11 juin 2017
Photo scoopdyga.com, de gauche à droite :
Jean d'Indy, président du conseil de l'obstacle à France Galop, Simon Munir, le jockey Daryl Jacob, Isaac Souede, l'entraîneur Nicky Henderson et l'agent Anthony Bromley
Trois semaines après un coup de cinq et un Gr1 à Auteuil, la casaque de Simon Munir enlève les deux Grand Prix sur les haies du printemps de l'obstacle.
Les versions anglaise et française de la casaque du britannique Simon Munir ont franchi les premières l’arrivée de la Grande Course de Haies d’Auteuil (Gr1), dimanche à Auteuil. Entraîné en Angleterre par Nicky Henderson, L’Ami Serge (King’s Theatre) a pris une éclatante revanche dans la classique d’Auteuil, trois semaines après avoir subi la loi de l’irlandais Shaneshill (King’s Theatre) dans l’ultime étape préparatoire. Entraîné en Charente par François Nicolle pour le même propriétaire, associé à Isaac Souede, Alex de Larredya (Crillon), muni d’œillères pour la première fois, a pris une très belle deuxième place après avoir fait illusion.
Longtemps tenu en retrait par Daryl Jacob, L’Ami Serge s’est toutefois montré intraitable sur le plat et il s’est imposé par une longueur et demie, Shaneshill terminant troisième à dix longueurs après avoir constamment figuré près des leaders. Tenant du titre, l’anglais Ptit Zig (Great Pretender) a fait plusieurs fautes dans la ligne d’en face tandis que l’animateur de la course, Blue Dragon (Califet), a cédé pour finir et il a été arrêté par David Cottin. Ce sera la dernière monte du jockey triple cravache d'or puisqu'il a annoncé à l'issue de cette course qu'il devenait entraîneur.
L'Ami Serge a été élevé en Irlande mais il est issu d’une très bonne jument de course en France sous la casaque de l’écurie Zingaro, La Zingarella (vendue 77 000 € en fin de carrière par Goffs France en 2003), et il a débuté sa carrière sous l’entraînement de Guillaume Macaire avant d’être exporté. L’Ami Serge portait un bonnet –et non des œillères-, un accessoire qui, selon son entraîneur Nicky Henderson, lui a permis de se détendre et d’aller au bout des 5.100 mètres de la course, trois semaines après s’être montré plus tendu sur les 4.300 mètres du Prix La Barka (Gr2).
Coup de théâtre à l’arrivée du Prix Alain du Breil-Course de Haies d’Été des 4ans (Gr1), avec la chute de la grande favorite De Bon Cœur (Vision d’État), jusqu’alors invaincue, à l’avant-dernière haie de la course alors qu’elle menait avec, semble-t-il, des ressources. La championne de Jacques Détré et son jockey James Reveley se sont heureusement relevés sans mal.
Lauréat de la dernière épreuve préparatoire, le Prix Questarabad (Gr3), la veille du Grand Steeple, Prince Ali (Kapgarde) a alors filé vers la victoire, non sans devoir s’employer pour repousser l’attaque de l’irlandais Bapaume (Turtle Bowl). Compagnon d’entraînement de Bapaume chez Willie Mullins, l’AQPS Dandy Mag (Special Kaldoun), frère utérin de la championne Vroum Vroum Mag (Voix du Nord), a bien fini troisième. Le lauréat, entraîné par Guillaume Macaire, porte la casaque de Simon Munir et Isaac Souede, qui ont donc remporté les deux Groupes 1 de dimanche à Auteuil, trois semaines après avoir gagné cinq courses au cours du week-end du Grand Steeple, dont le Prix Ferdinand Dufaure (Gr1) avec Srelighonn (Martaline).
Prince Ali est le premier produit de Novolae (Coroner), une élève de la Marquise de Moratalla qui n’a donné depuis qu’un fils de Dragon Dancer nommé Gogo Dancer né en 2016 et également élevé par Yves Lemonnier et Guillaume Macaire, respectivement propriétaire et entraîneur de la jument en fin de carrière.
Dernier grand steeple-chase du printemps, le Prix des Drags (Gr2) a donné lieu à une lutte longtemps indécise entre trois excellents sauteurs, à savoir Bon Augure (My Risk), qui a eu le dernier mot, Saint Pistol (Saint des Saints), et Shannon Rock (Turgeon), respectivement deuxième et troisième de la course à une longueur et une courte encolure.
On note aussi la confirmation de Tunis (Estejo) à l'arrivée du Prix Aguado (Gr3), grand prix des hurdlers de 3ans. Trois semaine saprès son succès dans le Prix Stanley (L), le représentant de Pierre Goral et de la famille Allard, élevé en Pologne et entraîné par Guillaume Macaire, a dominé son sujet plus nettement encore.