Coeursamba, la vedette normande du Prix Rothschild, le grand prix qui marque le premier jour du Meeting

Mardi 3 août, le Prix Rothschild ouvre le mois de courses à Deauville

La pouliche Coeursamba est l’une des concurrentes les plus en vue du Prix Rothschild (Groupe 1), qui lance le Meeting de Deauville Barrière le mardi 3 août.

Elle jouera à domicile, puisqu’elle est entraînée sur l’hippodrome deauvillais par Jean-Claude Rouget. Et elle est née non loin, au haras de l’Aumônerie, basé à Saint-Hymer (14) et dirigée par Julie Mestrallet.

Coeursamba, c’est une histoire de femmes, et elles sont trois à figurer dans la colonne « éleveurs » : Julie Mestrallet donc, sa mère, Francine Mestrallet, et sa fille, Agathe Cousin-Mestrallet, âgée de 4ans seulement !

Le haras a été fondé par Francine Mestrallet avec une belle réussite chez les poneys et chevaux de sport, sous l’affixe « St Hymer ». Face à un marché changeant, l’activité a cessé. Julie Mestrallet n’a pas tout de suite voulu reprendre le haras de sa mère. Elle s’est lancée dans une autre carrière professionnelle, travaillant d’abord dans une importante clinique vétérinaire, puis chez un entraîneur, avant d’intégrer l’équipe d’une société spécialisée dans l’assurance équine, poste qu’elle occupe toujours aujourd’hui, en parallèle de son activité d’éleveur. Julie Mestrallet vit donc son rêve en grand et avec réussite, ayant élevé une pouliche capable de se mesurer aux plus grandes écuries internationales.

Elle a changé plusieurs fois de mains

Issue d’un étalon français (The Wow Signal), Cœursamba est passée trois fois en vente sur le ring de l’agence deauvillaise Arqana. Présentée par le haras de l'Aumônerie alors qu’elle était foal (poulains de moins d’un an), elle avait été cédée 24.000 €. Son nouveau propriétaire, José Delmotte, l’a alors revendue l’année suivante, lors de la vente de yearlings d’août. Repérée par son futur entraîneur Jean-Claude Rouget, elle a été achetée 40.000 € par l’un de ses propriétaires, Jean-Louis Tepper. Cœursamba a débuté relativement tôt sa carrière, au mois de juin de ses 2ans, sur l’hippodrome de Lyon-Parilly.

Comme beaucoup de pensionnaires de Jean-Claude Rouget, elle a progressé au fil des courses. Lauréate de sa deuxième sortie, à Saint-Cloud, elle a ensuite pris la direction de Deauville. Elle s’était notamment classée troisième du Prix Six Perfections Sky Sports Racing (Groupe 3). Troisième du Prix d’Aumale (Groupe 3), elle est repassée sur le ring d’Arqana, lors de la prestigieuse vente de l’Arc. Le Qatari Abdullah Fahad Al Attiyah l’a alors achetée 400.000 € et elle s’est classée cinquième du Qatar Prix Marcel Boussac - Critérium des Pouliches (Groupe 1).

Une casaque japonaise

Après plusieurs performances en demi-teinte, Cœursamba a gagné la plus belle course française pour les femelles de 3ans sur 1.600m : l’Emirates Poule d'Essai des Pouliches (Groupe 1). C’est une véritable consécration, face à des pouliches de qualité venant des deux côtés de la Manche, tout en affolant le chronomètre !

Rallongée sur la distance 2.100m, elle n’a pas apprécié le déroulement du Prix de Diane Longines (Groupe 1) et n’a pas pris part à l’arrivée. Le parcours des 1.600m du Prix Rothschild (Groupe 1) devrait donc lui convenir parfaitement.

Sur la foi de son succès de prestige dans l’Emirates Poule d'Essai des Pouliches (Groupe 1), le grand propriétaire et éleveur Katsumi Yoshida a cassé sa tirelire pour s’offrir la pouliche. Si elle n’a pas changé d’entraîneur, elle porte désormais une illustre casaque japonaise, connue à travers le monde pour son immense réussite. Katsumi Yoshida pense à l’avenir et au Japon, les juments françaises ayant produit des champions au pays du soleil levant. C’est donc un investissement à long terme et un signe de confiance dans la qualité de la sélection française.

Le terrain lui conviendra

Cœursamba est une pouliche qui s’adapte à des terrains très différents. Le 3 août dans le Prix Rothschild (Groupe 1), elle va probablement trouver une piste que l’on considère comme « bonne ». Vendredi matin, Matthieu Vincent, le directeur des hippodromes et centres d’entraînement de France Galop, a expliqué : « Les prévisions sont peu évidentes, mais on devrait débuter le meeting avec un indice pénétrométrique de 3,1 ou 3,2. Jeudi, le terrain était à 3,5 et il n’y a pas de pluie prévue d’ici là. »