7 février 2020
La France ne serait pas la France sans Marseille, et le football français ne serait pas le même sans l’Olympique de Marseille et le stade-vélodrome.
De même, les courses hippiques françaises ne seraient pas ce qu’elles sont sans l’hippodrome de Borély.
Au-delà de la seule contribution objective de ce site à l’économie locale, il y a une histoire et une tradition hippique à Marseille. Plus de quarante fois par an, le public provençal s’y retrouve pour assister aux courses qui s’y déroulent, au trot et au galop, et la France entière participe à cet événement à travers ses paris. Une partie de ces jeux est reversée au budget des communes environnantes.
Avec le centre d’entraînement de Calas, qui est également géré par la Société Hippique de Marseille et représente 400 emplois, et l’hippodrome de Vivaux, l’hippisme marseillais a bénéficié d’une série de rénovations qui portent leurs fruits aujourd’hui : les chevaux entraînés à Calas gagnent au meilleur niveau en France comme à l’étranger. Les propriétaires provençaux sont maintenant rejoints par des investisseurs de tout le pays, et le Parc Borély est le tremplin dont les casaques marseillaises ont besoin pour affronter le monde avec succès. Au-delà de l’aspect sportif, les quelques 1500 chevaux de course entraînés dans la région, grâce à l’activité des hippodromes marseillais, génèrent des centaines d’emplois (cavaliers, vétérinaires, transporteurs, maréchaux ferrants, équipementiers…) Ils ont également engendré la création d’une école des courses hippiques à Cabriès. Ce centre de formation réputé accueille une centaine d’élèves et les mène vers le chemin d’un emploi qualifié, dans la région.
Borély est la vitrine d’une activité économiquement importante pour Marseille ; nous devons bâtir ensemble l’avenir de ce site. On le voit partout en France et dans le monde : l’hippodrome est un lieu de fête, qui se prête à toutes les manifestations. Il n’est plus une arène refermée sur elle-même, mais un espace vert ouvert au monde : concerts, spectacles, fêtes et sports s’y installent avec bonheur sans peser sur l’économie locale grâce à l’activité hippique. L’hippodrome est devenu un lieu d’accueil polyvalent, dynamique et inclusif.
Nous, présidents des sociétés-mères qui organisons les courses hippiques en France, et notamment celles de Marseille à Borély, invitons les candidats aux élections municipales à repenser avec nous le site d’une longue tradition hippique, remontant à 160 ans, pour qu’il continue de servir activement les Marseillais, la vie et la culture locale.
Edouard de Rothschild & Jean-Pierre Barjon