Haras de Fresnay-le-Buffard Jacques le Marois : Palace Pier à bon port

15 août 2021

marois 21

Photo scoopdyga.com

Dimanche 15 août 2021, Hippodrome de Deauville-La Touques (Calvados). - Favori pour un deuxième sacre dans le Prix du Haras de Fresnay-le-Buffard Jacques le Marois (Gr1), le grand rendez-vous de l’été pour les milers européens, le 4ans Palace Pier (Kingman) s’est imposé pour la deuxième fois, réalisant un doublé seulement réussi par Miesque (1987 et 1988) et Spinning World (1996, 1997) avant lui ces dernières années. Le pensionnaire de John et Thady Gosden a toutefois dû s’employer jusqu’au bout pour venir à bout du 3ans irlandais Poetic Flare (Dawn Approach), qui est le premier passé à l’attaque.

Troisième à deux longueurs, Order of Australia (Australia) a maintenu son effort jusqu’au bout pour garder la troisième place.

L’analyse du tracking montre que Palace Pier a maintenu un rythme élevé d’un bout à l’autre avec des chronos de 11’’13 (meilleure fraction de la course, des 400 aux 200) à 11’’69 sur les derniers cinq 200 mètres avec deux fantastiques « leaders », Poetic Flare et Order of Australia. Le gagnant réalise les meilleures fractions à chaque portion des derniers 600 mètres.

Le frère de Palace Pier par Almanzor passe aux ventes Tattersalls d’octobre prochain.

Vendu 600 000 £ aux ventes de Newmarket, Palace Pier n’a été battu qu’une fois, à l’automne dernier dans les Queen Elizabeth II Stakes (Gr1) en terrain plus souple. Il totalise cinq victoires au niveau Groupe 1.

La troisième mère de Palace Pier est Miss d’Ouilly (Bikala), gagnante de Listed sous les couleurs de son éleveur, Jean-Luc Lagardère, achetée 50 000 £ aux ventes d’élevage Tattersalls pleine de Night Frolic (Night Shift), la deuxième mère de Palace Pier…

Les réactions des entourages

John Gosden (entraîneur de Palace Pier, 1er)

« J'ai perdu beaucoup de temps avec lui. Il a eu un problème sanguin qui l'a empêché de courir dans les Sussex Stakes. Pour être tout à fait franc avec vous, il est venu ici avec le minimum de travail possible. Son jockey Frankie Dettori nous a dit que la classe avait fait la différence. Il soufflait beaucoup. Mais si vous ne courez pas le Prix Jacques Le Marois, vous avez raté la course de l'année. Bien sûr, revenir ici était l'objectif de longue date. Mais quoi qu'il en soit, j'ai couru ici un cheval à 80 %. Il avait pour lui la classe et son jockey. On a pu voir qu'il commençait à fatiguer dans les dernières foulées : c'est lié au fait qu'il a perdu du temps durant sa préparation pour cause de maladie. C'est une superbe édition et le deuxième est un cheval de fer. J'aurais aimé l'amener à 100 % comme l'année dernière. Mais il a très bien couru, en plaçant son remarquable changement de vitesse. »

Lanfranco Dettori (jockey de Palace Pier, 1er)

« C'est un joli cheval, le meilleur miler que j'ai monté. Il est dur, il a une bonne accélération. On est arrivé ici était à 90%, pas à 100 %. J'avais un peu peur mais il a de la classe, c'est pour ça qu'il a gagné. »

Kevin Manning (jockey de Poetic Flare, 2e)

« C’est une très bonne course de la part de Poetic Flare. Le cheval a encore donné le meilleur de lui-même aujourd'hui. Nous sommes vraiment très contents de cette course. »

Aidan O’Brien (entraîneur d’Order of Australia, 3e)

« Je crois que la distance du mile (1.600 mètres) est parfaite pour lui, même en ligne droite. Il serait peut-être même capable d'aller sur plus long mais il a beaucoup de vitesse de base. Son objectif de fin d'année est la Breeders' Cup Mile aux États-Unis, qu'il a remporté l'an dernier. Nous allons voir comment il récupère de cette sortie et réfléchir à sa prochaine course mais le Prix du Moulin de Longchamp à ParisLongchamp en septembre), par exemple, n'est pas une impossibilité. Je suis très content de sa performance. »

Lisa-Jane Graffard (représentante en France de Godolphin, propriétaire de Midtown, 4e et de Victor Ludorum, 7e)

« Nous sommes ravis de Midtown. Il a été relax, il a bien suivi et a bien accéléré. C’est un poulain hyper intéressant d’autant qu’il sera encore mieux sur une piste plus souple. La performance de Victor Ludorum est trop mauvaise pour être exacte. »