Tout sur les Emirates Poules d'Essai

12 mai 2021

POULE ARRIVÉE

Dimanche 16 mai 2021, Hippodrome ParisLongchamp (Paris). - Deux authentiques champions seront couronnés dimanche à ParisLongchamp à l’issue des 1.600 mètres du parcours des Emirates Poules d’Essai des Poulains et des Pouliches.

Pour planter le décor, quelques noms au palmarès de ces deux Groupes 1 : Miesque, Divine Proportions, ou Zarkava pour les femelles ; Kendor, Linamix, Shamardal pour les mâles. Tous ont ensuite accumulé les Groupes 1, le plus haut niveau de courses mondial, et sont devenus des reproducteurs influents. Car c’est bien là l’objectif de ces épreuves dites « classiques » : sélectionner les meilleurs éléments de la race du pur-sang, année après année, génération après génération, pour l’améliorer – et ce depuis la fin du XVIIIe siècle !

 

Un objectif et un possible tremplin

Les Poules d’Essai sont évidemment un objectif sportif en soi, visé de longue date par les entourages des chevaux : ils les ont engagés (inscrits au départ) le 17 février, à une date où beaucoup n’avaient pas encore repris la compétition après le traditionnel break hivernal. Certains d’entre eux n’avaient parfois même jamais vu un champ de courses !

Mais ces deux courses peuvent aussi servir de tremplin au Prix du Jockey Club et au Prix de Diane Longines, disputés au mois de juin sur 2.100 mètres. Plusieurs doublés ont eu lieu dans les années récentes :

• Les mâles Shamardal (2005), Lope de Vega (2010) et Brametot (2017) ont gagné la Poule d’Essai des Poulains et le Prix du Jockey-Club ;

• Les femelles Divine Proportions (2005), Zarkava (2008), Golden Lilac (2011), Avenir Certain (2014) et La Cressonnière (2016) ont gagné la Poule d’Essai des Pouliches et le Prix de Diane Longines.

 

De retour à ParisLongchamp en 2021 !

Cette année, les Emirates Poules d’Essai retrouvent leur écrin de ParisLongchamp – le temple des courses plates en France. L’an dernier, elles avaient dû être disputées à Deauville, en raison des restrictions sanitaires qui avaient été mises en place en région parisienne suite au Covid.

 

L’état du terrain ? Bon à souple

Entretenir la piste d’un hippodrome, c’est un travail d’expert. Une affaire de haute technicité. Et de longues heures. Surtout à ParisLongchamp, à la fois du fait de son prestige et du fait de sa taille (57 hectares !).

Quand on doit accueillir les meilleurs chevaux du monde, dont certains peuvent valoir plusieurs millions, la piste doit être parfaite.

Responsable Pistes et Espaces Verts Courses de ParisLongchamp, Charles de Cordon explique : « Nous avons prévu d’avoir un terrain bon à bon souple, autrement dit un indice pénétrométrique compris entre 3,2 et 3,3. C’est l’idéal.

Mardi matin, nous sommes à un vrai 3,2. Nous attendons l’évolution de la météo pour décider d’un bassinage pour les Poules. Si la météo est trop incertaine, nous arroserons peut-être un peu. Nous aurons pour toutes les courses de dimanche un open stretch qui sera disposé à 6 mètres de la corde et à 450 mètres du premier poteau. La lice à zéro n’a pas été donnée depuis le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe. C’est une volonté de notre part pour offrir la meilleure piste possible. Depuis le mois d’octobre, nous avons fait un sursemis, deux décompactages au vertidrain, trois aérations au couteau triangulaire, dont une il y a quinze jours, sur la totalité de la piste. Nous avons fait aussi un apport organique à base d’algues sur la piste plus deux apports de biostimulants en liquide. »

 

Histoires de records

André Fabre est l’entraîneur de référence en France. Basé à Chantilly, le plus grand centre d’entraînement de pur-sang en Europe, il a remporté à huit reprises la Poule d’Essai des Poulains. De plus, il est le tenant du titre avec Victor Ludorum. Cette année, il devrait présenter Parchemin chez les mâles, et Philomène chez les pouliches, deux représentants de la prestigieuse casaque Godolphin, celle du cheikh Mohammed Al Maktoum, émir de Dubaï, vice-président, Premier ministre et ministre de la Défense des Émirats Arabes Unis,

et l’un des plus grands propriétaires et éleveurs au monde.

Chez les jockeys actuellement en activité, Christophe Soumillon est le plus titré chez les pouliches avec cinq victoires. Il a aussi remporté à trois reprises la course réservée aux mâles.

 

Le titre peut-il échapper à la France ?

Restrictions sanitaires obligent, les concurrents étrangers seront moins nombreux cette année, les jockeys et le personnel accompagnant devant respecter une quarantaine. Peu nombreux, mais de qualité ! On attend en effet à ParisLongchamp les lauréats des 2.000 Guinées (mâles) et des 1.000 Guinées (femelles), les équivalents anglais de nos Poules d’Essai. Il s’agit du poulain Poetic Flare, entraîné par l’Irlandais Jim Bolger, et de la femelle Mother of Earth, préparée par l’Irlandais Aidan O’Brien.

Sept pouliches étrangères ont été capables de battre les françaises sur leur terrain de jeu, la première étant l’anglaise Culture Vulture en 1992.

Chez les mâles, c’est l’anglais Recitation qui a ouvert le score en 1981. Il a été suivi par neuf poulains entraînés en Grande-Bretagne ou en Irlande, comme The Gurkha, le dernier étranger au palmarès de la course, lauréat en 2016 pour Aidan O’Brien.

 

16h25 • EMIRATES POULE D’ESSAI DES POULICHES

Philomène, le sang bleu

La favorite de la course des pouliches sera l’invaincue Philomène. Propriété de Godolphin (le cheikh Mohammed Al Maktoum), en association avec l’écurie des Monceaux et Skymarc Farm, qui en sont également les éleveurs, elle est entraînée à Chantilly par André Fabre et sera montée par le premier jockey de la casaque, Mickaël Barzalona (lauréat en 2019 avec Castle Lady).

Philomène est douée, mais elle n’a couru qu’à deux reprises. Elle a gagné au mois de septembre de ses 2ans le Prix de la Cascade, une épreuve convoitée pour les débutants se disputant sur les 1.600 mètres de ParisLongchamp (le parcours de la Poule d’Essai, donc). Et cette année, elle a effectué une rentrée victorieuse dans le Prix Pénélope, Groupe 3 couru à Saint-Cloud le 6 avril, sur 2.100 mètres. C’est la distance du Prix de Diane Longines, qui est le vrai objectif de la pouliche. Philomène a fait la Une des médias bien avant de débuter : en effet, elle avait été vendue pour 1.625.000 € à Deauville pendant son année de yearling (jeunes chevaux âgés d’un an révolu) !

 

15h50 • EMIRATES POULE D’ESSAI DES POULAINS

 

Des irlandais ambitieux…

L’édition apparaît très ouverte, mais les faveurs des parieurs devraient aller vers des poulains entraînés en dehors de nos frontières. Poetic Flare vient de gagner les 2.000 Guinées de Newmarket, et s’il venait à s’imposer également à ParisLongchamp, ce doublé serait un authentique exploit !

Avant lui, le célèbre Djebel avait réalisé le même doublé, mais dans des conditions bien différentes. C’était en 1940, en pleine seconde guerre mondiale, et la Poule d’Essai, rebaptisée Prix d’Essai, s’était déroulée en octobre, sur l’hippodrome d’Auteuil !

 

Le rival numéro 1 de Poetic Flare s’appelle St Mark’s Basilica, entraîné lui aussi en Irlande par Aidan O’Brien et appartenant à l’une des plus grandes puissances du pur-sang, Coolmore. Mais St Mark’s Basilica a été conçu et est né en France, dans les haras de Son Altesse l’Aga Khan. Il est d’ailleurs issu des œuvres de l’étalon maison Siyouni, qui est actuellement le meilleur reproducteur français. En 2021, Siyouni fait la monte au tarif de 140.000 € la saillie !

Le fait d’être né en France explique le suffixe FR accolé au nom de St Mark’s Basilica. Ses propriétaires actuels l’ont acheté pour 1,3 millions de Guinées (près de 2 millions d’euros !) à Newmarket (Angleterre), alors qu’il était yearling. Le poulain s’est montré digne de cet investissement, puisqu’il a déjà remporté un Groupe 1 à 2 ans, les Darley Dewhurst Stakes. Il effectuera sa rentrée directement dans la Poule d’Essai, mais c’est une habitude largement répandue outre-Manche que de retrouver la compétition à 3 ans directement dans une grande course.

 

… Mais les Bretons sont des durs à cuire !

Breizh Eagle n’aurait certainement pas fait afficher une somme aussi élevée s’il était passé sur le ring d’une agence de vente publique. Son pedigree est relativement modeste : son père, Bow Creek, faisait la monte à 4.000 € quand il a été conçu (un montant à comparer aux 140.000 € de Siyouni…). Et sa mère, Breizh Touch, sans lui faire injure, ne courait pas au plus haut niveau – mais elle a tout de même offert cinq victoires à ses propriétaires, Maryvonne et Roland Perron.

À l’issue de sa carrière de courses, les Perron ont confié leur jument à Daniel Cherdo, qui en était l’éleveur. Ils se sont associés sur les produits à naître… Excellent choix : Daniel Cherdo sait élever les animaux, lui qui est à la tête d’un important élevage porcin en Bretagne. Dans le passé, il a d’ailleurs déjà connu la gloire avec Kaldounévées et Varévées, deux excellents compétiteurs.

Et quand on évoque Varévées, il y a un autre lien avec Breizh Eagle. En effet, Breizh Eagle est entraîné par Joël Boisnard… qui était aussi l’entraîneur de Varévées. C’est même Varévées qui a lancé sa carrière d’entraîneur, lorsque Joël Boisnard s’est lancé dans le métier après avoir longtemps été le meilleur jockey de l’ouest de la France. Varévées lui a même offert sa première victoire de Groupe (les courses de Groupe sont les meilleures épreuves) ! C’est donc naturellement que Breizh Eagle a rejoint l’établissement du professionnel, basé à Sennones-Pouancé, en Mayenne.

Le palmarès de ce drôle de poulain ne comporte aucune fausse note : trois courses, trois victoires ! Breizh Eagle n’a encore jamais couru au niveau Groupe, mais il s’élancera sans aucun complexe. Ce sera sous les yeux ravis des époux Perron et de Daniel Cherdo… ainsi que de Gérard Augustin-Normand, l’un des grands propriétaires français, qui s’est associé récemment dans la propriété du poulain.

 

LES DÉCLARATIONS DES ENTOURAGES DES PARTANTS PROBABLES

 

 

15h50 • EMIRATES POULE D’ESSAI DES POULAINS

 

Pia Brandt (entraîneur associé et copropriétaire de Policy of Truth)

 « Tous les feux sont au vert. Nous l’avons préparé exactement comme lors de sa rentrée dans le Prix de Fontainebleau. Le cheval est bien. C’est Maxime Guyon qui va le monter. J’espère avoir le meilleur terrain possible, c’est-à-dire pas au-dessus de 3,6. »

 

Frédéric Rossi (entraîneur de Sealiway)

« Sealiway monte en puissance. Son dernier travail était très satisfaisant. La pluie ne va pas le déranger. J’espère que le terrain sera un peu souple. Quoi qu’il arrive, c’est une Poule d’Essai ! Il faudra voir le numéro de corde ainsi que les adversaires. Je pense qu’il n’y a pas d’épouvantail. Il est là pour bien courir, avec l’aide de Christophe Soumillon. »

 

Daniel Cherdo (copropriétaire et éleveur de Breizh Eagle)

« Ȇtre au départ, c’est déjà une victoire pour un petit éleveur comme moi. Nous ne connaissons pas les limites exactes de Breizh Eagle, donc ce sera l’épreuve de vérité ! Il a remporté ses trois premières courses et ne nous a apporté que du plaisir : désormais, le reste n’est que bonus. Outre l’opposition qui s’annonce très relevée, il y a un autre point d’interrogation avec le terrain, car la météo annonce de la pluie dans les jours à venir. Breizh Eagle a couru deux fois sur la P.S.F. et une fois sur le gazon, en bon terrain. Il paraît que les bons chevaux s’adaptent à tous les terrains, donc nous verrons bien ! D’après son entraîneur, en lequel nous avons une totale confiance, le poulain est en bonne condition physique. Nous savons que tout a été fait pour le mieux, et nous abordons l’événement avec sérénité. Breizh Eagle a été irréprochable jusqu’ici, et nous avons le droit de rêver ! Quoi qu’il arrive, c’est une grande satisfaction d’avoir un partant dans ce type de tournoi. »

 

Stéphane Pasquier (jockey de Prince Lancelot)

« Prince Lancelot a effectué une bonne rentrée en ligne droite à Deauville, dans le Prix Djebel (Groupe 3), où il n’a pas été très heureux. Je l’ai galopé lundi matin. Il a bien travaillé. La distance est un petit point d’interrogation. Il est né pour faire de la vitesse, il a un physique pour cela aussi, petit et trapu. Mais il a un bon mental, et si l’on doit essayer quelque chose, c’est lors de la Poule ! Pour cette course, il faut évidemment pouvoir tenir les 1.600 mètres mais il faut aussi de la vitesse. C’est un peu particulier les Poules à Longchamp… »

 

Lisa-Jane Graffard (représentante en France de Godolphin, propriétaire de Parchemin)

« Nous avions été un peu déçus par la rentrée de Parchemin dans le Prix de Fontainebleau (Groupe 3). Ce n’était peut-être pas la meilleure préparatoire qu’il puisse avoir. Dimanche, il passera un vrai test dans la Poule d’Essai des Poulains. Nous espérons qu’il va bien courir. S’il y a de la pluie d’ici là, cela ne devrait pas le déranger mais je crois que d’autres poulains apprécieraient aussi une piste souple : je pense à Sealiway, gagnant de Groupe 1 en terrain pénible. »

 

Gianluca Bietolini (entraîneur de Colosseo)

« C’est un gros cheval, un peu fainéant le matin, et j’ai choisi de lui donner deux courses avant le classique. Il a beaucoup progressé après sa bonne troisième place dans le Prix Machado (Classe 1). La météo annonce de la pluie, ce qui jouera en sa faveur. En dernier lieu, à ParisLongchamp, je suis persuadé qu’il aurait gagné en terrain très souple. Je pense qu’il sera compétitif dimanche face aux français. C’est plus difficile de le juger face aux étrangers qui sont de très haut niveau. Il ne faut pas oublier que le gagnant des 2.000 Guinées (Groupe 1) Poetic Flare et le gagnant des Dewhurst Stakes (Groupe 1) St Mark’s Basilica nous rendront visite dimanche. Je ne sais pas encore qui le montera dans la Poule d’Essai des Poulains. »

 

Aidan O’Brien (entraîneur de St Mark’s Basilica, au Racing Post)

« St Mark’s Basilic va courir dans la Poule d’Essai des Poulains. Il a l’air en pleine forme, nous sommes très contents de ce qu’il nous a montré ces derniers temps. »

 

16h25 • EMIRATES POULE D’ESSAI DES POULICHES

 

Nicolas Caullery (entraîneur de Kennella)

« Nous n’avons pas vu ce que nous voulions voir dans le Prix Imprudence (Groupe 3) car elle a été un peu malheureuse. Ce sont des courses un peu tactiques et malgré tout, elle court bien. Nous avons donc estimé qu’avec une course limpide, nous aurions certainement été sur le podium. Kennella a très bien travaillé. C’est une pouliche généreuse. Elle apprécie le terrain souple mais je ne sais pas s’il sera ainsi dimanche. S’il venait à pleuvoir beaucoup, cela ne devrait pas la gêner. La distance ne va pas la déranger non plus car elle a suffisamment de vitesse. La Poule est une course particulière et il faut un peu de vitesse malgré tout. Nous n’y allons pas en étant sûrs de gagner mais elle a le droit de faire l’arrivée. »

 

Kieran Lalor (représentant d’Al Shira’aa Farms, propriétaire de Silvestri)

« Silvestri est une pouliche en plein progrès. Nous attendons avec impatience de voir quelles pouliches seront en lice vendredi. Toute l’équipe d’Al Shira’aa Farms est extrêmement enthousiaste. Notre patronne [Son Altesse la cheikha Fatima bint Hazza bin Zayed Al Nahyan, d’Abu Dhabi ndlr] partage cet enthousiasme. Pour une jeune casaque, c’est un bonheur d’avoir deux espoirs classiques, avec Silvestri et Rumi. Les deux sont engagées dans le Prix de Diane Longines. Al Shira’aa Farms a une vocation d’élevage et forcément, c’est formidable d’avoir deux prospects aussi remarquables pour devenir poulinières. Mais elles ont beaucoup de temps devant elles avant d’entrer au haras… »

 

Jean-Claude Rouget (entraîneur de Coeursamba)

« Coeursamba a juste fait un travail d’entretien mardi matin, étant donné qu’elle a couru il y a peu. La pouliche est bien et a bien repris sa rentrée. Elle sera montée par Cristian Demuro. »

 

Cédric Rossi (entraîneur de Rougir)

« La pouliche a très bien travaillé. Tous les feux sont au vert. Avoir couru le Prix de la Grotte (Groupe 3) lui a fait le plus grand bien, même si cela ne s’est pas très bien passé. Je pense que le terrain sera souple mais, quand elle a gagné le Prix des Réservoirs (Groupe 3) à Deauville, la piste très souple ne l’avait pas dérangée. Elle sera associée à Maxime Guyon. »

 

Nicolas Clément (entraîneur de King’s Harlequin)

« Elle a fait un travail de routine mardi avec Stéphane Pasquier et tout s’est bien passé. Maintenant, il faut attendre les numéros à la corde. Nous sommes quand même nombreux. C’est une Poule qui est très ouverte et l’avantage de King’s Harlequin est qu’elle a du métier. Elle a déjà couru quatre fois à ParisLongchamp, pour deux victoires. Nous espérons avoir un bon numéro de corde et un bon parcours. »

 

Mauricio Delcher Sanchez (entraîneur de Reina Madre)

« Reina Madre a fait connaissance mardi matin avec Eddy Hardouin, qui sera son jockey dimanche. Elle va bien. À part deux candidates qui semblent sortir un peu de l’ordinaire – je pense à la pouliche d’André Fabre, Philomène, et celle d’Aidan O’Brien, Mother Earth –, les autres semblent avoir le même niveau. Nous avons l’avantage d’avoir une préparatoire, le Prix Imprudence (Gr3). Nous sommes donc confiants. Je suis persuadé que c’est une course très ouverte, où le numéro de corde et l’adaptation au tracé seront très importants. Indépendamment du résultat, c’est une course qui représente beaucoup pour son propriétaire, la Yeguada Centurion. Reina Madre est l’un de leurs premiers achats, c’est donc beaucoup d’émotion de pouvoir déjà être là. Cela leur donne envie de continuer d’investir dans les chevaux. »

 

Charley Rossi (entraîneur de Tiger Tanaka)

« Nous sommes tranquilles. Tiger Tanaka va bien. Ce mercredi matin à l’entraînement, elle nous a montré de très belles choses. Si elle est comme cela dimanche, les Parisiens (la pouliche est entraînée à Marseille, ndlr) devront s’accrocher ! Je pense qu’il s’agira de sa dernière course. Elle a eu des petits ennuis de santé par le passé et nous voulons la respecter. C’est un grand privilège d’entraîner une telle pouliche. C’est grâce à elle que ma femme, Jessica Marcialis, a marqué l’histoire des courses. Tiger Tanaka aura marqué les esprits. »

 

Lisa-Jane Graffard (représentante en France de Godolphin, propriétaire de Philomène)

« Philomène va très bien. Elle est prête pour la Poule d’Essai des Pouliches. Il est vrai qu’elle est peu expérimentée, n’ayant couru que deux fois, et n’a pas couru en terrain souple. Il y a des chances qu’elle parte favorite de l’épreuve en France, même si je crois qu’en Angleterre et en Irlande, ce sera probablement Mother Earth qui héritera de ce statut. Tous les feux sont au vert et elle sera associée à Mickaël Barzalona. »

 

Francis-Henri Graffard (entraîneur de Sweet Lady)

« Sweet Lady est en pleine forme et plus il y aura de la pluie, plus je serai content ! Normalement, Théo Bachelot sera en selle. Elle a bien couru dans le Prix de la Grotte, qui a été une course un peu particulière, avec peu de rythme. Christophe Soumillon l’avait respectée ce jour-là. Elle est bien montée sur cette course et me parait très bien. Nous suivons le programme établi. Il faut toujours un petit peu de chance, à commencer par le numéro à la corde, mais nous sommes très heureux de l’amener aux courses dimanche ! »

 

Aidan O’Brien (entraîneur de Mother Earth, au Racing Post)

« Mother Earth est pour le moment destinée à aller en France et Christophe Soumillon sera en selle. Elle a gagné dans un bon style à Newmarket [les 1.000 Guinées, ndlr] et nous sommes très contents d’elle. Elle n’a pas beaucoup travaillé depuis Newmarket mais elle a l’air d’avoir très bien pris sa course. Elle a toujours été une très bonne pouliche, avec de jolies performances à 2 ans. Elle a bien passé l’hiver et semble progresser tout le temps. Mother Earth sera notre seule partante dans la course. »

 

Ken Condon (entraîneur de Miss Amulet)

« C’est une pouliche avec une jolie histoire. Et l’an dernier, elle n’a fait que progresser à grands pas. À chaque fois que nous lui avons demandé quelque chose, elle a toujours répondu présent. Elle a conclu sa saison par une bonne performance dans la Breeders’ Cup Juvenile Fillies Turf (Groupe 1), sur 1.600 mètres. Étant donné son profil, nous souhaitons lui donner sa chance dans un classique. Elle le mérite. Nous pensons que ParisLongchamp est l’hippodrome qui lui conviendra le mieux. C’est une pouliche qui a beaucoup de vitesse et nous avons un point d’interrogation sur la distance. Elle avait en partie répondu à cela avec sa belle course aux Etats-Unis. Nous avons des espoirs : elle sort vite des boites et est facile. Elle donne toujours le meilleur d’elle-même. Nous verrons dimanche comment elle a passé le cap des 2 ans à 3 ans. Sa préparation s’est très bien passée. Nous avons juste besoin d’un peu de chance et de bon terrain. Ioritz Mendizabal, qui a beaucoup d’expérience, sera en selle. »

 

Ralph Beckett (entraîneur de Lullaby Moon)

« Lullaby Moon a très bien travaillé durant le printemps et est prête pour cette mission. Chaque goutte de pluie qui tombera avant le départ nous aidera. »

 

Le dimanche 16 mai, les citations des entourages des gagnants des deux courses seront envoyées par le biais d’un communiqué de presse.