City Light tout près de l’exploit

23 juin 2018

City Light tout près de l’exploit

Photo d'archives de CIty Light : scoopdyga.com

Entraîné à Deauville par Stéphane Wattel pour Jean-Louis Bouchard, City Light (Siyouni) est passé tout près de l’exploit, samedi lors de la réunion finale du meeting royal d’Ascot, en échouant d’une courte tête seulement à l’arrivée des Diamond Jubilee Stakes (Gr1). Disputée sur 1 200 mètres, la cours est la chasse gardée des anglo-saxons au sens large puisque les Britanniques le disputent dans le palmarès aux Irlandais, aux Américains et bien sûr aux Australiens, les spécialistes mondiaux du genre.

Cependant, c’est dans cette course que Moonlight Cloud, venue de l’écurie de Freddy Head en France, avait poussé l’invincible australienne Black Caviar dans ses derniers retranchements en 2012.

Cette fois, c’est le 3ans irlandais Merchant Navy (Fastnet Rock) qui a résisté au raider normand, au terme d’une arrivée sans concession dont le challenger américain Bound For Nowhere (The Factor) a terminé troisième à moins d’une longueur après avoir longtemps fait illusion.

Au chapitre des satisfactions françaises, à défaut de victoires dans le meeting royal d’Ascot, on notera aussi la deuxième place de Vazirabad (Manduro) jeudi dans la Gold Cup (Gr1) à l’issue là encore d’un duel longtemps indécis dont Stradivarius (Sea the Stars), piloté par un Lanfranco Dettori en grande forme et entraîné par un John Gosden également au mieux. Ensemble, les deux hommes ont remporté quatre courses, dont trois mardi zen ouverture du meeting de cinq jours.

On notera aussi la troisième place mardi de Wootton (Wootton Bassett), entraîné par Henry-Alex Pantall pour l’écurie Godolphin, dans les St James’s Palace Stakes (Gr1), championnat des 3ans sur 1 600 mètres remporté par Without Parole (Frankel). Ce jour-là, un cheval également né en France, Lord Glitters (Whipper) avait créé la surprise en lever de rideau dans les Queen Anne Stakes (Gr1) en terminant deuxième de l’outsider Accidental Agent. Élevé par l’élevage de Tourgeville et Hilary Erculani, le 5 ans Lord Glitters avait été acheté 270 000 € aux ventes d’été Arqana l’an dernier.

Le lendemain mercredi, Settle For Bay (Rio de la Plata) s’imposait dans le très convoité handicap de la Royal Hunt Cup sur 1 600 mètres. Le 4ans a été élevé en France par le Haras du Mâ et Adrien Bietola-Ménard.

Jeudi, en marge de la deuxième place de Vazirabad dans la Gold Cup, Baghdad (Frankel) s’est imposé sous la casaque Al Thani dans le handicap des King Goerge V Stakes, sur 2 000 mètres. Le poulain a été élevé en France par Oceanic Bloodstock, Eric Puerari et le Haras de Saint-Pair du Mont. Il avait coûté 300 000 € yearling aux ventes Arqana en août 2016.

Une des grandes gagnantes du jour, Magic Wand (Galileo) a établi un nouveau record sur les 2 400 mètres des Ribblesdale Stakes (Gr2), qui sont un peu les « Oaks d’Ascot ». Elle a été élevé en Irlande par l’écurie des Monceaux et Skymarc Farm, un duo bien connu en France qui l’avait présentée aux ventes de Deauville dans le même catalogue que Baghdad. Elle y avait atteint 1,4 million d’euros !

La victoire de Hunting Horn (Camelot) dans les Hampton Court Stakes (Gr3), jeudi sur 2 000 mètres, est également rassurante pour les lignes de notre QIPCO Prix du Jockey Club (Gr1) dont le protégé de Godolphin a terminé sixième le 3 juin dernier derrière Study of Man (Deep Impact).

Saluons enfin la deuxième place de Sands Of Mali (Panis), vendredi dans la Commonwealth Cup (Gr1), course de 3ans sur 1 200 mètres, à une demi-longueur de l'anglais Eqtidaar. Le protégé de Richard Fahey, élevé en France par Simon Urizzi, était venu s’imposer pour sa rentrée à Chantilly dans le Prix Sigy (L). Il avait également été acheté en France par l’Irlandais Con Marnane, aux ventes de yearlings Osarus en 2016 pour 20 000 €, et revendu en Angleterre aux ventes de 2ans montés l’année suivante pour 75 000 £.

On note donc que si le meeting royal d’Ascot est l’équivalent en plat du Festival de Cheltenham, la concurrence y est plus rude encore pour l’élevage français, même si les entraîneurs tricolores s’y montrent plus volontaires.