Qatar Forêt : One Master signe un rare doublé

6 octobre 2019

Qatar Forêt : One Master signe un rare doublé

Photo scoopdyga.com

Longtemps, on a cru que City Light (Siyouni) allait terminer sa carrière sur un triomphe dans le Qatar Prix de Forêt (Gr1), avant son entrée au haras comme étalon… Mais non ! One Master (Fastnet Rock) est venue lui ravir la victoire tout à l’a fin, après avoir voyagé plutôt dans la seconde partie du peloton tout le parcours. C’était vraiment le week-end de Pierre-Charles Boudot, non seulement gagnant du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe et de la Forêt ce dimanche, mais aussi de 4 courses samedi à ParisLongchamp !

Speak In Colours (Excelebration) est troisième, à distance des deux premiers.

Déjà lauréate l’an dernier, One Master signe un véritable exploit : la course existe depuis 1858… et jusqu’à ce jour, seuls quatre chevaux avaient réussi un doublé !

La fille du véloce étalon australien Fastnet Rock conclut sa saison l’année dernière par sa participation à la Breeders’ Cup Mile, dont elle terminait bonne 5ème, et le Hong Kong Mile. Au printemps, l’élève de William Haggas a évolué sur le mile avec un succès certain. Quatrième pour sa rentrée dans un Gr2 au Curragh, elle décrochait une remarquable troisième place dans les Queen Anne Stakes (Gr1) et se classait deuxième des Falmouth Stakes (Gr1) au terme d’une vive lutte avec la future lauréate.

Revenant sur des distances plus courtes dans le Prix Maurice de Gheest (Gr1) cet été à Deauville, elle s’emparait alors de la cinquième place. Représentant les intérêts américains de Lael Stable, cette pouliche courageuse et rompue au haut niveau pourrait encore courir la saison prochaine, à 6 ans.

Les réactions

William Haggas (entraîneur de One Master, 1re)

« L’an passé, on était là quand Enable a battu Sea of Class [entraînée par William Haggas]. Là, c’est vraiment un sentiment différent avec la victoire de One Master… One Master est une superbe pouliche qui est très régulière. Elle ne fait que de bonnes courses. Aujourd’hui, les conditions étaient pour elle. Elle avait le terrain très souple qu’elle apprécie contrairement à Deauville [où elle avait fini cinquième du Prix Maurice de Gheest en bon terrain]. Et puis elle était associée à un jockey on fire ! Pour la suite de son programme, je ne sais pas. Le British Champions Sprint (Groupe 1) est sur une distance trop courte pour elle [1.200m]. Il est tout à fait possible qu’elle tente le triplé dans la course l’an prochain, car ses propriétaires et moi nous serons trop vieux pour élever et pour entraîner ses futurs produits ! (rires) Nous préférons donc nous amuser encore un peu avec elle en piste. »

Pierre-Charles Boudot (jockey de One Master, 1re)

« Quel week-end, c’est de la folie ! Elle nous fait plaisir cette victoire, on l’attendait depuis longtemps. Pour ne rien vous cacher, je pensais avant coup que c’était ma meilleure chance du week-end. Et voilà, elle répond présent. Dans le Maurice de Gheest, le terrain était bon ce qui ne lui a pas convenu. Là, son entraîneur l’a très bien préparée, lui a redonné de la fraîcheur. Aujourd’hui, elle le fait très bien encore. C’est vrai, on a eu une bonne course et encore je pense que je suis venu un peu tôt. Les chevaux anglais sont venus de loin, mais quand je lui ai demandé aux 250 mètres, elle a vraiment mis la patate pour faire la différence. Les 60 derniers mètres ont duré longtemps, mais elle avait suffisamment de classe pour aller jusqu’au bout. Quand on a la chance de débuter des week-ends comme celui-ci par quatre victoires, ça met en confiance. au niveau mental, c’est important. Tout s’est goupillé à merveille. Le but était qu’elle soit détendue car on sait que sur ce terrain-là, elle peut faire la différence. Elle a des pieds gros comme une assiette. »

Jean-Louis Bouchard (copropriétaire de City Light, 2e)

« City Light restait sur deux victoires, mais la gagnante était la tenante du titre ; c’est elle que je craignais ! Il lui a tenu tête longtemps et on y a cru. Christophe Soumillon n’a pas voulu prendre la tête trop vite et l’anglaise est venue lancée sur lui. C’est une superbe arrivée ! Avoir un partant dans cette course avec une chance, c’est déjà merveilleux. C’est la première fois que j’ai un cheval qui court sur quatre années ; il a gagné à 2ans, à 3ans, à 4ans et à 5ans ! Je pense que mes associés vont vouloir courir la Breeders’ Cup. Si City Light avait gagné, il y aurait probablement participé. Mon pronostic, c’est qu’il y a une chance sur deux qu’il y aille, mais cela n’engage que moi ! »