Comprendre les courses

Les bases

On organise des courses entre des galopeurs selon leur âge, leur sexe, et leur niveau, ou catégorie. Comme les hommes et les femmes en athlétisme, les chevaux se mesurent sur des distances spécifiques, généralement de 1.000 à 3.200 mètres, de la même façon que les coureurs sont spécialistes du sprint, du demi-fond et du fond.

Les courses d’obstacle, courses de haies (petits obstacles identiques), steeple-chases (obstacles plus importants et variés) et cross-country (parcours très accidenté), fonctionnent selon les mêmes principes mais elles sont généralement plus longues : au minimum 3.000 mètres.


Course de haies sur l'hippodrome d'Auteuil.

La plupart des chevaux qui prennent part aux courses au galop sont des pur-sang, une race spécifique développée à partir de chevaux arabes et de chevaux européens à partir du XVIIème siècle. Comme les lévriers, ils ont été conçus pour la course. Nul cheval dans le monde n’est plus rapide. Ce sont des Formule 1. Certaines races ont été développées pour la course à partir de bases pur-sang : anglo-arabes, demi-sang et AQPS, etc.

Les chevaux de course sont élevés un peu partout dans le monde, dans des haras, par des éleveurs. Parfois, ceux-ci les vendent dès leur plus jeune âge à des propriétaires, dont ils porteront les couleurs (la casaque) en course. Ils peuvent aussi les garder pour la compétition, et deviennent alors officiellement propriétaires.

Les propriétaires confient généralement leurs chevaux à des entraîneurs, qui, moyennant un certain prix de pension, les dressent, les nourrissent, les soignent et les mettent au point, dans leurs écuries et sur les pistes dont ils disposent pour l’entraînement. Certains entraîneurs sont aussi propriétaires. À l’inverse, un propriétaire peut choisir d’assurer lui-même ou elle-même l’entraînement de ses représentants.


Chevaux à l'entraînement sur la piste des Aigles à Chantilly.

Les chevaux sont engagés par les entraîneurs ou les propriétaires dans des courses organisées par France Galop (ou d’autres institutions selon les pays) et ils les confient alors à des jockeys, qui sont les pilotes des courses disponibles à la demande. Les entraîneurs et les jockeys les plus talentueux sont les plus demandés –comme au foot aujourd’hui. Ils sont aussi rémunérés sur les gains que leurs pensionnaires ou leurs partenaires gagnent en course.
Les prix de course, ou allocations, qui sont distribués aux propriétaires des meilleurs chevaux, sont financés par les paris, dont les sociétés organisatrices de courses prélèvent une part.

Dès leur origine, les courses de chevaux ont été l’objet de paris. Il s’agit d’intéresser la course : « Mon cheval est meilleur que le tien ! », voilà le moteur de cette activité depuis toujours. Ce furent d’abord les éleveurs et les propriétaires des chevaux, puis leurs amis, puis le public, qui a très tôt commencé à parier sur le résultat des rencontres.

Les paris se sont ensuite diversifiés : on jouait jadis seulement sur le cheval gagnant, puis sur le cheval placé (dans les deux ou les trois premiers selon le nombre total de concurrents en course), puis sur les deux premiers (couplé, jumelé), puis sur les trois premiers dans l’ordre, c’est-à-dire au tiercé, qui rendit les courses célèbres en France à partir des années 50. Aujourd’hui, le Quinté+ est le pari favori des Français : il faut deviner les cinq premiers d’une course donnée (une par jour).