Historique du Grand Critérium : Sommet des 2 ans

28 septembre 2021

Historique du Grand Critérium : Sommet des 2 ans

Photo scoopdyga.com

Le Grand Critérium est une des plus anciennnes courses du calendrier français puisque sa création précède celle de l'hippodrome de Longchamp, et il a d'emblée servi de championnat national des 2ans. Au décès subit de Jean-Luc Lagardère, qui a permis à l'institution des courses d'entrer dans le XXIème siècle et au galop français de se développer, ce monument du programme lui a été dédié et continue aujourd'hui de remplir sa mission sur le plan international en désignant les meilleurs jeunes recrues d'Europe. 

Octobre, ParisLongchamp

QATAR PRIX JEAN-LUC LAGARDÈRE - GRAND CRITÉRIUM


Groupe 1, 2ans, 1 600 mètres, 240 000€

Créé en 1853

Tenant du titre : Victor Ludorum (m2, GB par Shamardal et Antiquities, par Kaldounevees), appartenant à et élevé par Godolphin, entraîné par André Fabre, monté par Mickaël Barzalona.

Records de la course :

  • sur 1 600 mètres-Grande piste, 1'37''27 par Ultra en 2015 ;
  • sur 1 600 mètres-Moyenne piste, 1' 36'' par Hula Dancer en 1962.
  • Sur 1.400 mètres-Nouvelle Piste, 1’18’’40 par Naaqoos en 2008.

La course se déroulera en 2021 pour la 160ème fois.

L'édition 2020

Dimanche 4 octobre 2020, ParisLongchamp. – Le 2ans français Sealiway (Galiway), élevé par Guy Pariente, a écrasé ses adversaires à l’arrivée du Qatar Prix Jean-Luc Lagardère (Gr1), un Grand Critérium qu’il a remporté par huit longueurs en battant le favori Nando Parrado (Kodiac). Entraîné à Calas, dans les Bouches-du-Rhône, par Frédéric Rossi pour le Haras de la Gousserie de la famille Chehboub et l’éleveur Guy Pariente, Sealiway remportait là sa quatrième victoire en six sorties. Passé en vente à Deauville, il avait facilement remporté ses deux premières victoires à Saint-Cloud puis Chantilly, avant de terminer troisième du Prix Roland de Chambure (L). Il renouait avec la victoire à Vichy dans le Prix des Jouvenceaux et des Jouvencelles (L), sur 1 400 mètres, puis deuxième à ParisLongchamp dans le Prix La Rochette (Gr3), sans peut-être avoir toutes ses aises dans la phase finale.

C’est une victoire totale pour Guy Pariente, éleveur du poulain, dont le père Galiway est basé à son haras de Colleville, éleveur aussi de la mère du gagnant Kensea (Kendargent), issue d’un autre de ses étalons, qui courait sous ses couleurs…

Après Sealiway, Kensea a donné son propre frère, né en 2019.

 

Jean-Luc Lagardère (1928-2003)

Ingénieur de formation, devenu grand capitaine d'industrie (patron d'Hachette, de Matra et d'entreprises relevant de l'aéronautique et de la défense), il fut aussi l'une des plus éminentes personnalités des courses et de l'élevage du pur sang en France, à la fois comme éleveur, comme propriétaire et comme dirigeant.

Passionné de courses et d'élevage, il achète aux ventes de Deauville une pouliche yearling en 1966 puis une autre en 1967, Reine des Sables, qui, bonne gagnante, deviendra la grand-mère de Resless Kara lauréate du Prix de Diane en 1988. En 1969 aux ventes de Newmarket, il acquiert une première poulinière, Lutine (future grand-mère de Linamix) qu'il installe en Normandie dans le haras du Val Henry (près de Livarot) qu'il a créé en 1967. Ainsi sont jetées les bases d'un élevage qui s'élargira quelques années plus tard, par l'acquisition en juillet 1981 d'un domaine historique, le haras d'Ouilly, où étaient nés les coursiers de haute qualité de François Dupré.

Près de trois décennies après ses débuts, Jean-Luc Lagardère est devenu le n° 1 des éleveurs français ayant accédé à la première place en 1988 - position qu'il va occuper encore onze fois jusqu'en 2005. En cette année 1995, il réalise son rêve. Son élève Linamix, gagnant classique en 1990 (Poule d'Essai des Poulains), obtient pour sa première année de monte un vainqueur de course de groupe I, Miss Satamixa (Prix Jacques Le Marois). C'est le premier fleuron d'une production extraordinaire, étonnante. C'est aussi la réalisation d'un programme que l'éleveur s'était fixé. Certes, avec un peu de retard qu'il explique : « Avec le recul, je dirais qu'il est plus facile d'être le premier dans le domaine de la technologie que dans celui de l'élevage, parce qu'il y a moins d'impondérables. Le travail du croisement, et le succès qui peut-être suivra, est une espèce d'équilibre entre le fruit de votre réflexion et celui de votre observation ».

En cette même année 1995, le 3 mai, Jean-Luc Lagardère est élu à la présidence d'une société unique du galop, « France Galop, Société d'Encouragement pour l'Amélioration des Races de Chevaux de Galop en France ». Il n'a pas brigué le poste. On a appelé au secours cet homme de soixante-sept ans, silencieux, mais observateur attentif du monde des courses dont il était devenu l'un des principaux acteurs. Le nouveau président relève le défi d'affronter les difficultés qui assaillent l'institution des courses. Il assure qu'il n'a pas accepté son mandat « pour gérer un déclin inexorable. » Son credo : « Les courses en France représentent un capital fantastique. » Et il affirme que « l'entreprise peut être redressée et sauvée, et même promue, à condition que nous parlions d'une même voix », avec la volonté « sur tous les points de faire changer les choses » et de « rétablir avec l'Etat un vrai partenariat », mus que nous sommes tous « par la passion que nous voulons servir. »

A la tête de France Galop, Jean-Luc Lagardère va assurer la pérennité des courses françaises en s'inspirant d'une vision nouvelle. Que de changements intervenus au cours de ses huit années de présidence ! Il a réconcilié le galop avec le trot que certains avaient fâcheusement opposés. Prônant l'expansion, il a promu la décentralisation des courses, établissant des pôles régionaux avec le soutien de collectivités locales. Il a permis de transformer un PMU ronronnant en une entreprise commerciale dynamique injectant à l'industrie des courses les ressources nécessaires pour revigorer un état de santé précaire. Il a fait pénétrer les courses sur les écrans de télévision, élargissant leur audience à un public nouveau, tout en satisfaisant les assidus.

Mutation opérée avec l'assentiment des membres des comités - d'origines très variées et représentant des intérêts multiples - qui étaient prêts à lui accorder un troisième mandat de présidence à la fin de 2003. Tout cela grâce au savoir-écouter et à l'esprit d'entreprendre du président de France Galop qui était intensément et passionnément impliqué dans l'activité de base des courses, l'élevage.

Couronnement de l'activité hippique de Jean-Luc Lagardère, l'année 1998, qui vit son cheval Sagamix gagner le Prix de l'Arc de Triomphe et son élève Linamix se classer premier des étalons, alors que lui-même se hissait au sommet du classement des propriétaires et à celui des éleveurs.

Sous les couleurs, casaque grise, toque rose (anciennement celles de François Dupré), adoptées en 1986, les élèves de Jean-Luc Lagardère ont remporté douze courses de groupe I : en 1988, le Prix de Diane (Resless Kara), en 1990 la Poule d'Essai des Poulains (Linamix), en 1995 le Prix Jacques Le Marois (Miss Satamixa), en 1996 le Prix Saint-Alary (Luna Wells), en 1998 le Grand Prix de Saint-Cloud (Fragrant Mix) et le Prix de l'Arc de Triomphe (Sagamix), en 1999 le Grand Prix de Paris (Slickly) et le Prix Royal Oak (Amilynx), en 2000 encore le Prix Royal Oak (Amilynx) et le Critérium de Saint-Cloud (Sagacity), en 2001 la Poule d'Essai des Poulains (Vahorimix) et le Prix Jacques Le Marois (Vahorimix).

Quatre autres courses de groupe I ont été gagnées par des élèves du haras d'Ouilly après avoir été vendus à différents propriétaires : en 1992 le Prix du Jockey Club (Polytain), en 2001 le Prix du Moulin de Longchamp (Slickly) et le Breeders' Cup Mile (Val Royal), et en 2003 le Prix Ganay (Fair Mix).

Enfin, deux mois seulement après le décès de Jean-Luc Lagardère, son élève Clodovil a remporté la Poule d'Essai des Poulains (groupe I) sous les couleurs, casaque grise, toque rose, reprises par la « Famille Lagardère ». Couleurs qui brillent encore en 2004 avec trois poulains de qualité, Diamond Green (2ème Poule d'Essai des Poulains, St James's Palace Stakes, Prix du Moulin de Longchamp), Valixir (3ème Prix du Jockey Club) et Cherry Mix (Grand Prix de Deauville, 2ème Arc de Triomphe). Mais au printemps 2005, l'élevage Lagardère est cédé en bloc à l’Aga Khan. Si les couleurs (casaque grise, toque rose) disparaissent, les élèves du haras d'Ouilly continuent à se distinguer au plus haut niveau, s'adjugeant quatre courses de groupe I avec Valixir (Prix Ganay, Queen Anne Stakes) et Vadawina (Prix Saint Alary) et Carlotamix (Critérium International).


Historique

Créé en 1853 à Chantilly sous le nom de Grand Critérium. Il prend en 2003 le nom de Prix Jean-Luc Lagardère, en hommage au président de France Galop brutalement décédé en début d'année, le 14 mars. Transféré à Longchamp en 1857. Pas couru en 1870, de 1914 à 1918, en 1939 et 1940. Couru en 1943 et 1944 au Tremblay. Disputé à l'origine sur 1.500 mètres, sa distance fut portée à 1.600 mètres en 1864. Elle fut ramenée à 1.400 mètres en 2001, puis à nouveau portée à 1.600 mètres en 2015.

C'est la plus ancienne et la plus richement dotée des courses de 2 ans en France, donc la plus recherchée, la plus célèbre. Heureux présage, le nom de son premier vainqueur en 1853 s'appelait Celebrity !

Disputé fin septembre ou début octobre, il fut toujours considéré comme la course-phare pour un 2ans. En 1900, il offrait 30.000 F au vainqueur. C'était plus que les autres courses réservées aux 2 ans dont le calendrier automnal était déjà très fourni.

La course se déroule à Chantilly en 2016 et en 2017 pendant les travaux à Longchamp, qu’elle retrouve en 2018.

Dead-heats

Deux fois l'arrivée donna lieu à un dead-heat (ex æquo). En 1879, une seconde épreuve fut recourue à l'issue de laquelle Basilique devança d'une encolure son rival Louis d'Or. En 1941, Marcel Boussac et Ernest Masurel, propriétaires respectifs de Nosca et de Martia, décidèrent de partager le prix.

Participations

Les plus faibles, 3 partants en 1857, 1858, 1861 et 1999 ; 4 partants en 1891, 1905 et 1994 ; les plus fortes, 19 partants en 1873 et 1926 ; 18 partants en 1875, 1879 et 1880.

Les pouliches

Des 159 vainqueurs du Grand Critérium (un dead-heat en 1941) depuis sa création en 1853, 37 ont été des pouliches (23%). Mais la répartition est inégale. 19 gagnantes pour 60 épreuves entre 1853 et 1913 (32 %) ; 6 gagnantes pour 20 épreuves de 1919 à 1938 (30 %) ; mais seulement 12 gagnantes sur 78 entre 1941 et 2017. Après une absence au palmarès datant de la victoire de Danishkada en 1986, une pouliche s'est à nouveau imposée 30 ans plus tard en 2017 : Happily, dont le frère utérin Gleneagles avait été rétrogradé de l'édition 2014 qu'il avait remportée sur la piste !

Sans vouloir citer toutes ces héroïnes précoces ayant défait les mâles, voici celles qui ont confirmé à 3 ans leur grand talent :

  • Sept ont remporté la Poule d'Essai des Pouliches, Isabella (1860), Stradella (1861), May Pole (1888), Roxelane (1896), Sauge Pourprée (1907), Caravelle (1942) et Apollonia (1955).
  • Sept ont enlevé le Prix de Diane, Stradella, Sornette (1869), Roxelane, Dorina (1925), Mistress Ford (1935), Caravelle et Apollonia.
  • Trois ont gagné le Prix Vermeille, Durban (1920), Dorina et Mistress Ford.
  • Une a remporté le Grand Prix de Paris, Sornette.
  • Deux ont remporté les Mille Guinées, Bella Paola (1957) et Hula Dancer (1962). Une a remporté les Oaks, Bella Paola.
  • Les plus titrées (avec deux victoires classiques à 3 ans) sont Stradella, Sornette, Roxelane, Dorina, Mistress Ford, Caravelle, Apollonia et Bella Paola.

Carrières classiques

Les lauréats mâles du Grand Critérium ont fourni les vainqueurs des courses classiques suivantes :

  • Poule d'Essai des Poulains : Revigny (1871), Vinicius (1902), Val d'Or (1904), Ouadi Halfa (1906), Indus (1930), Brantôme (1933), Rigolo (1947), Tantième (1949), Right Royal (1960), Neptunus (1963), Soleil (1965), Blushing Groom (1976), Irish River (1978), Recitation (1980), Kendor (1988), Hector Protector (1990), American Post (2004), Karakontie (2013).
  • Prix du Jockey Club : Celebrity (1853), Revigny (1871), Jongleur (1876), Stuart (1887), Sicambre (1950), Right Royal (1960), Hard to Beat (1971).
  • Grand Prix de Paris : Stuart (1887), Rueil (1891), Dolma Baghtché (1893), Kéfalin (1921), Sicambre (1950), Fijar Tango (1987).
  • Prix de l'Arc de Triomphe : Kantar (1927), Brantôme (1933), Tantième (1949).

Carrières moins classiques

Mlle de Fligny (1868), gagnante de dix courses (à Deauville, Moulins, Nevers, Longchamp, Marseille, Bordeaux et Baden-Baden) pour douze tentatives à 2 ans, record qui ne fut amélioré qu'en 1957 par Texana, victorieuse dans les onze courses disputées par elle.

Swift (1878), vainqueur de neuf courses sur dix, échouant seulement (troisième) contre ses aînés dans le Prix de la Forêt.

Holocauste (1898), frère utérin de Gardefeu (Prix du Jockey Club) qui se brisa une jambe dans le Derby d'Epsom alors qu'il paraissait dominer le futur vainqueur Flying Fox.

Prestige (1905), invaincu dans ses sept courses à 2 ans, comme il le restera à 3 ans lors de neuf sorties. Il est le premier 2 ans à réaliser le parfait quarté Omnium de Deux Ans-Morny-Grand Critérium-La Forêt.

Epinard (1922), le plus véloce des chevaux élevés en France. Carrément laissé au poteau dans le Prix Morny, l'élève de Pierre Wertheimer s'adjuge les six autres courses qu'il dispute à 2 ans, s'élançant comme une fusée et n'étant jamais rejoint.

Pantalon (1932), dont la victoire dans le Grand Critérium constitue son septième succès de l'année pour onze tentatives. Petit, barbouillé de blanc, son éleveur Jean Stern s'en était séparé le 29 mars à l'issue d'une course à vendre. Premier acquéreur, Guy de Mola s'en débarrasse le 6 juin après une autre victoire dans un réclamer. L'acheteur futé est l'entraîneur David Englander. A 3 ans, Pantalon sera troisième du Prix de l'Arc de Triomphe !

On ne peut terminer sans mentionner le nom du plus célèbre des battus du Grand Critérium : Sea Bird. Ce fut la seule défaite de sa carrière. Trouvant son équilibre tardivement, il avait déployé de belles foulées mais sans pouvoir remonter son compagnon d'entraînement Grey Dawn, aguerri à la compétition après avoir enlevé le Prix Morny et le Prix de la Salamandre. C'était en 1964.


Propriétaires

  • Marcel Boussac (8 victoires): Durban (1920), Nosca (1941, dead-heat), Caravelle (1942), Priam (1943), Nirgal (1945), Ambiorix (1948), Apollonia (1955) et Abdos (1961). On peut aussi lui associer la victoire de Clavières (1923) sous les couleurs de Mlle Fanny Heldy, sa future épouse.
  • Famille Rothschild (8 victoires): Flamant (1926), Godiche (1929), Brantôme (1933), Téléférique (1936), Dragon Blanc (1952), Le Géographe (1953), Soleil (1965) et Mariacci (1974).
  • Sue Magnier (8 victoires): *Second Empire (1997), *Ciro (1999), **Rock of Gibraltar (2001), *Hold That Tiger (2002), *Oratorio (2004), ***Horatio Nelson (2005), Holy Roman Emperor (2006) et Happily* (2017).
  • Edmond Blanc (7 victoires) : Révérend (1890), Rueil (1891), Marly (1892), Cazabat (1897), Vinicius (1902), Val d'Or (1904) et Ouadi Halfa (1906).
  • Frédéric de Lagrange (5 victoires) : Nuncia (1858), Sonchamp (1863), Le Béarnais (1864), Montgoubert (1866) et Le Sarrazin (1867).
  • Paul Aumont (5 victoires) : Damier (1862), Mlle de Fligny (1868), Revigny (1871), Fra Diavolo (1883) et Alger (1885).
    * En association avec Michael Tabor ; ** en association avec Sir Alex Ferguson, *** en association avec Mme David Nagle.


Entraîneurs

  • Henry Jennings (10 victoires) : Miss Cath (1855), Duchess (1856), Isabella (1860), Stradella (1861), Czar (1865), Revigny (1871), Jonquille (1875), Jongleur (1876), Mantille (1877) et Basilique (1879).
  • Aidan O’Brien (8 victoires) : Second Empire (1997), Ciro (1999), Rock of Gibraltar (2001), Hold That Tiger (2002), Oratorio (2004), Horatio Nelson (2005), Holy Roman Emperor (2006) et Happily (2017).
  • Etienne Pollet (7 victoires) : Tyrone (1956), Tiepoletto (1958), Right Royal (1960), Hula Dancer (1962), Neptunus (1963), Grey Dawn (1964) et Silver Cloud (1966).
  • Robert Denman (6 victoires) : The Condor (1884), Frapotel (1886), Vinicius (1902), Val d'Or (1904), Ouadi Halfa (1906) et Ptolemy (1924).
  • Christiane Head-Maarek (5 victoires) : Saint Cyrien (1982), Okawango (2000), American Post (2003), Full Mast (2014), National Defense (2016).
  • Tom Jennings (5 victoires) : Nuncia (1858), Sonchamp (1863), Le Béarnais (1864), Montgoubert (1866) et Le Sarrazin (1867), les cinq chevaux du comte de Lagrange .
  • Charles Semblat (5 victoires): Nosca (1941, dead-heat), Caravelle (1942), Priam (1943), Nirgal (1945) et Ambiorix (1948).


Jockeys

  • George Stern (6 victoires) : Vinicius (1902), Ob (1903), Val d'Or (1904), Ouadi Halfa (1906), Durban (1920) et Clavières (1923) ;
  • Roger Poincelet (6 victoires) : Ambiorix (1948), Cosmos (1951), Tiepoletto (1958), Right Royal (1960), Hula Dancer (1962) et Yelapa (1968).
  • Jacques Doyasbère (5 victoires) : Nosca (1941, dead-heat), Caravelle (1942), Priam (1943), Nirgal (1945) et Rigolo (1947).
  • Edgar Rolfe (4 victoires) : Mantille (1877), Vigilant (1881), Vernet (1882) et Alger (1885).