Historique du Quincey: Le petit Marois

Août, Deauville

Barrière Prix Quincey

Groupe 3, 4ans et plus, 1 600 mètres, 56 000€

Créé en 1919 (Prix de la Plage Fleurie)

Tenant du titre : Stunning Spirit (m6, GB par Invincible Spirit et Stunning View, par Dynaformer), appartenant à Haras de la Gousserie, élevé par George Strawbridge, entraîné par Frédéric Rossi, monté par Pierre-Charles Boudot.

Temps-record : 1’32’’8, Penny’s Gold (2000).

La course se déroule en 2021 pour la 101ème fois

L'édition 2020

Dimanche 30 août 2020, Deauville. – Passé par le Grand Handicap de Deauville, dont il finit troisième avec un poids de 61 kilos, après avoir déjà terminé troisième cette saison du Prix du Palais-Royal (Gr3) et du Prix de la Porte Maillot (Gr3) sur 1 400 mètres, Stunning Spirit (Invincible Spirit) a enfin gagné son Groupe sur les 1 600 mètres du Barrière Prix Quincey (Gr3) après avoir terminé sept fois sur le podium à ce niveau sans réussir à s’y imposer.

Le représentant du Haras de la Gousserie de la famille Chehboub a mené un trio calé le long de la corde, tandis que les autres trois concurrents de la course s’étaient portés sur la lice des tribunes avec pour leader Manjeer (Footstepsinthesand).

Le peloton de la corde a pris l’ascendant à environ quatre cents mètres du but et Stunning Spirit a gagné « sa » course sans difficulté, affichant trois longueurs et demie d’avance sur le deuxième We Ride The World (Orpen), qui avait suivi depuis le début dans le sillage du quatrième Aviateur (Intense Focus), battu pour la troisième place par Les Vertus (Shakespearean), « gagnante » de l’autre peloton.

Entraînés par les Frédéric Rossi et son neveu Cédric, les deux premiers viennent tous les deux de Calas, le centre d’entraînement du Midi.

Stunning Spirit a été acheté 65 000 € aux ventes de l’Arc Arqana en octobre dernier par le courtier Paul Nataf après avoir démarré sa carrière sous les couleurs de son éleveur, George Strawbridge. Il avait auparavant terminé deuxième de cette même épreuve derrière Skalleti.

Sa sœur par Champs Elysees, âgée de 4 ans et gagnante d’une course, a été adjugée 47 000 € aux ventes d’élevage Arqana en décembre à Blandford, et elle est exportée en Irlande.

A suivre viennent un 2ans par Le Havre déclaré à l’entraînement chez Freddy Head et un yearling par Kingman.

Cliquer ici pour obtenir les chronométrages partiels de la course.

Historique

C’est au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1919, que fut créée à Deauville une course portant le nom de Prix de la Plage Fleurie. Disputée sur les 1 600 mètres de la ligne droite nouvellement établie, elle prit en 1925 le nom de Prix Quincey en souvenir d’un des plus éminents membres de la Société d’Encouragement décédé fin 1924. Programmé à la fin août, le Prix Quincey fait aujourd’hui figure d’épreuve de consolation après le Prix Jacques Le Marois (créé en 1921), épreuve phare du meeting deauvillais. Il est fermé aux 3ans depuis 2017 seulement.

Le Prix Quincey est fidèle à l’hippodrome de la Plage Fleurie, ne l’ayant abandonné que durant sa fermeture au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pas couru en 1940 et 1944, il fut transféré à Longchamp en 1941, 1942 et 1945, et à Maisons-Laffitte en 1943. Sa distance est demeurée fixée à 1 600 mètres, à une exception, 2 000 mères en 1920.

Trois chevaux ont réalisé le doublé. Ce sont Golden Hope (1924, 1925), Sultanabad (1950, 1951), Sparkler (1971, 1972). A côté d’eux, on relève au palmarès du Prix Quincey les noms de nombreux chevaux de haute qualité, tels Sourbier (1920), Zariba (1922), Select (1923), Dickens (1928), Balthazar (1942), Clarion (1947), Damnos (1948), Dynastie (1953), Djanet (1956), El Relicario (1957), Nice Guy (1962), Habitat (1969), Lorenzaccio (1970), African Sky (1973), Liloy (1974), Brinkmanship (1975), Trepan (1977), Bellypha (1979), Kilijaro (1980), Teleprompter (1984), My Risk (2003), Elusive Wave (2010).

Les concurrents étrangers

Leur premier succès fut acquis par le britannique St Padarn (1967).

12 autres victoires ont suivi, toutes remportées par des compatriotes : Habitat (1969), Lorenzaccio (1970), Sparkler (1971, 1972), Ellora (1976), Teleprompter (1984), Always Fair (1988), Pollen Count (1994), Two O’Clock Jump (1995), Autumn Glory (2004)n Laa Rayb (2008), Fire Ship (2013), Johnny Barnes (2015).

Comte de Quincey (décédé en 1924).

Ancien officier de cavalerie, instructeur à Saumur, le comte de Quincey fit courir quelques chevaux sans notoriété sous ses couleurs, casaque cerclée blanc et rouge, manches et toque noires. Il fut élu membre fondateur de la Société d’Encouragement en 1910. Il remplit les fonctions de commissaire du 15 janvier 1912 au 23 août 1924, avec une interruption de décembre 1915 à décembre 1918, trois années pendant lesquelles il reprit du service en qualité de Commandant du dépôt de remonte de Montrouge. Durant presque six années (1919 à 1924), en tant que « premier commissaire » – à l’époque rôle majeur – il fut l’initiateur des principales décisions prises par la Société d’Encouragement après la Première Guerre mondiale : mesures pour remédier à la crise de l’élevage issue de la guerre, fusion avec la Société des Courses de Deauville, installation du chronométrage électrique à Longchamp, installation de l’imprimerie du pari mutuel à Suresnes, acquisition du terrain de la rue du Cirque pour y installer le siège de la Société et surtout, en 1919 l’instauration de la Fédération nationale des sociétés de courses, et en 1920 la création du Prix de l’Arc de Triomphe.

Propriétaires

• Famille Wertheimer (5 victoires): Select (1923) pour Paul, Djanet (1956) pour Pierre, Bellypha (1979) pour Jacques, Solow (2014), Attendu (2017) pour Wertheimer & Frère.
• Jefferson-Davis Cohn (4 victoires) : Imaginaire (1919), King Arthur (1926), Lion Hearted (1929), Slipper (1930) ; et à Daniel Wildenstein : African Sky (1973), Liloy (1974), Héraldiste (1985), Dampierre (1992).
• Marcel Boussac (3 victoires) : Zariba (1922), Cuadrilla (1946), Damnos (1948).
• Cheikh Mohammed Al Maktoum & Écurie Godolphin (3 victoires) : Pollen Count (1994) pour le cheikh, Fractional (2012), Graphite (2018) pour Godolphin.
• Jacques Wittouck (2 victoires) : Golden Hope (1924, 1925).
• Marquis de Llano (2 victoires) : Songe (1927), Ziani (1932).
• Stéphane Vagliano (2 victoires) : Dickens (1928), Skylight (1937).
• Ralph-Beaver Strassburger (2 victoires) : Tara (1935), Clarion (1947).
• Alec Weisweiller (2 victoires) : Sultanabad (1950, 1951).
• Khalid Abdullah (2 victoires) : Masterclass (1991), Bon Point (1993).
• Hamdan Al Maktoum (2 victoires) : Mahboob (1999), Racinger (2009).
   

Entraîneurs

• André Fabre (7 victoires) : Tobin Lad (1987), Masterclass (1991), Dampierre (1992), Bon Point (1993), Devious Indian (2002), Fractional (2012), Graphite (2018).
• Alec Head (4 victoires) : Dynastie (1953), Djanet (1956), Baba au Rhum (1958), Bellypha (1979).
• Emile Charlier (3 victoires) : Golden Hope (1924, 1925), Tara (1935).
• George Newton (3 victoires) : King Arthur (1926), Lion Hearted (1929), Slipper (1930).
• Charles Cunnington (3 victoires) : Songe (1927), Ziani (1932), Pamina (1936).
• John Cunnington (3 victoires) : Clarion (1947), Fairey Gannet (1960), Clarionneur (1961).
• Freddy Head (3 victoires) : Racinger (2009), Solow (2014), Siyoushake (2016).

Jockeys

• Jean Deforge (5 victoires) : Finarosa (1954), Dog and Cat (1955), Fairey Gannet (1960), Clarionneur (1961), Seawell (1964).
• Freddy Head (5 victoires) : Discordia (1966), Bellypha (1979), Kilijaro (1980), Phydilla (1981), Go Milord (1989).
• Yves Saint-Martin (4 victoires) : Sparkler (1971), African Sky (1973), Liloy (1974), Brinkmanship (1975).
• Gérald Mossé (3 victoires) : Héraldiste (1985), Tobin Lad (1987), Two O’Clock Jump (1995).
• Thierry Jarnet (3 victoires) : Masterclass (1991), Dampierre (1992), Bon Point (1993).