Emirates Poule des Poulains : Victor Ludorum retrouve sa place au sommet

1 juin 2020

Emirates Poule des Poulains : Victor Ludorum retrouve sa place au sommet

Photo d'archives : scoopdyga.com

Lundi 1er juin 2020, Deauville. - Favori de la course après sa rentrée encourageante dans le prix de Fontainebleau (Gr3) à ParisLongchamp, Victor Ludorum (Shamardal) a fait nettement la différence dans les deux cents derniers mètres de l’Emirates Poule d’Essai des Poulains (Gr1).

Au bout des 1 600 mètres en ligne droite du premier classique de la saison française, le représentant de l’écurie Godolphin laisse le deuxième The Summit (Wootton Bassett), qui l’avait battu dans le prix de Fontainebleau, à une longueur et demie, seulement une encolure devant le rentrant Alson (Areion).

Le temps total est 1’34’’14, plus de deux secondes meilleur que celui des deux précédentes édition de la course disputées à Deauville en 2016 et 2017.

Élevé par son propriétaire, Victor Ludorum avait gagné facilement ses deux premières courses à ParisLongchamp puis Chantilly avant de confirmer brillamment dans le Qatar prix Jean-Luc Lagardère (Gr1). Grand favori du prix de Fontainebleau (Gr3) pour sa rentrée, il a été toujours pointé en dehors des chevaux de tête ce jour-là mais n’a pu accélérer encore pour finir et a même dû concéder la deuxième place tout à la fin à Ecrivain (Lope de Vega), qui avait attendu au sein du peloton et a déçu à Deauville.

Victor Ludorum est le cinquième produit d’Antiquities (Kaldounevees), une élève du cheikh Mohammed Al Maktoum également entraînée par André Fabre et deuxième du prix Cléopâtre (Gr3) dès sa deuxième sortie.

Le gagnant est engagé dans le prix du Jockey Club (Gr1) et le Juddmonte Grand prix de Paris (Gr1).

À propos de sa monture, le jockey Mickaël Barzalona a déclaré au micro d’Equidia : « Il n’a jamais fait un aussi bon canter pour aller au départ et c’est un canter de 1 600 mètres en ligne droite ! J’étais parti pour avancer mais il a choisi différemment. Il peut être compliqué avant le départ mais il est très pratique en course. Il s’est mis dans sa bulle et a fait sa course. Il est venu facilement, car il accélère toujours avec aisance. C’est un poulain très adroit et c’est bien, ce qu’il fait aujourd’hui. »

 

Les réactions des entourages

Mickaël Barzalona, jockey de Victor Ludorum (1er)

« Il remet les pendules à l’heure. Sa course de rentrée lui a fait beaucoup de bien. Il a fait un canter d’essai “de première”, alors qu’il fallait aller tout au bout de l’hippodrome ! Il peut être spécial avant la course, même s’il est très professionnel une fois que les boîtes s’ouvrent. Pendant la course il s’est montré un peu froid. Je voulais le monter pour lui. J’étais parti pour avancer, mais il s’est mis dans sa bulle puis il a tout fait en progression. Il ne gagnera jamais de loin mais j’avais de la marge. Il a de l’aisance, de l’action. Il sait exactement comment mettre la gomme ! »

Lisa-Jane Graffard, représentante en France de Godolphin, propriétaire de Victor Ludorum (1er)

« J'ai trouvé qu'il avait montré un vrai éclair de classe ! Comme il l’avait fait à 2 ans... C'est un formidable travail de toute l'équipe : je pense que beaucoup de gens ont suivi la course à la télévision et sont très émus. Mickaël Barzalona a dit que le poulain a vraiment été très bien mentalement. Avant la course, le plan a toujours été le Prix du Jockey Club. Ceci étant dit, il montre beaucoup de classe sur 1 600 mètres aujourd'hui : cela peut lui ouvrir d'autres options. Nous n'allons pas faire de plan tout de suite et attendre de voir comment il rentre. Ensuite, André Fabre en discutera avec Son Altesse le cheikh Mohammed Al Maktoum. C'est vraiment formidable : nous avions rêvé tout l'hiver et lors de sa rentrée, le retour à la réalité fut un peu dur ! Mais, dans le Fontainebleau, c'était un retour en piste et il avait besoin de cracher son feu, dans des conditions particulières. André Fabre sait parfaitement comment amener un cheval vers un objectif. »

Henri-Alex Pantall, entraîneur de The Summit (2e)

« The Summit court vraiment très bien. À 300 mètres du but, il semblait plafonner, mais il a réussi à redémarrer. Mais quand le gagnant est venu, cela l'a fait repartir. Nous sommes tombés sur meilleur. Avec des budgets raisonnables, ses propriétaires, M. et Mme Cygler, connaissent une belle réussite. Presque tous les ans, ils tombent sur un cheval qui sort de l'ordinaire. C'est formidable. Leur courtier Paul Nataf fait parfaitement son travail. Concernant la suite de son programme, je ne pense pas qu’il fera beaucoup plus long que 1 600 mètres. »