Historique du Prix de l'Arc de Triomphe : Le moment de vérité

7 octobre 2024

arc 24

Photo scoopdyga.com

Chaque année depuis 1920, le premier dimanche d’octobre révèle le champion européen de la saison sur la distance classique de 2 400 mètres à l’occasion du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe. La course la plus riche d’Europe met aux prises les meilleurs 3ans du continent avec leurs aînés, et cette confrontation permet de juger définitivement de la qualité respective des générations. C’est dans « l’Arc » que l’on attribue la note finale à chacun des millésimes.

Bien avant la Breeders’Cup, le Champions’ Day anglais et tous les avatars de ces championnats d’arrière-saison créés aux quatre coins du monde, le meeting du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe a désigné chaque année les champions du galop international et rares sont les grands cracks à ne pas avoir pris part, à leurs risques et périls !

Octobre, ParisLongchamp

QATAR PRIX DE L'ARC DE TRIOMPHE

 

Groupe 1, 3ans et au-dessus, 2 400 mètres, 5 000 000€

Créé en 1920

Record de la course (Longchamp) : 2’24’’49 en 2011 (Danedream). Found a gagné en 2’23’’61 en 2016 sur la piste de Chantilly, dont c'est alors le record sur 2 400 mètres.

Tenant du titre : Bluestocking (F4, GB par Camelot et Emulous (Dansili), appartenant à Juddmonte, élevée par Juddmonte Farms, entraînée par Ralph Beckett, montée par Rossa Ryan.

La course se déroulera en 2025 pour la 104ème fois.

(*) La course s'est déroulée à Chantilly en 2016 et en 2017 pendant les travaux à Longchamp, qu’elle retrouve en 2018. Le Prix de l’Arc de Triomphe ne fut pas couru en 1939 et 1940 et eut lieu au Tremblay en 1943 et 1944 sur 2.300 m.


L'édition 2024
 

Dimanche 6 octobre 2024, Hippodrome ParisLongchamp (Paris). – Lauréate du Qatar Prix Vermeille (Gr1) devant Aventure (Sea the Stars), l’anglaise Bluestocking (Camelot) s’est imposée à nouveau dans le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe (Gr1) pour l’éleveur-propriétaire Juddmonte Farms, organisation de feu le prince Khalid Abdullah, déjà six fois au palmarès et désormais seul leader de la plus grande épreuve du programme français devant Marcel Boussac.

Bluestocking, pouliche de 4 ans, a couru dans le sillage des leaders sur une piste assouplie par les pluies du matin. La course a été menée par Los Angeles (Camelot) devant Bluestocking et le favori Sosie (Sea the Stars), tandis que Haya Zark (Zarak) était arrêté dans la descente.

Zarakem (Zarak) se retrouvait en bonne place à la corde avec Aventure (Sea the Stars) à ses côtés. Dans la dernière ligne droite, Los Angeles tenait de prendre du champ mais il était vite attaqué par Sosie, puis Bluestocking et Aventure, qui se lançait à sa poursuite. Son aînée d’un an, Bluestocking gardait une bonne longueur d’avance sur Aventure, comme dans le Qatar Prix Vermeille trois semaines plus tôt, et Los Angeles, courageux une fois encore, passait le poteau en 3e position à une longueur et demie, devant Sosie, qui plafonnait sur une piste probablement trop souple pour lui. Le stayer Sevenna’s Knight finissait bien 5e devant Zarakem.

Bluestocking est issue de la gagnante des Matron Stakes (Gr1) Emulous (Dansili)

Une sœur aînée de Bluestocking, la 8ans War and Peace (Frankel), a été vendue en décembre dernier 190 000 £ à Tattersalls, pleine de Pinatubo, à Henry Lascelles, et sa fille par Too Darn Hot, la 2ans Cathedral, a atteint 800 000 € aux breeze-ups Arqana de mai dernier.

 

Historique
 

Dès qu'elle eût abandonné le terrain défectueux du Champ de Mars pour ouvrir en 1857 son bel hippodrome de Longchamp, la « Société d'Encouragement pour l'amélioration des races de chevaux en France » forma un ambitieux projet : réunir sur la piste sélective du bois de Boulogne des pur sang de diverses nationalités pour désigner le meilleur d'entre eux. Réaliser la sélection constitue en effet la première des missions imparties à la société mère des courses plates françaises.

Première étape en 1863 avec la création du Grand Prix de Paris permettant de confronter sur 3.000 mètres en juin le lauréat du Derby d'Epsom avec celui du Prix du Jockey Club, le derby français.

Poursuivant le même objectif, trente ans plus tard, la Société d'Encouragement organise une rencontre entre les 3 ans et leurs aînés sur 2.400 mètres, début octobre, quand les jeunes ont eu le temps de s'épanouir. C'est le Prix du Conseil Municipal, créé en 1893.

1920, c'est la renaissance des courses après la Grande Guerre. La Société d'Encouragement veut offrir une vitrine à l'élevage du pur sang de France. Soucieuse de perfection, elle imagine une nouvelle course présentant les mêmes caractéristiques de date et de distance que le Conseil Municipal, mais sans surcharges ni décharges, simplement à poids pour âge, chacun sur un pied d'égalité. Sur le calendrier hippique européen, aucune concurrence le premier dimanche d'octobre.

A cette course richement dotée, il faut un nom éloquent. Pour célébrer la victoire des forces alliées, les troupes victorieuses n'ont-elles pas défilé le 14 juillet 1919 sous l'Arc de Triomphe, ce monument édifié à la gloire des armées françaises ? Alors, même si une petite course de Longchamp était appelée ainsi depuis 1882, on va donner le nom de Prix de l'Arc de Triomphe à l'épreuve internationale ayant pour but de comparer la valeur des élevages de pur sang européens et de désigner un champion.

Un site internet dédié est en ligne sur http://www.prixarcdetriomphe.com/

Cliquer ici pour accéder à la page Wikipedia de la course.

Partenariats
 

L'Arc de Triomphe obtient un premier appui financier en 1935 quand l'Etat autorise la Société d'Encouragement à organiser un sweepstake sur la course comme sur le Grand Prix de Paris couru trois mois plus tôt. Le sweepstake est une loterie dont l'attribution des prix dépend à la fois d'un tirage et du résultat de la course. Il en sera de même de 1936 à 1938, à la seule différence que l'organisation du sweepstake sera confiée à la Loterie nationale (créée en 1933) imposée par l'Etat.

Après la guerre, il fallut attendre l'année 1949 pour que soit renouée l'alliance de l'Arc de Triomphe avec le sweepstake, tranche spéciale de la Loterie nationale. Celle-ci dépose dans la corbeille 50 millions de francs qui permettent de quintupler, d'une année à l'autre, la dotation de l'Arc - il offre désormais 25 millions de francs à son vainqueur - et de revaloriser toutes les courses d'un week-end spécialement étoffé. A cet effet, le Grand Critérium est incorporé à la réunion de l'Arc et ce pour quatre années, après quoi il retrouvera sa place habituelle au calendrier, une semaine après. Mais au fil des ans, l'aide de la Loterie nationale se réduira, au point de devenir symbolique dans les années 70. Et en 1982, l'Arc servira pour la dernière fois de support à un sweepstake de la Loterie nationale.

Cette même année 1982, l'Arc de Triomphe associe son nom à celui d'une chaîne hôtelière, Trusthouse Forte, dont le siège est à Londres, possédant quelque huit cents hôtels dans le monde, dont deux palaces parisiens, le Plaza Athénée et le George V. L'union durera six ans, jusqu'en 1987.

En 1988 elle est détrônée par une autre société hôtelière de nationalité italienne, « Ciga Hôtels », dont le principal actionnaire est le prince Karim Aga Khan. Mariage somptueux qui va faire du « Ciga Weekend » le point de mire du turf mondial. En 1989, le samedi s'enrichit du Grand Critérium puis en 1991 du Prix du Cadran d'où un week-end riche de cinq courses de Groupe 1. Ainsi le 12 octobre 1991, sont rassemblés à Longchamp 35.000 spectateurs (dont 30.000 payants) et, devant leur écran, quelque 45 millions de téléspectateurs des cinq continents, grâce à dix-neuf chaînes de télévision intéressées par cette course.

Après six années de luxueuse vie commune survient la séparation et l'Arc retrouve en 1994 son ancien conjoint « Forte », mais pour trois ans seulement. Rendu célibataire en 1997 et 1998, l'Arc retrouvera un partenaire en 1999, encore un groupe hôtelier, cette fois français à la recherche d'une audience internationale, les hôtels et casinos du Groupe Lucien Barrière. Cette union durera neuf années, jusqu’en 2007.

Un nouveau partenariat intervient en 2008. Signé avec le Qatar, pays jeune et en plein essor, pour une durée de cinq ans, il permet de doubler l’allocation du Prix de l’Arc de Triomphe, portée de 2 à 4 millions d’euros. Partenariat prorogé en juin 2010 pour dix années supplémentaires, assurant le parrainage de l’Arc jusqu’en 2022. Il permet aussi aux courses de galop françaises de franchir une étape majeure dans l’histoire du Prix de l’Arc de Triomphe qui devient en 2008 la course sur gazon la mieux dotée au monde. Ce partenariat a été notamment conclu pour promouvoir les courses organisées par le Qatar Racing & Equestrian Club (QREC, fondé en 1975) qui s’ouvre à l’univers du pur sang anglais au travers d’un projet ambitieux.

L’allocation globale du week-end du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe est ainsi portée à 6,7 millions d’euros. Programme composé de quinze courses de pur sang anglais (dont 7 courses de Groupe 1 et 4 courses de Groupe 2) ainsi que 2 courses de Groupe 1 pour chevaux de pur sang arabes organisées par France Galop et l’AFAC (Association Française du Cheval Arabe de Course). L’une, pour les pouliches de 4 ans, sera disputée le samedi sous le nom de « Qatar French Arabian Breeders’ Challenge », l’autre nommée « Qatar Arabian World Cup », devenue la course pour pur sang arabes la plus prestigieuse au monde avec 450.000 euros d’allocation, sera courue juste après le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe.

Doublés
 

Huit chevaux sont parvenus à gagner deux fois l'Arc. Ce sont :

  • Ksar en 1921 et 1922 ;
  • Motrico en 1930 et 1932 ;
  • Corrida en 1936 et 1937 ;
  • Tantième en 1950 et 1951 ;
  • Ribot en 1955 et 1956 ;
  • Alleged en 1977 et 1978 ;
  • Treve en 2013 et 2014 ;
  • Enable en 2017 et 2018, à Chantilly puis à ParisLongchamp.

Avant de réussir le doublé, deux d'entre eux avaient déjà participé à l'Arc : Motrico, 4ème à 3 ans en 1928 et Corrida, 3ème à 3 ans en 1935. Les autres champions ont réalisé leur doublé à 3 et 4 ans.

Quinze chevaux avaient participé sans succès à l'Arc avant leur victoire.

  • Massine 2ème à 3 ans en 1923 ;
  • Djebel 3ème à 4 ans en 1941 ;
  • Nuccio 2ème à 3 ans en 1951 ;
  • Oroso 6ème à 3 ans en 1956 ;
  • Exbury 6ème à 3 ans en 1962 ;
  • Allez France 2ème à 3 ans en 1973 ;
  • Star Appeal non placé à 3 ans en 1973, gagnant à 5 ans ;
  • Ivanjica non placée à 3 ans en 1975 ;
  • All Along non placée à 3 ans en 1982, gagnante à 4 ans, puis 3ème à 5 ans ;
  • Sagace non placé à 3 ans en 1983, vainqueur à 4 ans puis 2ème à 5 ans ;
  • Rainbow Quest non placé à 3 ans en 1984 ;
  • Tony Bin 2ème à 4 ans en 1987 ;
  • Found, 9ème à 3ans en 2015 ;
  • Waldgeist, 4ème à 4 ans en 2018.
  • Sottsass, 3ème en 2019.

On voit donc que deux d'entre eux, All Along et Sagace, comptèrent trois tentatives pour une victoire.

Par ailleurs dix-huit vainqueurs de l'Arc échouèrent dans leur tentative de renouveler leur victoire. Ce sont :

  • Priori, 5ème à 4 ans en 1926 ;
  • Kantar, 2ème à 4 ans en 1929 ;
  • Ortello, 4ème à 4 ans en 1930 ;
  • Brantôme, 4ème  à 4 ans en 1935 ;
  • Le Pacha, 6ème à 4 ans en 1942 ;
  • Ardan, 2ème  à 4 ans en 1945 et 4ème à 5 ans en 1946 ;
  • Coronation, non placée à 4 ans en 1950 ;
  • La Sorellina, non placée à 4 ans en 1954 ;
  • Puissant Chef, 6ème à 4 ans en 1961 ;
  • San San, non placée à 4 ans en 1973 ;
  • Three Troikas, 4ème à 4 ans en 1980 ;
  • Detroit, non placée à 4 ans en 1981 ;
  • Carnegie, 6ème à 4 ans en 1995 ;
  • Helissio, 6ème à 4 ans en 1997 ;
  • Montjeu, 4ème à 4 ans en 2000 ;
  • Bago, 3ème à 4 ans en 2005 ;
  • Hurricane Run, 3ème à 4 ans en 2006 ;
  • Trève, 4ème en 2015 ;
  • Enable, 2ème en 2019 ;
  • Torquator Tasso, 3ème en 2022.

Les dames de l’Arc
 

Elles ont remporté 26 victoires. Ces 23 héroïnes – trois ont réalisé le doublé – sont : Pearl Cap (1931), Samos (1935), Corrida (1936*, 1937**), Nikellora (1945), Coronation (1949), La Sorellina (1953), San San (1972), Allez France* (1974), Ivanjica* (1976), Three Troikas (1979), Detroit (1980), Gold River* (1981), Akiyda (1982), All Along* (1983), Urban Sea* (1993), Zarkava (2008), Danedream (2011), Solemia* (2012), Trève (2013, 2014*), Found* (2016), Enable (2017, 2018*), Alpinista (2022), Bluestocking* (2024). L'astérisque signifie que la course a été gagnée à 4 ans, deux astériques, à 5ans.

Onze d'entre elles avaient disputé le Prix de Diane, six en le gagnant (Pearl Cap, Nikellora, La Sorellina, Allez France, Zarkava, Trève), trois en se plaçant deuxième (Samos, Three Troikas, Akiyda) et deux, All Along et Urban Sea, en se classant respectivement cinquième et sixième.

Seize d'entre elles avaient participé au Prix Vermeille, dix en le gagnant (Pearl Cap, Nikellora, San San, Allez France, Ivanjica, Three Troikas, All Along, Zarkava, Trève, Bluestocking), les sept autres en obtenant les classements suivants : 2ème  Akiyda, 3èmeDetroit, Urban Sea et Solemia, 4èmeGold River, 6èmeLa Sorellina et non placée Samos.

Trois rétrogradations
 

4 octobre 1925. Se recommandant de sa place de troisième derrière Massine l'année précédente et de six victoires (dont le Cadran et le Prix du Président de la République), le 4 ans Cadum - monté par Matthew MacGee, entraîné par Clément Duval - est favori de l'Arc (11/10). Il passe le premier le poteau d'arrivée, une longueur devant Priori. Mais ses nombreux preneurs s'inquiètent quand retentit la sirène. Le cheval du baron Edouard de Rothschild a penché peu avant l'arrivée, coupant la ligne de Priori. De celui-ci, les commissaires font un vainqueur sur le tapis vert. Cet heureux Priori (40/1) monté par Marcel Allemand, appartient au comte Gérard de Chavagnac et a pour entraîneur Percy Carter. Il venait de remporter le Prix Royal Oak.

4 octobre 1959. Arrivée dans un mouchoir. Pour connaître le vainqueur, il faut attendre trente-deux minutes : douze pour l'examen de la photographie puis vingt pour l'étude du film contrôle (mis en place un mois plus tôt). Finalement dead-heat, une courte tête et deux courtes encolures, soit l'équivalent d'une demi-longueur, séparent les premiers du cinquième. Mais, sur intervention des commissaires, Midnight Sun (50/1) - monté par Jacques Fabre, appartenant à François Dupré et entraîné par François Mathet - est rétrogradé à la deuxième place pour avoir gêné son ex æquo Saint Crespin (17/1) au prince Aly Khan, monté par George Moore et entraîné par Alec Head. Troisième Le Loup Garou (45/1) devant Mi Carina (40/1) et l'anglais Primera (9/1).

6 octobre 1985. Vainqueur l'année précédente, Sagace, le 5ans de Daniel Wildenstein qu'entraîne Patrick Biancone, est grand favori (6/10). A l'entrée de la ligne droite, Sagace, calé à la corde, file au poteau. Seul danger, Rainbow Quest qui gagne du terrain et se rapproche de la corde. Cravaché à droite par son nouveau jockey Eric Legrix, Sagace verse à gauche heurtant à deux reprises Rainbow Quest. Au passage du poteau Sagace a une encolure d'avance sur Rainbow Quest (qui plafonne). L'incident est presque passé inaperçu. Tandis que le public acclame le français victorieux, retentit la sirène annonçant une réclamation du jockey du cheval anglais. Au bout de sept minutes, c'est un public anéanti qui apprend la rétrogradation de son favori. La diffusion immédiate du film contrôle sur les écrans de télévision, à défaut de calmer les esprits, apporte la preuve de la matérialité de la faute. Appel de la décision est déposé, arguant que Rainbow Quest avait quitté l'extérieur pour se rapprocher de Sagace provoquant ainsi le réflexe de défense de celui-ci. Cet appel, jugé recevable, est dit mal fondé. Heureux bénéficiaires de la difficile décision des commissaires, le prince Khalid Abdullah, l'entraîneur Jeremy Tree et le jockey Pat Eddery.

Un distancement
 

En 2006, surprise de taille quelques jours après l’Arc de Triomphe. On apprend que le cheval japonais Deep Impact, est « distancé », c’est-à-dire privé de la troisième place pour présence dans ses urines d’un produit interdit, l’ipratropium, un broncho-dilatateur qui lui avait été administré par inhalation. Son entraîneur reconnaît que le champion japonais avait été traité pour un début de bronchite. Une erreur d’appréciation de la rémanence serait à l’origine de la faute reconnue par l’entraîneur japonais, sanctionné d’une amende de 15 000 euros. En 1903, les dirigeants des courses françaises avaient été les premier dans le domaine du sport à prohiber l’administration – en vue d’une épreuve – de tout stimulant, appelé alors « doping ». En 2006, les responsables des courses françaises ont appliqué les règles fixées par les instances hippiques européennes, règles beaucoup plus contraignantes que celles régissant d’autres sports.

Visiteurs
 

Cinq pays au palmarès (la nationalité des pur-sang dépend du lieu d’entraînement, ni du lieu de naissance, ni de la nationalité de l’entourage) : France (69 succès), Grande-Bretagne (17), Irlande (8), Italie (6) et Allemagne (3).

Étalons
 

Six gagnants du Prix de l’Arc de Triomphe ont produit un gagnant à leur tour :

  • Biribi (1926), père de Le Pacha (1941)
  • Djebel (1942), père de Coronation (1949).
  • Ribot (1955 et 1956), père de Molvedo (1961) et Prince Royal (1964).
  • Sea Bird (1965), père d’Allez France (1974)
  • Rainbow Quest (1985), père de Saumarez (1990)
  • Montjeu (1999), père de Hurricane Run (2005).

Huit étalons ont donné plus d’un gagnant :

  • Brûleur (3 gagnants),
  • Tourbillon, Ribot, Riverman, Sadler’s Wells, Montjeu, Cape Cross et Galileo (2 gagnants).

Les trois premiers du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe 2016 étaient également issus d’un seul étalon, Galileo, fils de la lauréate de l’édition 1992, Urban Sea, et donc frère du gagnant de l’édition 2009, Sea the Stars. Avant Urban Sea, on notera que Detroit, gagnante en 1980, a produit Carnegie, qui s'est également imposé en 1994.


Propriétaires
 

  • Khalid Abdullah (7 victoires) : Rainbow Quest (1985), Dancing Brave (1986), Rail Link (2006), Workforce (2010), Enable (2017, 2018), Bluestocking (2024).
  • Marcel Boussac (6 victoires) : Corrida (1936, 1937), Djebel (1942), Ardan (1944), Caracalla (1946) et Coronation (1949).
  • Casaque Aga Khan (6 victoires) : Migoli (1948), Nuccio (1952), Akiyda (1982), Sinndar (2001), Dalakhani (2003) et Zarkava (2008).
  • Daniel Wildenstein (4 victoires) : Allez France (1974), All Along (1983), Sagace (1984) et Peintre Célèbre (1997).
  • Michael Tabor (4 victoires) : Montjeu (1999), Hurricane Run (2005), Dylan Thomas* (2007) et Found (2016).
  • Casaque Wertheimer (3 victoires) : Ivanjica (1976), Gold River (1991) et Solemia (2012).
  • Robert Sangster (3 victoires) : Alleged (1977, 1978) et Detroit (1980).

* En association avec Susan Magnier et/ou Derrick Smith.


Entraîneurs
 

  • André Fabre (8 victoires) : Trempolino (1987), Subotica (1992), Carnegie (1994), Peintre Célèbre (1997), Sagamix (1998), Hurricane Run (2005), Rail Link (2006) et Waldgeist (2019)
  • Charles Semblat (4 victoires): Djebel (1942), Ardan (1944), Caracalla (1946) et Coronation (1949).
  • François Mathet (4 victoires) : Tantième (1950, 1951), Sassafras (1970) et Akiyda (1982).
  • Alec Head (4 victoires) : Nuccio (1952), Saint Crespin (1959), Ivanjica (1976) et Gold River (1991).
  • Frank Carter (3 victoires) : Mon Talisman (1927), Pearl Cap (1931) et Samos (1935).
  • Etienne Pollet (3 victoires): La Sorellina (1953), Sea Bird (1965) et Vaguely Noble (1968).
  • Vincent O'Brien (3 victoires): Ballymoss (1958) et Alleged (1977, 1978).
  • Saeed Bin Suroor (3 victoires) : Lammtarra (1995), Sakhee (2001) et Marienbard (2002).
  • Christiane Head (3 victoires, seule femme au palamrès) : Three Troikas (1979) et Trêve (2013, 2014).
  • John Gosden (3 victoires) : Golden Horn (2015), Enable (2017, 2018).

En 2016 à Chantilly, l’entraîneur irlandais Aidan O’Brien a placé ses trois pensionnaires, Found, Highland Reel et Order of Saint George, aux trois premières places de la course. Les trois premiers étaient également issus d’un seul étalon, Galileo, fils de la lauréate de l’édition 1992, Urban Sea.


Jockeys
 

  • Lanfranco Dettori (6 victoires): Lammtarra (1995), Sakhee (2001), Marienbard (2002), Golden Horn (2015) et Enable (2017, 2018).
  • Jacques Doyasbère (4 victoires) : Djebel (1942), Ardan (1944) et Tantième (1950, 1951) ;
  • Freddy Head (4 victoires): Bon Mot (1966), San San (1972), Ivanjica (1976) et Three Troikas (1979) ;
  • Yves Saint-Martin (4 victoires): Sassafras (1970), Allez France (1974), Akiyda (1982) et Sagace (1984) ;
  • Pat Eddery (4 victoires): Detroit (1980), Rainbow Quest (1985), Dancing Brave (1986) et Trempolino (1987).
  • Olivier Peslier (4 victoires): Helissio (1996), Peintre Célèbre (1997), Sagamix (1998) et Solemia (2012).
  • Thierry Jarnet (4 victoires): Subotica (1992), Carnegie (1994) et Trêve (2013, 2014).