Historique du Foy : Le chemin des vétérans vers l'Arc

11 septembre 2020

Historique du Foy : Le chemin des vétérans vers l'Arc

Photo scoopdyga.com

Septembre, ParisLongchamp

QATAR PRIX FOY


Groupe 2 – Chevaux entiers et juments de 4 ans et au-dessus, 2 400m, 90 000€

Créé en 1955

 

Tenant du titre : ANTHONY VAN DYCK (m4, Ire par Galileo et Believe 'n Succeed, par Exceed and Excel), appartenant à Sue Magnier, Michael Tabor & Derrick Smith, élevé par Orpendale, Cheslton & Wynatt, entraîné par Aidan O'Brien,  monté par Mickaël Barzalona.

Record de la course : 2’26’’9, Ruler of the World (2014)

La course se déroule en 2021 pour la 67ème fois.

 

L'édition 2020

Dimanche 13 septembre 2020, ParisLongchamp. – Au terme d’un final de toute beauté, la dernière des « Arc Trials » du jour est revenue à un courageux Anthony Van Dyck (Galileo), gagnant du Derby d’Epsom 2019, qui a réussi à résister au grand favori Stradivarius (Sea the Stars) au terme des 2 400 mètres du Qatar Prix Foy (Gr3). Les deux chevaux s’étaient déjà rencontrés cette année dans la Coronation Cup (Gr1), en juillet sur cette même distance à Newmarket, et ils avaient terminé dans cet ordre dans le sillage de Ghaiyyath. L’un comme l’autre faisait sa rentrée et on pouvait s’attendre à un nouveau verdict, mais ce ne fut pas le cas, même si l’écart est passé de deux longueurs et demie à une courte encolure.

Anthony van Dyck n’avait pas gagné depuis son triomphe d’Epsom en juin 2019 et sa dernière prestation, dans les Hardwicke Stakes (Gr2) à Ascot, s’était soldée par une décevante cinquième place sur un terrain souple qui n’est sans doute pas son préféré. Vite en tête cette fois, il a montré tout son courage.

Cliquer ici pour consulter les chronométrages partiels de la course.

Historique

Ce prix commémore le souvenir de celui qui fut le dixième président du comité de la Société d’Encouragement (lire plus bas). Connu d’abord sous l’appellation de Prix Henri Foy de 1955 à 1968, il prit son nom actuel en 1969. Disputé à Longchamp, le Prix Foy fut ouvert aux 3 ans et à leurs aînés jusqu’en 1966. Il fut réservé aux seuls chevaux d’âge à partir de 1967, les 3 ans disposant à la même époque d’une épreuve spécifique préparatoire aussi au Prix de l’Arc de Triomphe, le Prix de Chantilly, devenu Prix Niel en 1972 (voir cette course).

Depuis cette année 1972, les deux courses (Prix Niel et Prix Foy) se disputent le même jour, soit trois semaines avant l’Arc de Triomphe. Fixée à l’origine à 2 300 mètres, la distance du Prix Foy fut ramenée à 2 200 mètres de 1961 à 1978, pour être portée à 2 400 mètres depuis 1979.

Le Prix Foy a été élevé au rang de Groupe 2 en 2000. Depuis 2008, la course est parrainée, comme le Prix de l’Arc de Triomphe, par le Qatar. En 2016 et en 2017, la course s'est disputée à Chantilly pendant les travaux de Longchamp.

Les doublés Foy-Arc

Le doublé Foy-Arc de Triomphe a été réalisé la même année seulement par trois chevaux : Allez France (1974), Sagace (1984) et Waldgeist (2019). Un autre lauréat du Prix Foy a aussi gagné l’Arc de Triomphe, mais l’année suivante, Exbury (à 4 ans, 1963).

Quatre chevaux ont réalisé le doublé : Allez France (1974, 1975), Sagace (1984, 1985), Orfèvre (2012, 2013), et Waldgeist (2018, 2019).

Huit vainqueurs du Prix Foy se sont placés deuxième ou troisième dans le Prix de l’Arc de Triomphe : Right Royal (1961, 2ème), Misti (1963, 3ème), Sigebert (à 5 ans, 1966, 2ème), Park Top (1969, 2ème), Trillion (1978, 2ème), El Condor Pasa (1999, 2ème), Orfèvre (2ème en 2012 et en 2013).

A noter aussi que deux chevaux placés deuxième ou troisième dans le Prix Foy sont parvenus à gagner trois semaines plus tard le Prix de l’Arc de Triomphe : All Along (1983, 2ème) et Subotica (1992, 2ème).

Henri Foy (1872-1954).

Arrière-petit-fils du général Foy (figure du Premier Empire), cet ingénieur du Génie maritime, fixé durant sa jeunesse à Saint-Nazaire aux Chantiers de la Loire, est aussi un homme de cheval rapidement influencé par l’exemple de son père, éleveur au haras de Barbeville, près de Bayeux, et celui de son oncle, le comte de Berteux, propriétaire du haras de Cheffreville. Fin cavalier, Foy figure en tête de liste des gentlemen-riders en plat en 1901 et 1902 et inscrit son nom au palmarès du Prix des Lions en 1904 et 1905. Il est également entraîneur pendant quelques années. Installé à Compiègne, près de l’hippodrome du Putois aménagé par son père, il s’occupe de quelques chevaux qui lui sont confiés par Henri Delamarre et son oncle. Son plus beau succès, il le doit toutefois à un cheval portant ses propres couleurs (casaque blanche, pois bleu-ciel, toque jaune), la pouliche Affection, lauréate en 1902 de l’Omnium à Longchamp, montée par un apprenti appelé à devenir un jockey célèbre, Alec Carter.

Entré au comité de la Société d’Encouragement en 1914, Henri Foy y assure les fonctions de commissaire de 1928 à 1931. A la retraite du comte Hocquart de Turtot, il est, le 30 janvier 1951, en tant que doyen du comité, porté à la présidence de la Société qu’il assure jusqu’à sa mort survenue le 9 février 1954.

 

Propriétaires

  • Casaque Wildenstein (9 victoires) : Pétrone (1968), Allez France (1974, 1975), Sagace (1984, 1985), Mersey (1986) et Star Lift (1989) pour Daniel, Aquarelliste (2002) et Policy Maker (2004) pour la famille Wildenstein.
  • Mohammed Al Maktoum et Godolphin (4 victoires) : In the Wings (1990), Richard of York (1994), Carnegie (1995) et Swain (1996).
  • Khalid Abdullah (3 victoires) : Ordinance (1987), Zambezi Sun (2008) et Spanish Moon (2009).


Entraîneurs

  • André Fabre (10 victoires) : Ordinance (1987), Star Lift (1989), In the Wings (1990), Richard of York (1994), Carnegie (1995), Swain (1996), Shirocco (2006), Manduro (2007), Waldgeist (2018 et 2019).
  • François Boutin (4 victoires) : Malacate (1977), Pevero (1979), Le Marmot (1980) et April Run (1982).
  • Patrick Biancone (3 victoires) : Sagace (1984, 1985) et Mersey (1986).


Jockeys

  • Yves Saint-Martin (9 victoires) : Suffren (1960), Acer (1964), Pétrone (1968), Snow Castle (1972), Allez France (1974, 1975), Sagace (1984, 1985) et Mersey (1986).
  • Jean Deforge (4 victoires) : Norman (1955), Blockhaus (1957), Bel Baraka (1959) et Exbury (1962).
  • Lester Piggott (4 victoires) : Park Top (1969), Lorenzaccio (1970), Trillion (1978) et April Run (1982).
  • Thierry Jarnet (3 victoires) : Carnegie (1995), Swain (1996) et Ange Gabriel (2003).
  • Christophe Soumillon (3 victoires) : Shirocco (2006) et Orfèvre (2012, 2013).