Qatar Marcel Boussac : Albigna, nouvelle princesse préparée par Lady Harrington

6 octobre 2019

Qatar Marcel Boussac : Albigna, nouvelle princesse préparée par Lady Harrington

Photo scoopdyga.com

C’est la seule pouliche étrangère au départ du Qatar Prix Marcel Boussac (Gr1), Albigna (Zoffany), qui s’est imposée. L’irlandaise s’est montrée la plus dure pour aller chercher l’animatrice, Marieta (Siyouni), qui a simplement baissé de pied dans les derniers 200 mètres. Flighty Lady (Sir Percy) conclut à la troisième place.

Albigna défend les couleurs de la famille Niarchos, qui l’a aussi élevée. Cette casaque classique avait déjà remporté à cinq reprises cette course. C’est une première en revanche pour son entraîneur, l’Irlandaise Jessica Harrington. Cette dernière réalise une excellente saison avec les 2 ans, puisque quatre de ses pensionnaires de cette génération se sont imposés au niveau Groupe. Albigna était la plus estimée. Elle avait remporté ses deux premières sorties avant d’échouer dans les Moyglare Stud Stakes (Groupe 1), avec l’excuse d’être en chaleur au moment de la course. Il fallait donc totalement oublier cette performance et se rappeler qu’Albigna, très énergiquement soutenue par son jockey, avait crevé l’écran dans les Airlie Stud Stakes (Gr2) au Curragh le 28 juin dernier. Jessica Harrington possède de « vraies lignes » avec ses 2ans : la semaine dernière, elle a gagné les Cheveley Park Stakes (Gr1) à Newmarket avec la très prometteuse Millisle.

Sa mère Freedonia (Selkirk) a gagné le Prix de Pomone (Gr2) à Deauville sous les couleurs de la famille Niarchos et l’entraînement de John Hammond, qui l’a aussi sellée à Belmont Park, à New York, où elle termina deuxième du Turf Classic (Gr1). Freedonia a pour mère une sœur du gagnant de Breeders’Cup Mile (Gr1) Domedriver (Indian Ridge).

Les réactions

Jessica Harrington (entraîneur d’Albigna, 1re)

« Je ne m'attendais pas à une telle performance de ma pouliche. Nous avions un peu peur car la pouliche n’avait jamais couru sur un tel terrain mais les produits de Zoffany ont tendance à se sortir du terrain souple. Cela a été le cas. La dernière fois ; elle était en chaleur, raison pour laquelle elle nous avait déçus. C'est encore une victoire dans un Groupe 1 avec une pouliche alezane après celle de Millisle à Newmarket la semaine dernière (dans les Cheveley Park Stakes, ndlr). Je vais peut-être devenir superstitieuse quand j'irai aux ventes désormais ! »

Shane Foley (jockey d’Albigna, 1re)

« Le terrain était bien pénible. Elle n'avait jamais couru dans de telles conditions. Elle a un bon changement de vitesse. »

Mauricio Delcher Sanchez (entraîneur de Marieta, 2e)

« Dans ce terrain-là, le mile était un peu le bout du monde pour elle. Je pense qu'elle aurait pu faire mieux sur une piste sèche. Elle s'est bien sortie du terrain malgré tout. Elle fait une course formidable, car elle a dû assurer le train et elle est battue par une très bonne pouliche. Elle a placé une belle accélération et elle confirme sa progression. Nous sommes très contents. Il va falloir que l'on étudie son programme, afin de voir si on la laisse sur 1.600m ou si on la raccourcit. Vous la reverrez l'année prochaine. »

Gavin Hernon (entraîneur de Flighty Lady, 3e)

« Décrocher la troisième place d'un tel Groupe 1, c'est formidable. La pouliche a été très malheureuse dans le Prix d'Aumale (Groupe 3), dont elle s'était classée troisième, sans avoir pris un coup de cravache. Ryan Moore nous avait confirmé cette impression. Malgré cet accessit en terrain lourd ce dimanche, je pense que Flighty Lady est meilleure en bon terrain. Maxime Guyon nous a dit qu'elle était allée jusqu'au bout, mais sans produire l'accélération qu'elle a pu nous montrer sur une piste moins souple. Avec 100 mètres de plus, on aurait pu viser la deuxième place. À présent, elle va prendre du repos et attendre l'année prochaine. Elle est née pour faire une 3 ans et son propriétaire Paul Hancock vise la saison 2020. Je suis heureux de justifier la confiance de ce propriétaire qui me soutient depuis le départ. Il rêve plus des belles courses de 3 ans, que de celles de 2 ans. »