Historique du Diane Longines : le Derby au féminin

15 juin 2022

Joan of Arc remporte le Prix de Diane Longines en 2021 sur l'hippodrome de Chantilly.

photo scoopdyga.com

Juin, Chantilly
 

Prix de Diane LONGINES

 

Groupe 1, Pouliches de 3 ans, 2 100 m, 1 000 000 €

Créé en 1843

Tenante du titre : Joan of Arc (f3, IRE par Galilero et Youresothrilling, par Storm Cat), appartenant à Michael Tabor, Derrick Smith & Sue Magnier, élevée par Coolmore, entraînée par Aidan O'Brien, montée par Ioritz Mendizabal.

Record de la course : 2'3"77, Trève (2013)

Le Prix de Diane sera couru en 2022 pour la 173ème fois. 

L'édition 2021

Dimanche 20 juin 2021, Hippodrome de Chantilly (Oise). - Cinq semaines après le triomphe de St Mark’s Basilica dans l’Emirates Poule d’Essai des Poulains (Gr1) et deux semaines après avoir remporté le Qatar Prix du Jockey Club avec le même poulain, le duo exceptionnel formé par l’entraîneur irlandais Aidan O’Brien et le jockey basque Ioritz Mendizabal a de nouveau frappé dans le Prix de Diane Longines (Gr1) avec Joan of Arc (Galileo). Vite en tête aux côtés de l’animatrice Sibila Spain (Frankel), venue imprimer un train modéré à la course malgré son numéro 15 dans les stalles, la pouliche a atardé à se relancer dans la phase finale mais elle a fait nettement la différence aux 200 mètres et pu ainsi garder l’avantage sur la favorite Philomène (Dubawi), qui a fini en trombe après avoir elle aussi tardé à trouver la bonne carburation. Cette dernière termine deuxième à ¾ de longueur de la gagnante, une courte tête devant Burgarita (Sea the Stars), qui n’a pas pris un bon départ, et une tenace Sibila Spain, qui avait judicieusement été supplémentée dans la course par le jeune entraîneur Christopher Head.

Rougir (Territories) termine bien à la cinquième place d’une course où se sont distinguées la plupart des favorites.

Les deux animatrices n’ont pas brulé les étapes. Sibila Spain a certes dû prononcer un premier effort pour aller en tête malgré son N°15 en dehors dans les stalles de départ, et prendre ainsi le relais de Joan of Arc. Cependant, les premiers 1 100 mètres de la course ont été bouclés par l’animatrice en 1’7’'4. On notera, pour ce que valent les comparaisons à quinze jours d’intervalle sur un terrain de 3.4 au lieu de 3.6 le jour du Derby français, que les poulains du Jockey Club ont parcouru cette portion de course sur le pied de 1’5’’. La pensionnaire de Christophe Head n’a donc pas eu à beaucoup s’employer pour se placer ainsi à l’avant-garde, tout comme Joan of Arc. Ainsi, les pouliches ont parcouru les derniers 600 mètres en plus de 35’’ pour prendre respectivement les première et quatrième places de la course.

En revanche, la deuxième Philomène, qui s’élançait de la stalle N°8, a dû passer dans les deux cents derniers mètres de la huitième à la deuxième place en 11’’54, cela après avoir fait afficher la portion de deux cents mètres la plus rapide du parcours (11’’25) des 400 aux 200 mètres ! Elle signe ainsi, en 34’’58, les derniers 600 mètres les plus vite du lot.

La portion la plus lente du parcours, entre les 800 et les 600 mètres, n’a pourtant pas été le théâtre de mouvements dans le peloton : dans le virage de la plaine qui mène à l’entrée de la dernière ligne droite, on n’ose pas encore « bouger » et risquer un démarrage qui, la montée ayant fait son office, pourrait épuiser sa monture prématurément.

Joan of Arc disputait sa sixième course, la première hors d’Irlande. Deuxième battue d’un nez pour ses débuts, l’an dernier à 2 ans sur la PSF de Dundalk, elle a gagné son maiden en début de saison sur 1 400 mètres au Curragh avant d’être bien battue dans une course préparatoire aux Mille Guinées. Elle a pris sa revanche dans une autre préparatoire à la version irlandaise du classique, dont elle a finalement pris la deuxième place à une courte tête de sa compagne d’écurie Empress Josephine, qui l’a battue sur le fil et a échoué depuis dans les Coronations Stakes à Royal Ascot.

Un mois plus tard, la voilà enfin au premier plan.

On fait difficilement mieux que le pedigree de Joan Of Arc. C’est une fille de Galileo et de You’resothrilling (Storm Cate), la mère du l’étalon de tête Gleneagles, lui aussi par Galileo. Sa deuxième mère est l’américaine Mariah’s Storm (Rahy), championne sur les pistes et héroïne d’un film (« Dreamer »), mais aussi mère du cheval de fer, exceptionnel étalon, que fut Giant’s Causeway.

 

Historique

Les pouliches peuvent disputer le Prix du Jockey Club face aux mâles (elles portent alors 1,5 kilo de moins que les poulains) mais elles ont leur propre version, le Prix de Diane Longines, disputé dès sa création sur la distance de 2.100 mètres, et non sur 2.400 mètres comme l’équivalent anglais, les Oaks d’Epsom. Le Prix de Diane est donc la consécration qui leur est réservée, et son palmarès est parmi les plus éloquents d’Europe, car toutes les grandes championnes françaises, pratiquement sans exception, se sont distinguées dans le Prix de Diane en début de carrière.

C’est aussi l’occasion, sur le splendide site de Chantilly, et deux semaines après le Prix du Jockey Club, d’une grande fête de l’élégance dont la tradition a été ravivée par une longue série de partenariats avec des marques de cosmétiques, mais surtout avec celui de la maison Hermès de 1983 à 2007, puis de l’horloger Longines, depuis 2011.

Le Prix de Diane Longines est certainement aujourd’hui la course la plus glamour du continent.

Le premier Prix de Diane eut lieu à Chantilly le jeudi 18 mai 1843 sur 2 100 mètres. Cette course est la principale épreuve réservée aux pouliches de 3 ans en France. Elle a été créée par la « Société d’Encouragement pour l’amélioration des races de chevaux en France » à l’image d’une épreuve disputée à Epsom depuis 1779 portant le nom de « Oaks Stakes ». Une différence, la course anglaise est plus longue de 300 mètres.

Le Prix de Diane n’a pas été disputé en 1871, de 1915 à 1918, en 1940 et en 1975. Il a été couru à Versailles en 1848 ; à Longchamp en 1919, 1920, 1936, 1941, 1942, 1945, 1946, 1947 ; au Tremblay en 1943 et 1944 sur 2 150 m. C’est la guerre qui empêcha de courir le Prix de Diane durant six années. Mais la septième fois, en 1975, ce fut une grève des lads qui provoqua l’annulation de la réunion et de la course dont Ivanjica était favorite.

Le premier Prix de Diane réunit six concurrentes et revint à sa favorite Nativa, portant les couleurs (casaque cerise, toque cerise) du prince Marc de Beauvau, entraînée par Henry Jennings et montée par son frère Tom. Sa victoire fut facilitée par une tentative de dérobade de Mam’zelle Amanda dont le jockey Edwards perdit une étrivière alors qu’elle semblait devoir l’emporter.

Ce premier Prix de Diane laissa le public indifférent. La Presse rapporte qu’on ne reconnut que trois dames dans les tribunes « mesdames de Vatry, de Thorigny et une nouvelle mariée ». En fait, le décès accidentel du duc d’Orléans (fils du roi Louis-Philippe) en juillet 1842 avait entraîné l’absence de la cour qui avait instauré la coutume de s’installer à Chantilly durant le meeting des courses qui se déroulaient, en quelque sorte, sous les fenêtres du château. C’est grâce à la qualité des participantes que le Prix de Diane va progressivement acquérir son titre de « Derby des pouliches ».

En général, les pouliches sont nombreuses à s’aligner au départ du Prix de Diane. Vingt-cinq fois, elles furent vingt ou plus. Le record (27) fut enregistré en 1946 lors de la victoire de Pirette. Quatre fois elles furent vingt-cinq (1926, 1927, 1959, 1973).

De 1843 à 1851, les compte rendus officiels n’indiquent pas l’intervalle séparant les concurrentes à l’arrivée. Ensuite on relève à quatre reprises que le juge exprime la supériorité de la gagnante, non pas en unité de longueurs, mais par un commentaire : « loin » pour Etoile du Nord (1858), « facilement » pour Géologie (1859) et « très facilement » pour La Toucques (1863) et Deliane (1865). On peut donc estimer que ces quatre pouliches se partagent l’honneur d’avoir gagné le Prix de Diane avec la plus grande aisance. Derrière elles, on doit classer deux pouliches en faveur desquelles le juge a constaté cinq longueurs sur leurs suivantes immédiates. Ce sont Dorina en 1926 et Northern Trick en 1984. Viennent ensuite, avec quatre longueurs, Jouvence (1853), Fille de l’Air (1864), Tyrolienne (1875), Liane (1896), Moïa (1913), Quenouille (1919), Lysistrata (1939), Apollonia (1956), Madam Gay (1981), Indian Skimmer (1987) et Trêve (2013).

Le juge fit afficher dead-heat (ex aequo) deux fois à l’arrivée du Prix de Diane, mais chaque fois les propriétaires décidèrent de recourir l’épreuve pour désigner la gagnante. Ainsi obtinrent la victoire Destinée en 1874 et Tyrolienne en 1875. L’intervalle le plus court séparant les deux premières est le « nez » en faveur de Pistol Packer sur Cambrizzia en 1971, de Dunette sur Three Troikas en 1979 et de Shemaka sur Baya en 1993. Courte tête fut affichée en faveur de Qu’elle Est Belle II sur Porte Maillot (1912), Perruche Bleue sur sa compagne d’écurie Ligne de Fond (1932), La Sorellina sur Banassa (1953), Mrs Penny sur Aryenne (1980), Lypharita sur Fitnah (1985) et Zainta sur Abbatiale (1998).

L’intervalle séparant le Prix de Diane des Oaks à Epsom a souvent varié. Mais de une à deux semaines, il offre la possibilité d’une double participation. Deux pouliches ont réalisé le doublé : Fille de l’Air au comte de Lagrange, victorieuse à Chantilly puis à Epsom en 1864, et Pawneese, à Daniel Wildenstein, gagnante le 4 juin 1976 à Epsom et le 13 juin à Chantilly.

En 2020, la course s'est déroulée le 5 juillet en raison de la réorganisation des programmes suite à la crise sanitaire du coronavirus.

Parrainages

Le Prix de Diane a été parrainé de 1977 à 1982 par la firme Revlon. Puis de 1983 à 2007, il fut « marié » avec la maison Hermès, qui installait un village sur une partie de la pelouse devant les tribunes pour y accueillir les nombreux invités répondant à la recommandation d’Hermès « Que l’élégance règne ! ». Après trois années de célibat, le Prix de Diane retrouve en 2011 un parrain en la personne de Longines, fabricant d’instruments de haute précision, chronomètres et montres.

Les concurrentes étrangères

12 pouliches étrangères ont gagné la course.

Comme le Prix du Jockey Club, le Prix de Diane fut jusqu’en 1946 réservé aux pouliches nées et élevées en France. Cette restriction levée, les concurrentes entraînées à l’étranger ne vinrent pas immédiatement. C’est seulement en 1970 que l’une d’elles fut victorieuse. Il s’agissait de l’irlandaise Sweet Mimosa, propriété de son entraîneur Seamus McGrath, qui devançait une anglaise Highest Hopes. Depuis lors les visiteuses furent victorieuses avec Highclere (1974) portant les couleurs de la reine Elizabeth II d’Angleterre, Mrs Penny (1980), Madam Gay (1981), Indian Skimmer (1987), Rafha (1990) et Sil Sila (1996), toutes en provenance de Grande Bretagne. Au cours des huit dernières années, les visiteuses durent d’abord se contenter de places, la deuxième pour l’anglaise Time Ahead en 2003, la quatrième pour l’irlandaise Alexander Goldrun en 2004, la troisième pour l’allemande Paita en 2005, avant de connaître la victoire en 2006 grâce à l’anglaise Confidential Lady, puis en 2018 avec Laurens, une pouliche née en France, et en 2020 avec Fancy Blue, venue de chez Donnacha O'Brien en Irlande, 50 ans après Sweet Mimosa et un an avant la victoire de Joan of Arc, entraînée par son père, Aidan O'Brien !

Etalons

Etalons ayant produit au moins trois vainqueurs du Prix de Diane :

  • Belfonds (4 lauréates), père de Commanderie (1930), Vendange (1933), Péniche (1935) et Lysistrata (1939).
  • Gladiator (3 lauréates), père de Honesty (1854), Mademoiselle de Chantilly (1857) et Surprise (1860).
  • The Baron (3 lauréates), père de Dame d’Honneur (1856), Etoile du Nord (1858) et La Toucques (1863).
  • Ruy Blas (3 lauréates), père de Destinée (1874), Nubienne (1879) et Serpolette II (1881).

Poulinières

Pouliches ayant gagné le Prix de Diane et ayant produit une gagnante de la même course :

  • Surprise (1860) mère de Sornette (1870).
  • Deliane (1865) mère de La Jonchère (1877).
  • Brie (1878) mère de Brisk (1894).
  • Kasbah (1895) mère de Kizil Kourgan (1902).
  • Uganda (1924) mère d’Ukrania (1929).
  • Fairy Legend (1927) mère de Féerie (1938).

Poulinières ayant produit plusieurs gagnantes du Prix de Diane :

  • Naïad, mère de Nativa (1843) et Dorade (1846).
  • Elvira, mère de Lanterne (1844) et Suavita (1845).
  • Annetta, mère de Bounty (1852) et Dame d’Honneur (1856).
  • Congressiste, mère de Fairy Legend (1927) et Mary Legend (1928).

 

Propriétaires

  • Aga Khan (7 victoires) : Shemaka (1993), Vereva (1997), Zainta (1998), Daryaba (1999), Zarkava (2008), Sarafina (2010) et Valyra (2012). 
  • Auguste Lupin (6 victoires) : Suavita (1845), Jouvence (1853), Deliane (1865), Jeune Première (1867), La Jonchère (1877) et Presta (1886).
  • Marc de Beauvau  (5 victoires): Nativa (1843), Lanterne (1844), Dorade (1846), Sérénade (1848) et Fleur de Marie (1850).
  • Frédéric de Lagrange (5 victoires) : Mademoiselle de Chantilly (1857), Etoile du Nord (1858), Finlande (1861), Fille de l’Air (1864) et Jenny (1868).
  • Edmond Blanc (5 victoires) : Nubienne (1879), Profane (1904), Médéah (1908), Union (1909) et Marsa (1910).
  • Edouard de Rothschild (5 victoires) : Quenouille (1919), Flowershop (1920), Perruche Bleue (1932), Vendange (1933) et Péniche (1935).
  • Marcel Boussac (5 victoires) : Adargatis (1934), Caravelle (1943), Corteira (1948), Apollonia (1956) et Crepellana (1969).
  • Henri Delamarre (4 victoires) : Victorieuse (1866), Campêche (1873), Verte Bonne (1883) et Kasbah (1895).
  • Famille Wildenstein (auparavant Daniel Wildenstein, 5 victoires) : Allez France (1973), Pawneese (1976), Madelia (1977), Aquarelliste (2001) et Bright Sky (2002).
  • Famille Niarchos (auparavant Stavros Niarchos, 4 victoires) : Northern Trick (1984), East of the Moon (1994), Divine Proportions (2005), Senga (2017). 



Entraîneurs

  • Henry Jennings (9 victoires) : Nativa (1843), Lanterne (1844), Dorade (1846), Sérénade (1848), Fleur de Marie (1850), Géologie (1859), Surprise (1860), Destinée (1874) et Tyrolienne (1875).
  • Tom Jennings (7 victoires) : Hervine (1851), Dame d’Honneur (1856), Mademoiselle de Chantilly (1857), Etoile du Nord (1858), Finlande (1861), Fille de l’Air (1864) et Jenny (1868).
  • Alain de Royer-Dupré (6 victoires) : Shemaka (1993), Vereva (1997), Zainta (1998), Daryaba (1999), Zarkava (2008) et Sarafina (2010).
  • Thomas-Richard Carter (4 victoires) : Victorieuse (1866), Campêche (1873), Verte Bonne (1883) et Kasbah (1895).
  • George Cunnington (4 victoires): Barberine (1885), Bavarde (1887), Primrose (1891) et Liane (1896).
  • Robert Denman (4 victoires) : Profane (1904), Médéah (1908), Union (1909) et Marsa (1910).
  • Frank Carter (4 victoires) : Uganda (1924), Dorina (1926), Pearl Cap (1931) et Mistress Ford (1936).
  • Lucien Robert (4 victoires) : Ukrania (1929), Perruche Bleue (1932), Vendange (1933) et Péniche (1935).
  • Geoffroy Watson (4 victoires) : Cerisoles (1957), Timandra (1960), Hermières (1961) et Rescousse (1972).
  • François Boutin (4 victoires) : Northern Trick (1984), Lacovia (1986), Resless Kara (1988) et East of the Moon (1994).
  • André Fabre (4 victoires) : Lypharita (1985), Jolypha (1992), Nebraska Tornado (2003) et Golden Lilac (2011).
  • Jean-Claude Rouget (4 victoires): Stacelita (2009), Valyra (2012), Avenir Certain (2014), La Cressonnière (2016). 

Deux femmes ont entraîné une lauréate du Prix de Diane :

  • Christiane Head : Harbour (1982), Egyptband (2000) et Trêve (2013) ;
  • Corine Barande-Barbe : Carling (1995).


Jockeys

  • Spreoty (5 victoires) : Sérénade (1848), Hervine (1851), Dame d’Honneur (1858), Mademoiselle de Chantilly (1857), Etoile du Nord (1858) ; à Charles Pratt : Géologie (1859), Finlande (1861), Stradella (1862), Fille de l’Air (1864), Sornette (1870) ;
  • Yves Saint-Martin (5 victoires) : La Sega (1962), Rescousse (1972), Allez France (1973), Pawneese (1976), Madelia (1977) ; et à Gérald Mossé : Resless Kara (1988), Shemaka (1993), Vereva (1997), Zainta (1998), Daryaba (1999).
  • George Stern (4 victoires) : Profane (1904), Médéah (1908), Union (1909) et Marsa (1910).
  • Freddy Head (4 victoires) : Pistol Packer (1971), Reine de Saba (1978), Harbour (1982) et Lacovia  (1986).

Dès la deuxième édition, le Prix de Diane a été gagné par un jockey français, Hardy jeune en selle sur Lanterne. Un second Français, Zacharie Caillotin, l’emporta dix ans plus tard avec Honesty (1854). Mais pour relever un troisième nom français, il fallut attendre soixante ans, celui de Maurice Barat, victorieux avec Alerte VI en 1914.