21 janvier 2019
Photo scoopdyga.com
L’écurie d’André Fabre termine en tête en France en 2018 avec 7,5 millions d’euros de gains et primes. C’est la 29ème fois que le Cantilien devance ses compatriotes. Ses 186 chevaux ont disputé 596 courses et gagné 110 fois.
Malgré un score de 1,4 million d’euros inférieur à celui de 2017, lorsqu’il menait aussi au nombre de victoires avec 145 succès, André Fabre termine nettement devant son challenger habituel, Jean-Claude Rouget. Le Palois, qui est désormais aussi deauvillais, a sellé 138 gagnants pour un total de 607 participations avec 184 chevaux différents.
Il faut noter qu’aux gains, avec 4,4 millions d’euros, il est battu par l’anglais John Gosden, qui a sellé deux vainqueurs, Cracksman dans le Prix Ganay (Gr1) pour fêter l’inauguration de ParisLongchamp, et Enable dans le Qatar prix de l’Arc de Triomphe (Gr1) !
Henri-Alex Pantall termine quatrième au classement par les gains et primes devant Fabrice Vermeulen, nouveau venu dans ce quintet de tête.
Au nombre des seules victoires, Jean-Claude Rouget termine donc une nouvelle fois en tête du classement avec 138 succès contre 122 pour Henri-Alex Pantall, 111 pour Fabrice Vermeulen, 110 pour André Fabre et 84 pour le Méridional Christophe Escuder.
Deux écuries ont franchi le million d’euros en primes Propriétaires, à savoir celles de Jean-Claude Rouget et de Henri-Alex Pantall.
Les entraîneurs français ont remporté, en 2018, 14 des 27 courses de Groupe 1 du programme de plat français, contre 10 pour les Britanniques et 3 pour les Irlandais. En 2017, ils avaient gagné 12 des 25 épreuves de ce niveau en France contre 9 pour la Grande-Bretagne et 4 pour l’Irlande. C’est donc plutôt mieux ! L’impression de domination étrangère que l’on a pu ressentir au plus haut niveau tient sans doute au fait que cinq des sept Groupes 1 du week-end de l’Arc sont partis outre-Manche et en Irlande, mais c’était là aussi pire en 2017, lorsque les Français n’avaient enregistré qu’une grande victoire ces deux jours-là, dans le Prix du Cadran.
En termes de victoires, l’entraîneur étranger le plus redoutable en France en 2018 a été Charlie Appleby avec 15 succès pour 42 partants, soit un taux de réussite impressionnant de 36%. A titre de comparaison, dans son pays en Grande-Bretagne, le même entraîneur a sellé 88 gagnants pour 313 partants, soit un pourcentage de réussite de 28% « seulement ».
Dans le top 10 français, deux entraîneurs (Jean-Claude Rouget et Carlos Laffon-Parias) affichent un pourcentage de réussite de 20% ou plus, contre trois des dix premiers au Royaume-Uni. Là-bas, le top 10 a accumulé 44,7 millions d’euros de gains, soit plus d’un tiers des allocations en plat sur tout le pays. Les dix premiers en France ont pour leur part accumulé 34,8 millions d’euros, primes comprises, soit environ 22%. Les allocations en France sont en effet mieux réparties et les programmes de série favorisés par rapport à ceux de nos voisins, qui privilégient les courses de très haut niveau dans leur répartition.
John Gosden et Aidan O’Brien, les deux kings du turf britannique en 2018, totalisent 16,7 millions d’euros de gains outre-Manche soit 14% des allocations dans le pays, une part correspondant en France aux gains des quatre premiers.
On note aussi que pour parvenir à ces résultats, les meilleurs entraîneurs au Royaume-Uni ont dû aligner 8 145 concurrents gagnants de 1 429 courses (17,5%) tandis qu’en France, s’agissant des seules écuries installées dans le pays, il a suffi de 4 648 partants et 779 victoires (16,8%). En effet, la moyenne des courses en France est bien mieux allouée qu’outre-Manche.