Emirates Poule d'Essai des Poulains : Modern Games dominateur

Dimanche 15 mai 2022, Hippodrome ParisLongchamp (Paris). - Le rentrant Modern Games (Dubawi) a facilement remporté la 135ème édition de l’Emirates Poule d’Essai des Poulains (Gr1), près de deux cents jours après avoir remporté un troisième succès consécutif à l’occasion du Breeders’Cup Juvenile Turf (Gr1), en Californie. Entraîné par Charlie Appleby pour l’écurie Godolphin, le poulain a trébuché au départ mais sans perdre du terrain. Son jockey William Buick l’a rapproché de la tête pour galoper dans le sillage de Texas (Wootton Bassett), vite sur jambes malgré son 15 à la corde, et Tribalist (Farhh), représentant français de Godolphin. Il s’est porté ensuite à la hauteur de Texas, qui s’est bien défendu mais n’a pu contrer encore Modern Games dans les cent derniers mètres. Le représentant de l’écurie Jeffroy est resté bon deuxième à une bonne longueur, ¾ de longueur devant Tribalist, qui n’a pas cédé, et un courageux Ancient Rome (War Front). À la corde, le malheureux Lassaut (Almanzor) finit cinquième devant son compagnon d’entraînement chez Jean-Claude Rouget, le gagnant du Prix de Fontainebleau (Gr3) Welwal (Shalaa).

Modern Games est le troisième produit de Modern Ideals, une élève de Darley entraînée en France, où elle a échoué deux fois. C’est une sœur du bon 2ans Ultra (Manduro), gagnant du Grand Critérium (Gr1). Sa fille de 4 ans Feminism (Shamardal), gagnante d’une course, a été vendue 370 000 € aux ventes d’élevage Goffs en 2021.

LES DECLARATIONS

Charlie Appleby (entraîneur de Modern Games, 1er)

« William a pris un bon départ. C’est un cheval très professionnel. Nous sommes très contents de sa performance. Cela a toujours été notre plan de venir ici. Nous avons beaucoup de chance avec nos chevaux de 3 ans. On verra ce que dit son jockey, mais courir le Qatar Prix du Jockey Club est fort probable. »

William Buick (jockey de Modern Games 1er)

« Il est vraiment facile. L’année dernière dans la Breeders’Cup, il avait été extraordinaire. Il l’a vraiment bien fait. Il aime le terrain rapide. C’est possible qu’il soit rallongé. Pourquoi ne pas aller courir le Qatar Prix du Jockey Club ? »

Henri-François Devin (entraîneur de Texas, 2e)

« Un instant, je pensais que Texas allait gagner. Je suis vraiment très fier de mon cheval et du travail que l’on a accompli à l’écurie. C’est sûr que c’est un peu frustrant d’être deuxième dans un classique, mais ça nous est déjà arrivé. C’est comme ça, ce sont les courses. Il court super bien et je suis quand même ravi de sa performance. Avec ce numéro dans les boîtes, c’était quasi mission impossible. Je ne dis pas qu’avec un meilleur numéro, on aurait donné chaud au gagnant, mais c’est quand même un effort que d’avancer pour se retrouver tout près. Il a été très courageux, très lutteur jusqu’au bout. Il était au trot trois semaines avant le Prix de Fontainebleau et j’avais dit qu’il allait monter sur sa course. Je suis donc parti confiant jusqu’au tirage des places dans les boîtes. Après, j’étais moins confiant (il avait tiré le 15, NDLR) ! On va discuter de la suite de son programme avec ses propriétaires, mais je ne pense pas qu’il ira vers le Qatar Prix du Jockey Club car je ne suis pas certain qu’il ait suffisamment de tenue (la course est plus longue de 500 mètres). »

Tom Marquand (jockey d’Ancient Rome, 4e)

« Je suis très content. Nous avons eu une bonne course derrière les leaders et il a été capable de placer une belle accélération dans les deux cents derniers mètres. »

Jean-Claude Rouget (entraîneur de Lassaut, 5e, Welwal, 6e)

« Le parcours de la grande piste de ParisLongchamp n’est pas évident... Lassaut a pris des coups dans la descente. Il faut oublier cette course pour les deux chevaux, et en viser une autre. Le gagnant est un très bon poulain. Les trois chevaux qui étaient en tête à l’entrée de la dernière ligne droite sont les trois premiers à l’arrivée... Désormais, l’objectif sera de faire gagner un Groupe à mes deux pensionnaires. Rien n’est décidé pour le Qatar Prix du Jockey Club. »