Historique du Royal-Oak : la croisée des longs chemins

Octobre, ParisLongchamp*

PRIX ROYAL-OAK

Groupe 1, 3ans et au-dessus, 3.100 mètres, 350 000 €

Créé en 1861

Tenant du titre : DOUBLE MAJOR (h4, IRE par Daiwa major et Dancequest, par Dansili), appartenant à Wertheimer&Frère, élevé par Wertheimer&Frère, entraîné par Christophe Ferland, monté par Maxime Guyon.

Record de la course : 3’15’’50, par Allegretto en 2007

La course se déroulera en 2025 pour la 136ème fois.

L'édition 2024
 

Dimanche 27 octobre 2024, Hippodrome de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). – Disputé sur 3 100 mètres avec au départ deux 3ans anglo-irlandais face à six chevaux d’âge dont le tenant du titre, un double lauréat du « Cadran » et le 5e du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, le Prix Royal-Oak (Gr1) avait belle allure et il n’a pas déçu. Ce fut une course animée sous le commandement de Trueshan (Planteur), 2e du dernier Prix du Cadran après en avoir gagné deux éditions, avec à ses côtés Double Major (Daiwa Major), gagnant du « Royal-Oak » 2023 mais décevant dans le « Cadran » dernièrement, le 3ans Grosvenor Square (Galileo) en dehors et dans leur sillage Sevennah’s Knight (Camelot), favori après sa belle 5e place de l’Arc. Posté en dehors sur un 2e rang, Al Qareem (Awtaad)a progressivement biaisé vers l’intérieur tandis que Grosvenor Square plafonnait, comme l’autre 3ans Align the Stars au sein du peloton. Dans la dernière ligne droite, Trueshan a continué dans son action mais Double Major l’a dominé tandis qu’en pleine piste, Sevennah’s Knight tentaait de progresser. Jusqu’à cent mètres du poteau, ce dernier a fait mine de pouvoir rivaliser avec Double Major mais c’était peine perdue : il restait 2e à une bonne longueur de Double Major, une tête seulement devant un Trueshan toujours aussi courageux. À 5 longueurs concluait Al Qareem.

Élevé par Wertheimer&Frère, Double Major a débuté en mars par une deuxième place à Deauville, transformée par une première victoire, à Toulouse sur 2 100 mètres. Trois fois deuxième récemment au niveau Listed, dont une fois à Vichy dans le Prix Frédéric de Lagrange (L), il a trouvé sa voie sur les longues distances avec, en guise de consécration, un succès dans le Prix Royal-Oak (Gr1) en 2023.

Il est le quatrième produit de Dancequest (Dansili), gagnante à Deauville et placée de Listed, et déjà mère du bon Flop Shot (New Approach), mais surtout fille de Featherquest (Rainbow Quest), d’où Plumania et Balladeuse, bonnes juments de course et poulinières.

Inscrit aux ventes de l’Arc 2023, il n’a pas été présenté…

Son père Daiwa Major, champion sprinter/miler dans son pays, est un fils de l’américain Sunday Silence, sire majeur de l’élevage nippon, et d’une fille de Northern Taste, étalon importé de France, où il connut une belle réussite pour la famille Yoshida. Cet alezan avec beaucoup de blanc, comme d’ailleurs Sunday Silence, eut également une influence considérable sur l’essor de la production à Shadai Farm, où ces deux reproducteurs étaient basés et sont enterrés aujourd’hui.

Historique
 

Ce prix commémore le souvenir d'un étalon qui joua un rôle important dans la fondation de l'élevage du pur sang en France (lire plus bas). Il fut créé en 1861 sous le nom de Grand Prix du Prince Impérial sur une distance de 3.200 mètres. Devient Prix Royal Oak en 1869, année où sa distance est réduite à 3.000 mètres. Ce n'est qu'en 1964 qu'elle sera portée à 3.100 mètres. La course est réservée aux seuls 3 ans, comme toute épreuve dite classique, jusqu'en 1978. Elle a été ouverte aux hongres en 1986.

Elle a eu lieu en 2018 à Chantilly pour préserver les pistes de ParisLongchamp en vue du printemps.

Lors de sa fondation en 1861, le Grand Prix du Prince Impérial était destiné à compléter le programme des courses classiques sur le modèle du système anglais. Il constituait avec la Poule d'Essai et le Prix du Jockey Club les trois rencontres correspondant aux Guinées (1.600 mètres), au Derby (2.400 mètres) et au St Leger (2.920 mètres) afin d'apprécier la valeur des 3 ans sur des distances progressives selon les périodes, mai, juin et septembre. Mais la création en 1863 du Grand Prix de Paris, disputé en juin sur 3.000 mètres, va modifier la mission de la course bientôt nommée Prix Royal Oak. Au fil des ans, le Prix Royal Oak va devenir la contre-épreuve du Grand Prix de Paris. Rôle qui va être le sien pendant un siècle et qui ne sera abandonné qu'avec la réforme du programme qui, en 1979, ouvre aussi la course aux chevaux d'âge.
 

Classiques

Le Prix Royal Oak a permis à certains vainqueurs classiques de prouver que leur classe intrinsèque était étayée par une tenue à toute épreuve. Voici ces lauréats du Prix Royal Oak ayant auparavant remporté une ou plusieurs des épreuves classiques en Angleterre ou en France. En tout, ils sont trente-huit et appartiennent à la fine fleur de l'élevage français.

• Gladiateur (5 classiques en 1865) : Deux Mille Guinées (2 mai), Derby (31 mai), Grand Prix de Paris (11 juin), St Leger (13 septembre) et Grand Prix du Prince Impérial (24 septembre) ;
• Perth (4 classiques en 1899): Poule d'Essai, Jockey Club, Grand Prix et Royal Oak ;
• Reliance (3 classiques en 1965) : Jockey Club, Grand Prix, Royal Oak ;
• Relko (3 classiques en 1963) : Poule d'Essai, Derby, Royal Oak : Relko ;
• Le Pacha (3 classiques en 1941)  : Jockey Club, Grand Prix, Royal Oak ; 
• Fiterari (3 classiques en 1927) : Poule d'Essai, Grand Prix, Royal Oak ; 
• Zut (3 classiques en 1879) : Poule d'Essai, Jockey Club, Royal Oak ;
• Boïard (3 classiques en 1873)  : Jockey Club, Grand Prix, Royal Oak ; 
• La Toucques (3 classiques en 1863) : Diane, Jockey Club, Royal Oak ; 
• Fille de l’Air (3 classiques en 1864) : Oaks, Diane, Royal Oak.
• Tourment (2 classiques en 1947) : Poule d'Essai, Royal Oak ;
• Brantôme (2 classiques en 1934) : Poule d'Essai, Royal Oak ;
• Gamin (2 classiques en 1886) : Poule d'Essai, Royal Oak ;
• Archiduc (2 classiques en 1884) : Poule d'Essai, Royal Oak ;
• Stockholm (2 classiques en 1883) : Poule d'Essai, Royal Oak ;
• Souvenir (2 classiques en 1862) : Jockey Club, Royal Oak ;
• Patricien (2 classiques en 1867) : Jockey Club, Royal Oak ;
• Kilt (2 classiques en 1876) : Jockey Club, Royal Oak ;
• Jongleur (2 classiques en 1877) : Jockey Club, Royal Oak ;
• Beauminet (2 classiques en 1880) : Jockey Club, Royal Oak ;
• Chêne Royal (2 classiques en 1892) : Jockey Club, Royal Oak ;
• Champaubert (2 classiques en 1896) : Jockey Club, Royal Oak ;
• Maintenon (2 classiques en 1906) : Jockey Club, Royal Oak ;
• Ksar (2 classiques en 1921) : Jockey Club, Royal Oak ;
• Verso II (2 classiques en 1943) : Jockey Club, Royal Oak ;
• Sassafras (2 classiques en 1970) : Jockey Club, Royal Oak ;
• Bavarde (2 classiques en 1887) : Diane, Royal Oak ;
• Clyde (2 classiques en 1905) : Diane, Royal Oak ;
• Médéah (2 classiques en 1908) : Diane, Royal Oak ;
• Uganda (2 classiques en 1924) : Diane, Royal Oak ;
• Exceller (2 classiques en 1976) : Grand Prix, Royal Oak ;
• Pleben (2 classiques en 1972) : Grand Prix, Royal Oak ;
• Dhaudevi (2 classiques en 1968) : Grand Prix, Royal Oak ;
• Souverain (2 classiques en 1946) : Grand Prix, Royal Oak ;
• Caracalla (2 classiques en 1945) : Grand Prix, Royal Oak ;
• Filibert de Savoie (2 classiques en 1923) : Grand Prix, Royal Oak ;
• Brûleur (2 classiques en 1913) : Grand Prix, Royal Oak ;
• Le Roi Soleil (2 classiques en 1898)  : Grand Prix, Royal Oak.

Le Royal Oak contemporain

Depuis l’ouverture de la course aux chevaux d’âge en 1979, les chevaux d’âge se sont imposés face aux 3 ans. Les 46 vainqueurs – il y eut dead-heat en 1990 – se répartissent en :

• 3ans : 19
• 4ans : 15
• 5ans : 5
• 6ans : 4
• 7ans : 2
• 10ans : 1
• Femelles : 8 gagnantes dont 3 à 3 ans.

Seulement cinq chevaux sont parvenus à gagner deux fois, Amilynx (1999, 2000), Westerner (2003, 2004), Tac de Boistron (2013 et 2014), Vazirabad (2015 et 2016) et Double Major (2023 et 2024).
 

Royal Oak

Royal Oak, mâle bai brun, par Catton et une fille de Smolensko, naquit en 1823 en Angleterre où il gagna onze courses, quatre à 3 ans et sept à 4 ans… « D'une taille moyenne, bien posé sur ses membres, d'un ensemble parfait, et doué de lignes magnifiques, ses directions articulaires étaient irréprochables, et ses membres réunissaient tout à la fois, la force à la distinction. Sa tête sans être parfaitement carrée avait la plus belle expression et se joignait à l'encolure par une attache gracieuse et souple. Royal Oak réalisait l'idéal du bon et beau cheval tel que peuvent le produire notre latitude et notre climat. » 

C'est ainsi qu'est décrit par un fin connaisseur, Ephrem Houël, cet étalon importé en France en 1833 par Lord Seymour qui lui fit faire la monte dans son établissement d'élevage situé à Sablonville (Neuilly), près de la porte Maillot. Le prix de sa saillie était le plus élevé à l'époque en France : 250 F plus 10 F « aux gens d'écurie ». A la liquidation de l'écurie de Lord Seymour en juin 1842, Royal Oak fut acquis par l'Administration des Haras. Il fut d'abord placé au dépôt de Paris, puis au haras du Pin en 1845 jusqu'en 1849, quand usé, il fut réformé. En Angleterre, Royal Oak produisit Slane (1833) qui se révéla un très bon étalon. En France, Royal Oak eut 171 produits de pur sang inscrits au stud-book. Son influence fut grande. Il engendra trois vainqueurs du Prix du Jockey Club, deux du Prix de Diane. Son meilleur produit fut la jument Poëtess (1875, Jockey Club) qui donna naissance à Hervine (Diane et ancêtre des célèbres juments Plaisanterie et Ténébreuse;  puis à l'illustre Monarque, cheval remarquable et surtout très grand reproducteur.
 

Les visiteurs

Avant l'extension du Prix Royal Oak aux chevaux d'âge, les étrangers n'étaient pas intéressés par la course et un seul d'entre eux, le britannique Sicilian Prince, avait effectué en 1962 une tentative victorieuse. Depuis cette extension, ils viennent nombreux. Dès la première année le signal est donné par Niniski entraîné par le major Dick Hern portant victorieusement les couleurs de Lady Beaverbrook. Sept autres entraîneurs anglais suivront son exemple : Henry Cecil avec Ardross (1981) et El Cuite (1986), Luca Cumani avec Old Country (1983), Alec Stewart et William Hasting-Bass avec Braashee et Indian Queen, les ex æquo de 1990, Richard Hannon avec Assessor (1992), Bary Hills avec Moonax (1994) et Paul Cole avec Mr Dinos (2002). Et les Irlandais ne seront pas en reste, John Oxx obtenant la victoire avec Ebadiyla (1997) et Dermot Weld avec Vinnie Roe (2001). A ces étrangers, est venu s’ajouter en 2005, le vétéran britannique entraîné par Hughie Morrisson, Alcazar, âgé de 10 ans et placé les deux années précédentes. Ce Prix Royal Oak ne constituait que la vingt-huitième course disputée depuis l’âge de 2 ans par Alcazar, sa carrière ayant été interrompue à plusieurs reprises par des ennuis aux jambes.

Au cours des quinze dernières années, les étrangers sont sortis vainqueurs à cinq reprises : en 2007, la pouliche Allegretto, dans un temps-record, entraînée en Angleterre par Michael Stoute ; en 2008, le glorieux vétéran Yeats, entraîné en Irlande par Aidan O’Brien qui devançait cette même Allegretto ; en 2009, l’anglais Ask aussi entraîné par Michael Stoute. Mais en 2010, cette série a été interrompue par le français Gentoo qui confirmait ainsi sa victoire obtenue dans le Prix du Cadran trois semaines avant ; et en 2011, par une autre française Be Fabulous, imitée en 2012 par son compatriote Les Beaufs âgé de 3 ans. Mais que dire du lauréat de 2013, le 6 ans Tac de Boistron ? Il a effectué sa carrière en France, avant d’être acquis à l’automne 2012 par Australian Thoroughbred Bloodstock qui l’a confié à l’italien Marco Botti exerçant son activité en Angleterre, et il s’est imposé à nouveau l’année suivante pour le même entourage. Depuis, nouveau doublé de Vazirabad pour l’écurie française de l’Aga Khan avant une nouvelle victoire anglaise, celle de Logician en 2019, suivie de celles de Subjectivist en 2020 pour M. Meade, et celle de Scope en 2021, pour l'anglais Ralph Beckett. 

Propriétaires
 

• Famille Rothschild (8 victoires) : Stéarine (1919), Cacao (1928), Brantôme (1934), Bokbul (1935) et Eclair au Chocolat (1938) pour Édouard, Ciel Etoilé (1949), Barbieri (1964) et Lady Berry (1973) pour Guy ;
• Frédéric de Lagrange (6 victoires) : Palestro (1861), Fille de l'Air (1864), Gladiateur (1865), Nélusko (1868), Inval (1878) et Zut (1879) ;
• Henri Delamarre (4 victoires) : Patricien (1867), Clotho (1869), Boïard (1873) et Clio (1882) ;
• Arthur de Schickler (4 victoires): Perplexe (1875), Perplexité (1881), Escarboucle (1885) et Chêne Royal (1892) ;
• Marcel Boussac (4 victoires) : Tifinar (1942), Caracalla (1945), Stymphale (1951) et Macip (1955) ;
• Famille Wildenstein (4 victoires) : Mersey (1985) et Star Lift (1988) pour Daniel, Westerner (2003, 2004) pour l’écurie Wildenstein ;
• Karim Aga Khan (4 victoires) : Ebadiyla (1997), Tiraaz (1998) et Vazirabad (2015 et 2016).

Entraîneurs
 

• François Mathet (7 victoires) : Vamour (1959), Match (1961), Relko (1963), Reliance (1965), Sassafras (1970), Henri le Balafré (1975) et Exceller (1976) ;
• André Fabre (7 victoires) : Star Lift (1988), Top Sunrise (1989), Raintrap (1993), Sunshack (1995), Amilynx (1999 et 2000) et Be Fabulous (2011) ;
• Thomas Jennings (6 victoires) : Palestro (1861), Fille de l'Air (1864), Gladiateur (1865), Nélusko (1868), Inval (1878) et Zut (1879) ;
• Thomas-R. Carter (4 victoires) : Patricien (1867), Clotho (1869), Boïard (1873) et Clio (1882) ;
• George Cunnington senior (4 victoires): Gamin (1886), Bavarde (1887), Pourtant (1889) et Aveu (1909) ;
• Lucien Robert (4 victoires): Keror (1922), Brantôme (1934), Bokbul (1935) et Eclair au Chocolat (1938) ;
• Percy Carter (4 victoires) : Priori (1925), Tourment (1947), Buisson d'Or (1953) et Wallaby (1958) ;
• Geoffroy Watson (4 victoires) : Ciel Etoilé (1949), Barbieri (1964), Pleben (1972) et Lady Berry (1973) ;
• Richard Carter junior (3 victoires) : Beauminet (1880), Perth (1899) et Macdonald II (1904) ;
• Robert Denman (3 victoires): Archiduc (1884), Fer (1902) et Médéah (1908) ;
• Frank Carter (3 victoires) : Uganda (1924), Calandria (1929) et Victrix (1937) ;
• William Webb (3 victoires): Perplexité (1881), Escarboucle (1885) et Chêne Royal (1892) ;
• Charles Semblat (3 victoires) : Tifinar (1942), Caracalla (1945) et Stymphale (1951) ;
• Alain de Royer Dupré : Tiraaz (1998) et Vazirabad (2015 et 2016).

Trois femmes ont entraîné un vainqueur de la course : Christiane Head-Maarek avec Agent Double (1984), Corine Barbe avec Red Roses Story (1996) et Valérie Seignoux avec Les Beaufs (2012).

Jockeys
 

• Freddy Head (6 victoires) : Dhaudevi (1968), Bourbon (1971), Busiris (1974), Gold River (1980), Agent Double (1984), Top Sunrise (1989) ; 
• Charles Bouillon (4 victoires) : Cacao (1928), Brantôme (1934), Bokbul (1935) et Eclair au Chocolat (1938) ;
• Freddy Palmer (4 victoires) : Ciel Etoilé (1949), Buisson d'Or (1953), Wallaby (1958) et Match (1961) ;
• Yves Saint-Martin (4 victoires) : Relko (1963), Reliance (1965), Sassafras (1970) et Denel (1982) ;
• Charles Pratt (3 victoires) : Fille de l'Air (1864), Patricien (1867) et Clotho (1869) ;
• William Carver (3 victoires) : Boïard (1873), Mignonette (1874) et Perplexe (1875) ;
• F. Storr (3 victoires): Kilt (1876), Archiduc (1884) et Galaor (1888) ;
• Edouard Watkins (3 victoires) : Bombon (1895), Champaubert (1896) et Chambertin (1897) ;
• George Stern (3 victoires) : Jacobite (1901), Fer (1902) et Médéah (1908) ;
• Guy Duforez (3 victoires) : Laeken (1932), Fantastic (1936) et Verso II (1943) ;
• Olivier Peslier (3 victoires): Amilynx (1999 et 2000), Montare (2006).