Historique du Foy : Le chemin des vétérans vers l'Arc

16 septembre 2024

Foy 24

Photo scoopdyga.com

Septembre, ParisLongchamp

QATAR PRIX FOY


Gr2 – Chevaux entiers et juments de 4 ans et au-dessus, 2 400m, 130 000€

Créé en 1955

 

Tenant du titre : IRESINE (h7, FRA par Manduro et Inanga (Oasis Dream), appartenant à Bertrand Millière, Christian Goutelle, Jean-Paul Gauvin, Marion Gauvin, Fabien Gauvin, Cédric Millière, Jean-Pierre Gauvin, élevé par Pierre Joyaux, M.-L. van Dedem, entraîné par Jean-Pierre Gauvin, monté par Marie Vélon.

Record de la course : 2’26’’9, Ruler of the World (2014)

La course se déroule en 2025 pour la 71ème fois.

 

L'édition 2024

Dimanche 15 septembre 2024, Hippodrome ParisLongchamp (Paris). – Favori du Qatar Prix Foy (Gr2), préparatoire au Qatar Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1) pour chevaux d’âge, le visiteur irlandais Continuous (Heart’s Cry), gagnant du St. Leger (Gr1) l’année dernière, a mené la course jusqu’à l’entrée de la ligne droite devant Iresine (Maduro), à son extérieur), Zarir (Frankel) dans son sillage et Feed the Flame (Kingman), qui allait être arrêté dans la dernière ligne droite.

Continuous n’a pourtant pas pu résister dans la dernière ligne droite à l’assaut décidé d’Irésine, qui est venu à bout de sa ténacité pour ensuite repousser jusqu’au bout le bon effort final de Zarir, finalement 2e à une courte encolure, pas moins de 2,5 longueurs de l’irlandais.

Hongre, Iresine avait remporté cette même épreuve en 2022. La route du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe lui étant fermée, avait embrayé ensuite vers le Prix Royal-Oak (Gr1), et le Prix Ganay (Gr1) la saison suivante. Deuxième du Qatar Prix Foy l’année dernière, pour sa rentrée, il est allé gagner le Prix du Conseil de Paris (Gr2) en route pour la Japan Cup (Gr1).

Absent six mois ensuite, il a différé sa rentrée pour finalement s’imposer dans le Prix Bedel (L) avec deux kilos de surcharge, pour ensuite terminer 4e du Grand Prix de Saint-Cloud, derrière Zarir, 2e ce jour-là.

Elevé par Pierre Joyaux et Marie-Louise van Dedem, Iresine a été vendu seulement 6 000 € yearling à Deauville à Jean-Pierre Gauvin, son entraîneur et co-propriétaire.

Iresine est le deuxième produit d’Inanga (Oasis Dream), une descendante directe de Riverqueen (Luthier), gagnante de la Poule d'Essai et Grand Prix de Saint-Cloud pour la famille Head. Inanga est aussi la mère de Purple Lady (Joshua Tree), gagnante d’une course vendue 90 000 € à Arqana pleine de Doctor Dino en juillet 2023 à Horse Racing Advisory, d’un hongre par Chemical Charge gagnant à Lyon en mai à l’entraînement chez Jean-Pierre Gauvin, d’un 2ans par Mondialiste également confié à l’entraîneur de la Loire, et une fille d’Intello née cette saison.

Historique

Ce prix commémore le souvenir de celui qui fut le dixième président du comité de la Société d’Encouragement (lire plus bas). Connu d’abord sous l’appellation de Prix Henri Foy de 1955 à 1968, il prit son nom actuel en 1969. Disputé à Longchamp, le Prix Foy fut ouvert aux 3 ans et à leurs aînés jusqu’en 1966. Il fut réservé aux seuls chevaux d’âge à partir de 1967, les 3 ans disposant à la même époque d’une épreuve spécifique préparatoire aussi au Prix de l’Arc de Triomphe, le Prix de Chantilly, devenu Prix Niel en 1972 (voir cette course).

Depuis cette année 1972, les deux courses (Prix Niel et Prix Foy) se disputent le même jour, soit trois semaines avant l’Arc de Triomphe. Fixée à l’origine à 2 300 mètres, la distance du Prix Foy fut ramenée à 2 200 mètres de 1961 à 1978, pour être portée à 2 400 mètres depuis 1979.

Le Prix Foy a été élevé au rang de Groupe 2 en 2000. Depuis 2008, la course est parrainée, comme le Prix de l’Arc de Triomphe, par le Qatar. En 2016 et en 2017, la course s'est disputée à Chantilly pendant les travaux de Longchamp.

Les doublés Foy-Arc

Le doublé Foy-Arc de Triomphe a été réalisé la même année seulement par trois chevaux : Allez France (1974), Sagace (1984) et Waldgeist (2019). Un autre lauréat du Prix Foy a aussi gagné l’Arc de Triomphe, mais l’année suivante, Exbury (à 4 ans, 1963).

Cinq chevaux ont réalisé le doublé : Allez France (1974, 1975), Sagace (1984, 1985), Orfèvre (2012, 2013), Waldgeist (2018, 2019) et le hongre Irésine (2022, 2024).

Huit vainqueurs du Prix Foy se sont placés deuxième ou troisième dans le Prix de l’Arc de Triomphe : Right Royal (1961, 2ème), Misti (1963, 3ème), Sigebert (à 5 ans, 1966, 2ème), Park Top (1969, 2ème), Trillion (1978, 2ème), El Condor Pasa (1999, 2ème), Orfèvre (2ème en 2012 et en 2013).

A noter aussi que deux chevaux placés deuxième ou troisième dans le Prix Foy sont parvenus à gagner trois semaines plus tard le Prix de l’Arc de Triomphe : All Along (1983, 2ème) et Subotica (1992, 2ème).

Henri Foy (1872-1954).

Arrière-petit-fils du général Foy (figure du Premier Empire), cet ingénieur du Génie maritime, fixé durant sa jeunesse à Saint-Nazaire aux Chantiers de la Loire, est aussi un homme de cheval rapidement influencé par l’exemple de son père, éleveur au haras de Barbeville, près de Bayeux, et celui de son oncle, le comte de Berteux, propriétaire du haras de Cheffreville. Fin cavalier, Foy figure en tête de liste des gentlemen-riders en plat en 1901 et 1902 et inscrit son nom au palmarès du Prix des Lions en 1904 et 1905. Il est également entraîneur pendant quelques années. Installé à Compiègne, près de l’hippodrome du Putois aménagé par son père, il s’occupe de quelques chevaux qui lui sont confiés par Henri Delamarre et son oncle. Son plus beau succès, il le doit toutefois à un cheval portant ses propres couleurs (casaque blanche, pois bleu-ciel, toque jaune), la pouliche Affection, lauréate en 1902 de l’Omnium à Longchamp, montée par un apprenti appelé à devenir un jockey célèbre, Alec Carter.

Entré au comité de la Société d’Encouragement en 1914, Henri Foy y assure les fonctions de commissaire de 1928 à 1931. A la retraite du comte Hocquart de Turtot, il est, le 30 janvier 1951, en tant que doyen du comité, porté à la présidence de la Société qu’il assure jusqu’à sa mort survenue le 9 février 1954.

 

Propriétaires

  • Casaque Wildenstein (9 victoires) : Pétrone (1968), Allez France (1974, 1975), Sagace (1984, 1985), Mersey (1986) et Star Lift (1989) pour Daniel, Aquarelliste (2002) et Policy Maker (2004) pour la famille Wildenstein.
  • Mohammed Al Maktoum et Godolphin (4 victoires) : In the Wings (1990), Richard of York (1994), Carnegie (1995) et Swain (1996).
  • Khalid Abdullah (3 victoires) : Ordinance (1987), Zambezi Sun (2008) et Spanish Moon (2009).


Entraîneurs

  • André Fabre (11 victoires) : Ordinance (1987), Star Lift (1989), In the Wings (1990), Richard of York (1994), Carnegie (1995), Swain (1996), Shirocco (2006), Manduro (2007), Waldgeist (2018 et 2019), Place du Carrousel (2023).
  • François Boutin (4 victoires) : Malacate (1977), Pevero (1979), Le Marmot (1980) et April Run (1982).
  • Patrick Biancone (3 victoires) : Sagace (1984, 1985) et Mersey (1986).


Jockeys

  • Yves Saint-Martin (9 victoires) : Suffren (1960), Acer (1964), Pétrone (1968), Snow Castle (1972), Allez France (1974, 1975), Sagace (1984, 1985) et Mersey (1986).
  • Jean Deforge (4 victoires) : Norman (1955), Blockhaus (1957), Bel Baraka (1959) et Exbury (1962).
  • Lester Piggott (4 victoires) : Park Top (1969), Lorenzaccio (1970), Trillion (1978) et April Run (1982).
  • Thierry Jarnet (3 victoires) : Carnegie (1995), Swain (1996) et Ange Gabriel (2003).
  • Christophe Soumillon (3 victoires) : Shirocco (2006) et Orfèvre (2012, 2013).