17 novembre 2020
Photo scoopdyga.com
Le Thoroughbred Industries Brexit Steering Group, comité chargé de préparer le Brexit pour la filière courses et élevage pour la filière britannique, a averti qu’il était préférable de ne pas transporter des chevaux vers ou en provenance de l’Union Européenne, sauf cas de force majeure, au cours des deux premières semaines de janvier.
À moins de sept semaines de la fin de la période de transition, il faut s’attendre à des changements importants dans la façon dont seront désormais transportés les chevaux entre la Grande-Bretagne et les pays de l’Union à partir du 1er janvier, et ce que soit signé ou non un accord de libre-échange, ou Free Trade Agreement (FTA).
L’institution britannique des courses est en liaison permanente avec les autorités compétentes pour se tenir informée et préparer le Brexit dans les meilleures conditions, mais de nombreux détails doivent encore être éclaircis et les conditions des transports qui entreront en vigueur dépendent beaucoup de la nature et du contenu de l’accord qui doit être conclu entre le gouvernement britannique et l’Union Européenne.
Le comité espère qu’un accord de libre-échange permettra de clarifier les points de détail qui doivent encore l’être mais pour le moment, certains points sont encore incertains :
- Le statut du Royaume-Uni dans le domaine de la santé animale en tant que pays tiers après la fin de la période de transition ;
- Les autorisations des transporteurs européens à opérer en Grande-Bretagne et inversement ;
- La reconnaissance du General Stud Book (ainsi que d’autres stud books et les livres généalogiques d’autres espèces), qui identifie les pur-sang et autorise leurs déplacements comme animaux enregistrés.
Même si un accord était conclu sur ces sujets dans les prochaines semaines, le comité estime que les conditions de passage ne seront pas totalement fluidifiées d’ici au 1er janvier.
C’est la raison pour laquelle il conseille aux personnes et organisations concernées de remettre autant que possible ces déplacements au cours des deux premières semaines de janvier et de contacter au plus vite un transporteur ou un service des douanes pour s’informer sur la situation avant de prendre une décision.
Par ailleurs, en cas de signature d’un accord de libre-échange, la filière courses et élevage devra s’assurer de maîtriser les conditions sanitaires dans lesquelles les animaux pourront être déplacés entre le Royaume-Uni et les pays de l’Union, de même que les conditions du traité qui devra remplacer celui qui est en vigueur entre la Grande-Bretagne, l’Irlande et la France dans ce domaine (accord tripartite sur le déplacement des chevaux, ndlr).
Président du Thoroughbred Industries Brexit Steering Group, Julian Richmond Watson a déclaré : “Nous savons que beaucoup aimeraient pouvoir s’organiser avant les fêtes de fin d’année, mais le fait est que l’on ne saura pas dans quelles conditions les déplacements pourront être effectués avant qu’un accord ne soit conclu et que son contenu ne soit connu. Même si un accord de libre-échange était signé, il faudrait s’assurer que les mouvements de chevaux soient convenablement organisés.
Si les acteurs de la filière veulent éviter tout délai ou tout incident, nous leur recommandons de ne pas prévoir de déplacement les deux premières semaines de 2021.
Il faut attendre et se tenir prêt pour le changement qui se profile. Nous vous tiendrons informés à travers notre rubrique dédiée au Brexit sur le site britishhorseracing.com, et nous vous recommandons de vous mettre en relation avec les services qui les concernent plus directement une fois les détails mieux connus.
Nous continuons de travailler en liaison étroite avec le ministère de l’agriculture britannique (Defra) et les autres organisations compétentes, et les avons tenus informés de nos problématiques spécifiques. Nous sommes également en contact direct avec nos homologues irlandais, français et plus généralement européens. »