Les enjeux de cette édition de la Qatar Arabian World Cup

1 octobre 2021

QAWC

Retrouvez dans ce communiqué les informations sur la Qatar Arabian World Cup dont les citations des entraîneurs et des entourages de partants.

La plus grande course du monde pour les pur-sang arabes

Le week-end du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe affiche également à son programme la plus grande course dédiée au chevaux de race pur-sang arabe.

Rarement la Qatar Arabian World Cup (Groupe 1 PA – Purs Arabes) aura été aussi disputée. Cette 14e édition sera une compétition au sommet avec les deux derniers lauréats au départ : Ebraz (2019), pour la cheikha Reem bint Mohammed bin Khalifa Al Thani et Tayf (2020), pour le cheikh Abdullah Bin Khalifa Al Thani. Deux vétérans qui restent redoutables en piste.

Face à eux, la jeune génération est forte de nombreux talents en pleine explosion. A commencer par la pouliche Lady Princess, capable d’accélérations foudroyantes, d’Hoggar de l’Ardus, un poulain très impressionnant dont on ne connait pas les limites ou encore de Soko, un nageur (un cheval qui est l’aise en terrain lourd) qui a fait plier les meilleurs chevaux du monde en gagnant de bout en bout à Deauville.

Pas moins de 15 chevaux seront au départ et de nombreuses nations hippiques seront représentées chez les entraîneurs, propriétaires et éleveurs : les Émirats arabes-unis, le Qatar, l’Arabie Saoudite, la France, Oman, la Belgique et la Pologne. L’entraîneur Thomas Fourcy va seller pas moins de huit chevaux dans cette édition du 2021, un record pour cette épreuve.

Le sommet de la saison. De l’avis général, la Qatar Arabian World Cup est la meilleure course de pur-sang arabes au monde et pas uniquement du fait de son allocation colossale (un million d’euros). En effet, aucune épreuve internationale ne permet de voir s’affronter les meilleurs chevaux de tous les pays majeurs de la scène hippique du cheval arabe. C’est donc LE grand rendez-vous international, comme peut l’être le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe (Groupe 1) chez les pur-sang anglais. 

Parmi les nations hippiques majeures, la France est la seule qui a développé un programme de sélection de pur-sang arabes à grande échelle, avec des éleveurs-vendeurs et même une vacation aux enchères annuelle co-organisée par Arqana et l’Afac (Association Française du Cheval Arabe de Course). On enregistre tous les ans environ 1.500 naissances de pur-sang arabes en France. Le berceau de la race se situe dans le Sud-Ouest, où l’on fait courir des chevaux arabes depuis le XIXe siècle quasiment sans interruption. Près d’une centaine de courses leur sont actuellement dédiées en France, principalement dans le Sud-Ouest. On trouve des courses de chevaux arabes un peu partout à travers le monde. Dans certains pays, c’est une tradition plus que centenaire (France, Russie, Pologne, Algérie, Maroc, Liban, Égypte, Tunisie, Irak, Turquie…). Ailleurs, le programme a été créé il y a quelques décennies (Grande-Bretagne, États-Unis, Scandinavie, Pays-Bas, Italie…).

Les meilleurs chevaux de toutes ces nations, s’ils ont le niveau, se donnent rendez-vous au début du mois d’octobre à ParisLongchamp.

 

ROYAN - Thomas Fourcy (entraîneur de 8 des 15 partants)

« TAYF a pris un an de plus, mais tout va très bien. Il a bien travaillé et il est magnifique d’état. Il a effectué une très bonne rentrée à Goodwood. Les pluies annoncées devraient l’avantager.

ABBES est encore un peu tendre. Il a des moyens, je l’ai toujours estimé. C’est un cheval qui devrait un jour gagner une Qatar Arabian World Cup. Il a en le profil… mais pas cette année. Il a bien gagné à Doncaster, mais dans un lot beaucoup moins relevé. C’est un cheval très froid, nous allons lui mettre les œillères pour la première fois.

LADY PRINCESS est au top. S’il pleut vraiment beaucoup et que le terrain devient lourd, cela va peut-être émousser un peu sa pointe de vitesse. Mais elle est parfaite.

HOGGAR DE L’ARDUS a fait une très bonne rentrée. Il n’était qu’à 80 % à Deauville. On l’a préservé pour ce rendez-vous et les bonnes courses de cet hiver. Il est bien monté dans les tours. Il reste un 4 ans encore un peu tendre face aux vieux, comme Ebraz ou Tayf...

KHATAAB est toujours égal à lui-même : il s’amuse avec Tayf tous les matins ! Il est très beau. Il va apprécier le terrain et le nombre de partants, car c’est un cheval qui aime dépasser les autres.

NALINK a 5 ans mais est encore très tendre. Il a peu couru, car on a souvent eu des petits soucis de croissance avec lui. Il a fait une très belle rentrée à Vichy. Il n’a pas à rougir de sa troisième place derrière Ebraz et Artemis lors de la préparatoire. C’était la première fois qu’il s’attaquait à des chevaux de ce calibre-là.

MOUNJARED AL CHAM a très bien couru cet été, étant deuxième d’Ebraz. Il sera monté pour les places, voire mieux. Il aime bien venir au moral, comme ça. Il a l’avantage d’avoir un gros changement de vitesse pour finir. Dans ce terrain, cela pourra l’aider.

On a attendu jusqu’au dernier moment avant de confirmer la présence de MELABI au départ. S’il n’y avait pas eu de pluie, nous ne serions pas venus. Il est toujours à l’arrivée de ses courses. La fois dernière, cela s’est mal goupillé car nous nous sommes retrouvés à faire le leader du peloton derrière le cheval qui s’était échappé. Il avait fait un truc, il avait ramené tout le monde. Il sera monté un peu plus off pour venir prendre les bonnes places. Il est en-dessous des très bons. »

 

PARIS - Bertrand Le Metayer (racing manager Al Shahania) au sujet d’Ebraz, lauréat en 2019

« Ebraz va remarquablement bien. Sa préparation s’est parfaitement déroulée. Il fallait juste le faire rentrer car il n’était pas sorti depuis Goodwood.  Le cheval n’a pas puisé dans ses réserves pour regagner le Prix Dragon – la préparatoire de la Qatar Arabian World Cup qui n’était pas un objectif en soi. Ebraz va tenter de remporter une deuxième fois la grande course. Il donne toujours ce qu’il a, mais ce n’est pas un cheval très simple, il faut venir un peu au dernier moment avec lui. Il a gagné sur tous les terrains. »

 

LA TESTE - Olivier Trigodet (entraîneur) au sujet de Soko

« Le cheval va bien. Sa préparation s’est déroulée sans accroc. Depuis sa démonstration à Deauville, il a progressé physiquement et mentalement. Nous sommes confiants. Surtout que la pluie qui tombe va l’aider. Il a prouvé à Deauville qu’il appréciait le terrain souple. Cette fois, il y a aura des leaders. On verra le Jour J quelle tactique employer. J’ai monté ou entraîné des pur-sang arabes de premier plan. Mais aucun de la qualité de Soko. Depuis Al Mourtajez, je n’avais pas vu un pur-sang arabe gagner le Groupe 1 de Deauville avec une telle marge dans un style aussi facile. Nous l’avons toujours estimé, mais il montre une dimension encore supérieure à celle que nous espérions. »