani (2003), Darsi (2006) et Vadeni (2022). Top Ville et surtout Darshaan ont durablement marqué l'histoire de l'élevage européen grâce à la grande qualité leur descendance au haras.
En 2025, en France, l’écurie Aga Khan réalise certainement ce qui constitue son meilleur début de saison depuis très longtemps avec déjà 30 victoires pour 88 partants, soit un exceptionnel taux de réussite de 34 % ! Cette année, les “verts” seront doublement représentés au départ du Qatar Prix du Jockey Club, avec Azimpour, pensionnaire de Francis-Henri Graffard et Ridari, pensionnaire de Mikel Delzangles. Lauréat du Prix de Fontainebleau (Gr3) a terminé cinquième de la Emirates Poule d'Essai des Poulains (Gr.1). Deuxième du Prix la Force (Gr.3), préparatoire classique, Azimpour s’est ensuite classé quatrième du Prix de Suresnes (L).
A ce jour, ni Mikel Delzangles, ni Francis-Henri Graffard n’ont remporté de course classique avec des mâles en France. Mais les deux ont gagné des classiques avec des femelles. Francis-Henri Graffard a gagné le Prix de Diane, deux fois les Poules d’Essai des Pouliches et une fois le Derby allemand. Mikel Delzangles a gagné deux fois la Poules d’Essai des Pouliches et une fois les 2.000 Guinées.
LEURS CITATIONS
Extraits de la conférence de presse organisée par France Galop
Nemone Routh : « Le Jockey Club est une des courses principales de la saison. C’est une course à gagner si l’on veut se projeter avec nos chevaux pour une carrière d’étalon. De très bons étalons sont sortis de cette épreuve. Le Prince l’a gagné huit fois, son grand-père une fois. La famille cherche une dixième victoire ! Avoir des partants avec une chance dans cette épreuve est l’un des objectifs de l’année. Les deux poulains sont en pleine forme. »
Nemone Routh sur Ridari : « Avant la Poule, nous n’étions pas certains que Ridari participe au Jockey Club. C’est un poulain qui peut être allant et nous doutions un peu de sa tenue sur 2.100m. Dans la Poule, à cause du rythme très élevé, il a presque été pris de vitesse. Mickaël Barzalona est convaincu qu’il peut tenir. Ridari a pris de la maturité. Il est né tard, le 14 mai »
Mikel Delzangles sur Ridari : « Le poulain me semble très bien. Il a bien récupéré de sa sortie dans la Poule même si ce n'était pas une course simple. Ils ont battu le record de la piste. Je pense que physiquement, il a encore évolué. Il n’y a aucun reproche à lui faire quant à sa performance dans le classique. Il a été légèrement pris de vitesse au départ avant de faire une très belle ligne droite. Il a d'ailleurs été gêné à quelques mètres du poteau par le deuxième, ce qui lui coûte sans doute la quatrième voire même la troisième place. Le Prix du Jockey Club est passé sur 2.100m depuis plusieurs années et la Poule est une bonne préparatoire. Ridari était un peu tendu à 2ans et nous n’étions pas certains de le rallonger aussi rapidement. Son comportement ne fait que s’améliorer. Je n'ai pas de doute sur le fait qu’il tienne les 2.100m. J’ai aussi entraîné sa mère et il y a de nombreuses similitudes entre eux. Ce sont des chevaux avec beaucoup de sang. Physiquement ils se ressemblent aussi un peu. Tant que le fils a autant de talent que la mère, cela sera très bien ! Il faut un cheval suffisamment précoce pour arriver au top de sa forme à 3ans. On ne peut pas disputer cette course avec un cheval qu’on ne sent pas suffisamment mûr pour courir. Nous savons que pour qu'un 3ans arrive à ce niveau, à l'instant T, la route est difficile. C’est une course qui peut laisser des traces. Il ne faut la courir que si l'on détient une bonne chance avec un poulain suffisamment en condition pour la courir. Dans le cas contraire, ils mettent 12 mois à s’en remettre ! Pour le Jockey Club, il faut avoir un cheval de 1.600m qui tient 2.100m. Mais un bon un très bon cheval de 1.600m peut faire 400m supplémentaires sans problème. Je ne voudrais pas que la piste soit très lourde mais cela ne sera sûrement pas le cas. Je pense que le poulain va dans tous les terrains. Nous n’avons jamais envie de courir les bonnes courses dans des terrains trop lourds. Que ce soit une piste rapide ou une piste souple, cela lui conviendra. Le rallongement de la distance sera bénéfique.»
Nemone Routh sur Azimpour : « Il est très bien né. Sa mère est une demi-sœur d’Azamour et son frère a gagné cinq Grs1 en Australie. C’est un beau poulain. Il nous a un peu déçus lors de sa dernière course mais il ne marchait pas très bien en rentrant. À son retour à l’écurie, nous n’avons rien trouvé pour expliquer cette performance. Il sera moins joué que Ridari mais il a de la classe. Il faudra avoir de la chance au tirage au sort et un bon parcours. Azimpour sera monté par la superstar Clément Lecoeuvre ! »
Francis-Henri Graffard sur Azimpour : « Le matin, Azimpour a beaucoup de caractère. Il est lymphatique et un peu joueur. Lors de sa rentrée, il m’avait bien plu. Directement après, j’ai visé la Listed de Chantilly, en pensant au Jockey Club. Je ne peux pas expliquer sa contre-performance. Il a eu un beau passage avant de coincer. De retour à l’écurie, nous n’avons rien trouvé. Le poulain est dans un état magnifique. Sa préparation a été parfaite. Je suis ravi de son état. Avec son entourage, nous avons décidé de maintenir sa participation dans le Jockey Club. Nous aurions préféré une piste un peu plus souple mais nous allons faire avec. »
Francis-Henri Graffard au sujet de Clément Lecoeuvre : « J’avais essayé d’embaucher Clément lorsqu’il était basé en Allemagne. À cette période, il n’avait pas l’intention de revenir en France. Au moment où il est revenu, je m’étais déjà engagé avec un autre jockey d’écurie. J’ai toujours suivi sa carrière et, cette année, avec l’écurie Aga Khan et Aiglemont, nous avions besoin d’un autre jockey pour galoper les chevaux. Clément est quelqu’un de bien psychologiquement et qui a su s’adapter à notre méthode. Il a su répondre présent. Il vient travailler les chevaux tous les jours, lors de galops intenses sur le gazon. Dimanche dernier, nous avons eu l’occasion de le récompenser en lui donnant une bonne monte dans le Prix Vicomtesse Vigier. C’est quelqu’un qui est manifestement doué. »