France Galop adopte un grand plan de relance pour assurer la pérennité de la filière
France Galop adopte un grand plan de relance pour assurer la pérennité de la filière
Pour assurer la pérennité d’une filière sportive, économique et agricole vertueuse, Guillaume de Saint-Seine, Président de France Galop, a présenté, ce mardi 20 mai 2025, au Comité qui en a débattu et au Conseil d’Administration qui l’a adopté, un plan volontariste de retour à l’équilibre et de relance.
L’effort économique sera progressif et partagé entre la société-mère et tous les acteurs, professionnels et institutionnels. D’une part, France Galop va faire évoluer son modèle opérationnel et ses coûts. D’autre part, le niveau d’encouragements va être adapté. La somme de ces actions – à la fois relance et gestion – permettra un retour à l’équilibre de la filière dès 2029.
Ce plan est impératif, à l’heure où la trajectoire du PMU est orientée à la baisse depuis plusieurs mois (-4%, ce qui représente un manque à gagner de 35M€ en 2025 pour les deux sociétés-mères) et où les nouvelles actions menées par l’opérateur de paris (notamment dans le sportif) ne porteront pas leurs fruits immédiatement.
La baisse des charges pesant sur l’organisation des courses (France Galop) atteindra 20M€ à l’horizon 2029, en rythme annuel.
Et les encouragements (allocations, primes, indemnités de transport…) baisseront de 20,3M€ en année pleine (à partir de 2026), soit une baisse de 6,9% – et de 10,5M€ dès 2025 (-3,6%). Cette révision des encouragements s’appliquera sur une base qui a atteint son plus haut niveau historique en 2024, à presque 293M€.
La grille d’allocations évoluera à partir du 1er juillet 2025.
Pour mener ses arbitrages sur les encouragements (Annexe A), le Conseil d’Administration a respecté quatre grands principes, essentiels afin de ne pas fragiliser l’activité globale du secteur :
- Préserver l’attractivité de nos courses dans un contexte international, afin d’attirer les meilleurs chevaux et ainsi permettre à nos courses et à nos chevaux de bénéficier des meilleurs ratings. Le haut niveau international est également essentiel pour valoriser notre image et développer le sponsoring (dans les courses de Groupe 1, les nominaux sont donc préservés.
- Prendre en compte le cas des professionnels et acteurs des courses dont la quasi-totalité des ressources proviennent des encouragements, ceci afin de conserver l’évolution vertueuse du nombre de partants dans les courses Premium. La révision des encouragements sera donc moins importante dans cette catégorie.
- Maintenir une politique volontariste d’encouragement à l’élevage français (label FR), gage du futur nombre de chevaux à l’entrainement. Et assurer le maintien, décisif pour nos éleveurs, de l’attractivité des courses françaises pour les chevaux nés et élevés en France. Les taux de primes aux éleveurs seront donc maintenus au niveau décidé à partir de 2024 (sauf Groupes 1).
- Maintenir la répartition entre Plat et Obstacle.
- Enfin, ce plan a aussi pour objectif de porter des actions de reconquête du public – rappelant ainsi le succès d’initiatives déjà engagées (par exemple : 18 000 spectateurs présents au Grand Steeple Chase de Paris le week-end dernier) ou encore le maintien d’investissement structurels qui seront prochainement détaillés (par exemple la rénovation d’Auteuil).
Par ailleurs, France Galop a décidé de lancer une série de réformes structurelles, organisées autour de sept axes (Annexe B) :
- Les efforts sur la gestion et le fonctionnement de France Galop,
- Le plan stratégique,
- Les investissements,
- Le calendrier des courses,
- Les primes à l’étranger et les indemnités de transport,
- Les mesures d’optimisations des entités satellites de France Galop,
- Le fonds commun et rémunération des sociétés de province.
Des groupes de travail seront mis en place sur certaines de ces thématiques structurelles, afin d’ouvrir un dialogue sur les modalités de mises en œuvre pratiques de ce plan en respectant les orientations économiques prises.
Annexes A et B ci-dessous.
ANNEXE A :
Évolution des encouragements
Détail des décisions en Plat et en Obstacle
En Plat :
- Dans la catégorie des courses de Groupe et Listeds :
- Groupe 1 :
- Maintien des nominaux,
- Baisse des taux de prime aux propriétaires : passage à un taux de 20% (vs 33 %),
- Groupes 2, 3 et Listeds : baisse de 8,5% des allocations.
- Dans les autres catégories Premium :
- Baisse des allocations de façon dégressive par type de courses,
- Baisse de 8,5% des allocations des courses à condition et maidens,
- Baisse de 4% des allocations des handicaps et réclamer.
- Dans les courses PMH : baisse des allocations globale de 10%, sans affecter les nominaux de chaque course : réduire le nombre de courses d’une réunion pour respecter un maillage et une densité territorial ainsi qu’une équité entre sociétés organisatrices.
La grille d’allocations et primes sera révisée à partir du 1er juillet 2025.
En Obstacle :
- Baisse des allocations des Groupes 1 2,3 et Listeds de 7%.
- Dans les autres catégories Premium : baisse des allocations de façon dégressive par type de courses :
- Baisse de 7% des allocations des courses à condition et maidens,
- Baisse de 3% des allocations des handicaps et réclamer.
- Dans les courses PMH : baisse des allocations globale de 7%, sans affecter les nominaux de chaque course : réduire le nombre de courses d’une réunion pour respecter un maillage et une densité territorial ainsi qu’une équité entre sociétés organisatrices.
La grille d’allocations et primes sera révisée à partir du 1er juillet 2025.
ANNEXE B :
Détail des réformes structurelles (2025 à 2029)
- Sur la gestion et fonctionnement à France Galop
- Stabilité des effectifs,
- Optimiser les gains de productivité : par exemple courir sur PSF en hiver (l’économie réalisée progressera chaque année pour se stabiliser à 2,5M€/an en 2029),
- Adapter certaines prestations de services sur sites (économie : 0,6M€ / 0,7M€ par an)
- Ramener le déficit des centres d’entraînement parisiens à 1,1M€ (vs 4,8M€ en 2025).
- Sur le plan stratégique
- Réajuster les coûts du plan stratégique : budget encadré prévisionnelles de 3,2 M€
- Préserver les investissements de conquête de public pour 2026-2029
- +3,8M€ en 2026,
- +4,5M€ en 2027,
- +3,6M€ en 2028 et
- +2,8M€ en 2029.
- Sur les investissements
Réduire les investissements dès 2025 (-3M€/an)… tout en menant à bien les grands projets structurels :
- Auteuil : 2,5M€ en 2026 pour sécuriser le site et remplacer le système de chauffage,
- Chantilly : programme de rénovation des pistes prévu sur 4 ans,
- ParisLongchamp : aménagements de la pelouse centrale (dans un objectif de commercialisation),
- Deauville : finalisation des aménagements en cours.
- Sur le calendrier des courses
Gagner +0,8M€ chaque année en optimisant le choix des Quintés (+0,5M€/an à partir de 2026) et en remplaçant les courses premium annulées par des courses étrangères (+0,3M€/an).
- Sur les primes à l’étranger et les indemnités de transport
- Ne plus rembourser les transports pour les courses PMH (économie de 1,1 M€ en année pleine),
- Revenir aux barèmes et plafonds de remboursement des indemnités de transport de 2022 avant la flambée de l’énergie, qui a rebaissé depuis (-0,7M€/an),
- Supprimer les primes aux éleveurs pour les chevaux lauréats à l’étranger (économie d’1M€/an),
- Ne pas reporter les courses annulées (économie de 0,8M€/an).
- Sur les mesures d’optimisation des entités satellites
- Négocier une baisse temporaire de la dotation versement au Fonds Eperon de 1M€/an (pour passer à 3,8 M€),
- Externaliser (délégation de gestion locative) la gestion des résidences Afasec de Chazey et de Maisons-Laffitte (économie : 0,5M€/an à partir de 2026).
- Optimiser les coûts du Pôle images, en revoyant la captation des images premium (nomenclature par réunion, ajustement du dispositif de semaine, actualisation de la feuille de route et définition des cibles d’économies à l’étude (économie de 0,6M€)
- Sur le Fonds commun et rémunération des sociétés régionales
- Réviser la subvention d’équipement du Fonds Commun de -10% (-40K€),
- Ramener la subvention aux centres d’entrainement régionaux à 0,7M€,
- Supprimer les aides pour les centres ayant moins de 10 chevaux,
- Ramener progressivement la subvention PMH (frais d’organisation de la prise de pari) à 0,3M€ en incitant à la prise de pari via SmartTurf en semaine et en ne conservant les ouvertures de guichets et bornes que sur les journées rentables (économie d’1M€/an à terme),
- Faire évoluer la rémunération des sociétés régionales :
- Évolution du modèle de rémunération,
- Impact climatique (gestion de l’eau),
- Spécialisation des réunions par discipline, en relation avec Le Trot,
- Moderniser l’outil de travail et l’accueil du public.