Qatar Arabian World Cup : Al Ghadeer, vainqueur en 2023, remet son titre en jeu

Tableau des places à la corde et citations des entraîneurs

La race des chevaux pur-sang arabes est la plus ancienne de toutes ! Les chevaux sont plus petits et plus polyvalents que les pur-sang anglais (qui courent le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe) : on les retrouve dans la discipline de l’endurance (des courses qui peuvent atteindre 120 kilomètres de distance !), celle du show (un concours de beauté pour chevaux), en tant que chevaux de loisir... et évidemment dans les courses.
On enregistre tous les ans environ 1.500 naissances de pur-sang arabes en France. Le berceau de la race se situe dans le Sud-Ouest, où l’on fait courir des chevaux arabes depuis le XIXe siècle quasiment sans interruption. Près d’une centaine de courses leur sont actuellement dédiées en France, principalement dans le Sud-Ouest.
On trouve des courses de chevaux arabes un peu partout à travers le monde. Dans certains pays, c’est une tradition plus que centenaire (France, Qatar, Arabie Saoudite, Russie, Pologne, Algérie, Maroc, Liban, Égypte, Tunisie, Irak, Turquie...). Ailleurs, le programme a été créé il y a quelques décennies (Grande-Bretagne, États-Unis, Scandinavie, Pays-Bas, Italie...).
Les meilleurs de toutes ces nations se donnent rendez-vous au début du mois d’octobre à ParisLongchamp pour la Qatar Arabian World Cup, qui a lieu dimanche.
Déjà vainqueur l’an dernier, Al Ghadeer sera une nouvelle fois l’attraction de la course. Fils du champion Al Mourtajez, lauréat de l’épreuve en 2015 et 2016, il porte comme lui la casaque qatarie d’Al Shaqab Racing. Il est entraîné à Pau par François Rohaut, qui sellera deux autres pensionnaires : Ch’Ezza et Djafar.
Les déclarations des entourages
François Rohaut (entraîneur d’Al Ghadeer, Ch’Ezza et Djafar) – Centre d’entraînement de Pau (64)
« Al Ghadeer a eu une préparation sans accros. Il a l’air d’être en pleine forme et heureux : il vit très bien le moment présent. Tous les feux sont au vert.
Ch’Ezza a réalisé une excellente rentrée l’autre jour. Nous l’avons juste entretenu jusqu’à l’échéance. Sa dernière course était son dernier galop. Il va encore produire sa meilleure valeur. C’est un très bon cheval. Physiquement, c’est certain qu’il est impressionnant. Il aura assurément sa place au haras après.
Le propriétaire de Djafar est ravi de prendre part à la course. Il a signé une rentrée correcte en Allemagne et il avait vraiment besoin de ça. Djafar a fini troisième de l’Arabian World Cup il y a deux ans, et il va encore courir sa meilleure valeur. C’est un cheval adorable qui donne toujours le meilleur de lui-même. S’il a encore une course sur mesure, Djafar va très bien courir. »
Thomas Fourcy (entraîneur de Moshrif, Nabucco Al Maury, Nour Al Maury et Al Doha) – Centre d’entraînement de Royan-La Palmyre (17)
« Au mois d’août, Moshrif a couru de manière un peu ordinaire. Il n’y avait pas de train et il n’aime pas cela. Cette épreuve n’était pas un objectif en soi, mais nous étions légèrement déçus. Le cheval paraît bien le matin. Dimanche, ce sera une vraie course. J’espère qu’il ne va pas trop pleuvoir d’ici là, car il préfère les pistes moins souples.
Nabucco Al Maury sera le seul 4 ans de la course et ce sera peut-être un peu dur pour lui. En revanche, il est en super forme. Il a terminé troisième de Ch’Ezza, qui détient une très bonne chance dimanche. Il essayera de prendre une place.
À Deauville, Nour Al Maury a été impressionnante ! Elle a de la qualité et elle est maniable. Avant, elle était très tendue. Mais, lors de sa dernière sortie, son jockey Christophe Soumillon a pu faire exactement ce qu’il voulait avec elle : il l’a même décalée très tôt durant la course pour venir. Nour Al Maury nous a montré un tout autre visage. Elle est très belle en ce moment. À 5 ans, elle a passé un cap. J’ai même dit à madame Koch qu’en début d’année, j’étais un peu sceptique concernant son état physique. Elle était restée avec beaucoup d’épaisseur et elle n’arrivait pas à se mettre en rythme, comme elle avait pu le faire à 3 ans et 4 ans. Et finalement, ça a été ! Est-ce qu’elle pourra de nouveau se montrer performante face aux mâles dimanche ? Nous verrons cela !
Al Doha est magnifique. La jument est au top, mais Al Ghadeer sera toujours là dimanche… J’espère quand même qu’elle va gagner. À 5ans, elle a encore pris de la force et de l’épaisseur. »
Elisabeth Bernard – entraîneur de RB Kingmaker - Centre d’entraînement de La Teste-de Buch (33)
« On ne court pas ces courses-là sans ambition. J’étais déçue à Deauville que RB Kingmaker ait beaucoup tiré, mais on n’y peut rien. Il y avait Soko devant, qui n’est pas allé vite. RB Kingmaker a l’habitude de courir aux Émirats arabes unis dans des courses avec beaucoup de train. Malgré cela, je trouve qu’il a quand même signé une belle fin de course. Dimanche, il y aura un leader pour Al Ghadeer. Forcément, cela profitera au mien. Je pense donc qu’il va livrer une meilleure performance qu’à Deauville. Le rythme sera plus élevé pendant le parcours et surtout en partant. »
