Lucien Barrière Grand Prix de Deauville : Glycon répond présent

Dimanche 29 août 2021, Hippodrome de Deauville-La Touques (Calvados). - Favori après avoir dominé le Prix de Reux (Gr3), Glycon (Le Havre) a répondu présent le jour J dans le Lucien Barrière Grand Prix de Deauville (Gr2), dont se disputait cette année la 150ème édition en clôture du meeting estival sur la Côte normande. Le représentant du Haras de saint-Pair a galopé au quatrième rang du peloton de cinq chevaux, fait mouvement au début de la ligne droite et bataillé jusqu’au bout pour résister à un très courageux The Good Man (Manduro), finalement deuxième à une demi-longueur, trois semaines après avoir terminé cinquième du « Reux » pour sa rentrée.

Sublimis (Shamardal) a mis un peu de temps à trouver son action et il finit bien troisième à une courte encolure.

Selon le rapport du tracking, un quart de seconde séparait Glycon de Sublimis au début de la ligne droite. Le second nommé a été plus vite que le gagnant à chaque portion jusqu’à la dernière, lorsqu’il a concédé à nouveau 16 centièmes, soit près de la moitié ce qu’il avait refait au cours des quatre cents précédents mètres…

Avant de gagner le Prix de Reux, Glycon restait sur deux sixièmes places dans le Prix d’Harcourt (Gr2) et La Coupe (Gr3). Il est issu de Glorious Sight (Singspiel), une fille de l’excellente Zelding (Warning), qui fut deuxième de la Poule d’Essai de Golden Lilac en 2011 sous les couleurs de R. C. Strauss puis fut adjugée 1,7 million d’euros aux ventes de l’Arc Arqana. Elle a aussi donné une fille de Dubawi vendue 450 000 £ aux ventes de Newmarket, où la vendait le Haras de Saint-Pair en 2019. Une fille de Siyouni est née en 2020.

Les réactions des entourages

Jean-Claude Rouget (entraîneur de Glycon, 1er)

« Il n'y a pas eu de rythme au départ et il a été un peu brillant mais il s'est vite bien posé. En toute honnêteté, je craignais qu'il y ait encore moins de rythme que cela : c'était limite, mais cela a été. Glycon est un cheval assez facile, il est plus brillant le matin que l'après-midi. Et on sait qu'il accélère. C'est bien, d'autant plus que la piste était un peu trop légère pour lui, il préfère le terrain souple. Nous n'avons pas encore décidé pour la suite, nous allons savourer et regarder le programme. Je suis vraiment content, notamment pour toute l'équipe, de gagner cette course : nous n'avions jamais gagné le Grand Prix de Deauville. Le meeting se finit et nous avons décroché 29 victoires dans le mois à cette date, en vingt-neuf jours ! C'est très bien ! »

Andreas Putsch (éleveur et propriétaire de Glycon, 1er)

« Glycon avait eu des problèmes en début de carrière et nous lui avons laissé le temps. Il nous le rend bien aujourd'hui. Je dis souvent que le meilleur vétérinaire au monde s'appelle Dr Time ! Il est devenu un bon cheval et, même s'il a 5ans, il a peu couru et est encore jeune. Nous allons réfléchir pour la suite avec lui mais il n'ira pas en Australie : nous l'avions engagé au cas où. Peut-être que nous pourrions tenter l'année prochaine mais, avec le Covid et les restrictions en place, c'est trop compliqué cette année. »

Cristian Demuro (jockey de Glycon, 1er)

« Il confirme son dernier succès dans le Prix de Reux. Tout s'est passé comme je voulais. Il a bien accéléré, il n'y a rien à dire. C'est un super cheval. Il a pris l'avantage facilement, puis il s'est repris un peu en se retrouvant tout seul devant, attendant les attaques. Heureusement, il y a eu du rythme car en face, je l'avais quand même sur le mors. »

Stéphane Wattel (entraîneur de The Good Man, 2e)

« Nous voulions nous donner une chance d'essayer de battre Glycon, mais il est meilleur que The Good Man. Au moins, nous avons essayé! Théo a monté une course magnifique, il fallait être fin tacticien. Le cheval a tout donné: il a vraiment lutté, mais il est tombé sur meilleur que lui. Je ne sais pas ce que nous allons faire ensuite. Pour un cheval qui vient des Quintés, c'est déjà formidable de participer à ce genre de course. Nous allons voir sa récupération car il a mis son coeur sur la piste aujourd'hui, et il ne faudra pas qu'on l'oublie et qu'on le fasse recourir trop vite. »