6 avril 2019
Photo scoopdyga.com
Dimanche à ParisLongchamp a lieu le Prix Zarkava (L), une des courses dont l’allocation est en partie financée, à hauteur de 12 000 €, par le Fonds Européen de l’Élevage (FEE). Cet organisme a été créé dans la foulée de la Breeders’Cup, qui fonctionne selon un système similaire de contribution des étalonniers aux encouragements dans un programme de courses réservées aux produits des étalons contributeurs.
Le FEE en France, c’est un soutien aux allocations de 819 000 € pour l’exercice 2019, en plat et en obstacle. Ce budget est principalement alimenté à l’échelle européenne par une contribution des étalonniers. La règle, c’est que l’équivalent du prix de saillie public, augmenté de 50%, est versé au Fonds pour les étalons saillissant 65 à 85 juments dans l’année. Ce montant est doublé au-delà jusqu’à 120 juments, puis triplé si l’étalon saillit davantage encore.
Les reproducteurs saillissant moins de 65 juments sont soumis à des conditions particulières selon les termes de paiement des saillies (60% du prix au poulain vivant, 100% si payables à la réservation, par exemple).
Les étalons étrangers au continent européen, par exemple aux USA ou au Japon, contribuent également et les revenus ainsi dégagés sont alloués aux pays membres selon des clés de répartition agréées par tous, notamment en fonction de l’activité de leur production dans les différents programmes nationaux.
Il est également possible de qualifier des poulains issus d’étalons extra-européens et européens non-inscrits au programme, même si cette éventualité est rare en Europe.
Les contributions des étalons français sont réservées aux courses françaises, comme dans chaque pays membre, notamment en Grande-Bretagne, en Irlande et en Allemagne. En revanche, la façon dont chacun les distribue peut différer. Ainsi, en Grande-Bretagne, ce fonds est généralement distribué dans les maidens alors qu’en France, les allocations sont versées à travers un programme de soutien à des courses spécifiques.
Président du Syndicat des Propriétaires et administrateur de France Galop, Charles-Henri de Moussac a présidé le Fonds Européen de l’Élevage pendant quatre ans. Il explique : « Le montant des contributions en France a augmenté d’environ 13% en 2019. Cela est dû à la progression des prix de saillie dans le pays grâce notamment à l’émergence d’étalons de premier plan et à l’installation en France de reproducteur par les propriétaires qataris. Le FEE est un système très vertueux grâce auquel les étalonniers participent à la dotation des encouragements. Depuis que le Fonds a été créé en 1983, plus de 100 millions d’euros ont ainsi été distribués en Europe. »